J’ai suivi avec beaucoup d’attention l’évolution du dossier SNC-Lavalin et je remarque que chaque jour qui passe écrit un nouveau chapitre, le dernier en liste étant la démission de l'ancienne ministre de la Justice Jody Wilson-Raybould, devenue ministre des Anciens combattants lors d'un remaniement du cabinet Trudeau au début janvier.
Depuis le début de cette histoire à rebondissements imprévus, bien des questions sont demeurées sans réponses, notamment la ou les raison(s) de la démission « surprise » de Mme Wilson-Raybould. Toutefois, ce qui me chicote le plus, c’est pourquoi la ministre n’est pas allée rencontrer Justin Trudeau pour lui faire part d’anomalies dans le développement de l’affaire SNC-Lavalin?
Je risque une réponse qui se confirmera ou pas dans les prochains jours: à mon avis, Jody Wilson-Raybould n’est pas allée frapper à la porte de son patron parce qu’elle savait des choses qui laissaient croire que le bureau du premier ministre était impliqué dans cette affaire.
L’ex-ministre de la Justice consulte actuellement un ancien juge de la Cour suprême pour connaître ses droits eu égard aux révélations qu’elle peut divulguer au grand jour. Peut-être en apprendrons-nous davantage lorsqu’elle saura ce qu’elle peut révéler. Une histoire à suivre…
L'étau se resserre sur le bureau du premier ministre Trudeau...
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Quand l'émotion exerce une prédominance sur la raison
Réactions à la sentence d'Alexandre Bissonnette: les deux côtés de la médaille
Bien que sensible à la douleur de la communauté musulmane relativement à l’attentat de la mosquée de Québec en janvier 2017, je demeure perplexe sur ses réactions qui ont suivi la sentence infligée à Alexandre Bissonnette.
À cet effet, l’ancien et l’actuel président du Centre culturel islamique de Québec (CCIQ), Mm Labidi et Benabdallah, eu égard à la condamnation à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle du tueur fou avant 40 ans, ont déclaré que « l’objectif de dissuasion n’est pas atteint », et que « ça pourrait encourager d’autres personnes à faire des tueries de masse dans la société ».
À mes yeux, de tels propos démontrent à quel point, dans des circonstances aussi traumatisantes, une tragédie d’une telle ampleur peut faire en sorte que l’émotion exerce une prédominance sur la raison.
Une peine "très sévère"
Dans une lettre ouverte envoyée aux médias, les parents d’Alexandre Bissonnette, Manon Marchand et Raymond Bissonnette, jugent la sentence de leur fils « très sévère ».
« Avant de permettre les peines consécutives [au Canada], les condamnés aux crimes graves pouvaient garder un mince espoir de faire une demande de libération conditionnelle après 25 ans. Cette lueur d’espoir leur permettait de continuer d’avoir envie de vivre et de se réhabiliter », écrivent Mme Marchand et M. Bissonnette.
À mon sens, les médias ont beaucoup couvert les douleurs des victimes musulmanes de la tuerie de la grande mosquée de Québec. Or, force est de constater que les douleurs atroces qu’ont vécues et que vivent encore aujourd’hui les parents de Bissonnette sont plutôt passées sous le radar.
Je ne sais pas si la défense ira en appel de la sentence du juge François Huot. Par contre, si c’était le cas, il m’apparaîtrait de circonstance, tel que le souhaitent les parents de l’accusé, que, malgré les gestes qu’il a posés et pour lesquels il a reconnu sa culpabilité, Alexandre Bissonnette ait aussi droit à une chance de se rattraper…
Henri Marineau, Québec
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