Une Torontoise vient d'être accusée d'avoir organisé le passage illégal de ressortissants étrangers au chemin Roxham, à la frontière canado-américaine, alors que la crise battait son plein il y a un an et demi.
C'est l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) qui a mené l'enquête ayant mené au dépôt d'accusations contre Olayinka Celestina Opaleye. «On allègue que lors de l'été 2017, Mme Opaleye a organisé l'entrée illégale de plusieurs individus qui ont demandé l'asile au Canada», indique l'ASFC dans un communiqué.
Selon l'article la Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés utilisé pour l'accuser, les autorités croient pouvoir démontrer qu'elle aurait fait passer plus de dix migrants. «On allègue également que Mme Opaleye opérait au sein d'un réseau de passeurs qui organisait le voyage de ces individus moyennant une rétribution», a continué l'organisation.
L'agence fédérale précise que Mme Opaleye aurait commis ces gestes «moyennant une rétribution».
Elle a été formellement inculpée aujourd'hui au palais de justice de Saint-Jean-sur-Richelieu, mais n'était pas physiquement présente en salle d'audience. La femme de 67 ans faisait déjà face à la justice depuis l'an dernier pour d'autres infractions liées à l'immigration illégale.
C'est l'avocat Laurent Morin qui la représente. «Madame est en liberté», a-t-il précisé.
Me Morin n'avait pas le mandat de sa cliente pour discuter avec les médias. Sa cliente n'a pas rappelé La Presse. Selon l'adresse fournie, elle réside dans un immeuble à logements de l'ouest de Toronto.