Le chef d'Etat ne répondra pas à la presse à l'occasion du 14 Juillet. Son entourage fait valoir qu'il se sera déjà exprimé devant la Nation lors de la réunion du Congrès à Versailles. Et les journalistes ne seraient pas à même de tout comprendre...
Décidément, les rendez-vous manqués avec la presse se multiplient. Après la présidence «hyper-normale» de François Hollande, Emmanuel Macron semble avoir décidé de se réfugier dans les cimes de l'Olympe. Selon son entourage cité par l'AFP, Emmanuel Macron ne donnera pas d'interview télévisée pour le 14 Juillet, rompant avec la tradition ininterrompue initiée par le président Valery Giscard d'Estaing.
Parmi les raisons avancées : «Le président de la République aura eu l'occasion de s'exprimer largement devant la Nation [lors de la réunion du Congrès à Versailles le 3 juillet 2017», aurait fait valoir ce même entourage. Autre raison évoquée : la pensée du président jupitérien serait trop «complexe» pour rentrer dans les clous de l'exercice médiatique, selon des proches du président cités par Le Monde.
De quoi éclairer la lanterne de ceux qui se demandent pourquoi Emmanuel Macron n'a donné aucune interview depuis la passation de pouvoir à l'Elysée et pourquoi les relations entre l'exécutif et la presse, pourtant majoritairement «macronophile» pendant la campagne présidentielle – et même après – restent tendues. Même Christophe Barbier, éditorialiste de BFMTV s'en est ému ce 29 juin 2017, estimant que la distance olympienne avait pu fonctionner jusque-là... «mais jusqu'à quand ?»
Du côté des représentants de la Nation, on commence aussi à s'inquiéter, y compris dans les rangs des Constructifs (groupe parlementaire rassemblant l'UDI et des Républicains «macron-compatibles»), dont les membres tentent d'articuler soutien au gouvernement et posture critique. Jean-Christophe Lagarde (président de l'UDI), a ainsi menacé de boycotter la réunion du Parlement en Congrès le 3 juillet 2017. «Le président de la République n'a pas besoin de nous pour sa com'», a-t-il protesté sur Twitter.
Un mouvement d'humeur et un sursaut qui ne devraient pas l'empêcher, comme l'ont annoncé Les Constructifs, de voter la confiance au gouvernement le lendemain, 4 juillet 2017.
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