La première ministre sortante Pauline Marois a finalement levé le voile sur ses intentions de laisser la porte ouverte sur l’utilisation de la clause nonobstant dans l’hypothèse où le projet de loi 60 recevait une fin de non-recevoir de la part des juges de la Cour suprême.
Une décision d’autant plus justifiée que le Québec n’a jamais signé la constitution canadienne de 1982 qui place en tête de proue la sacrosainte liberté des droits individuels au détriment de toute manifestation politique sociétale axée sur des valeurs identitaires et culturelles.
À cet effet, je vous invite à lire le blogue de Mathieu Bock-Côté en date du 2 avril paru sous le titre « La clause nonobstant : indispensable », dont voici un extrait on ne peut plus clair sur l’importance de la clause nonobstant :
« La clause nonobstant, ici, représente une forme de levier démocratique : elle réhabilite le primat du politique dans un régime fondé sur sa censure et sa neutralisation. S’y référer de manière décomplexée, c’est aussi une manière de refuser l’hégémonie idéologique de ceux qui entendent cadenasser les institutions et condamner les partis politiques à évoluer dans un périmètre de plus en plus étroit. La clause nonobstant donne une emprise, aussi minimale soit-elle, sur le régime de 1982, et témoigne de la part inévitable de la souveraineté populaire dans la construction de n’importe quel ordre politique prétendant se réclamer de la démocratie. »
http://blogues.journaldemontreal.com/bock-cote/politique/la-clause-nonobstant-indispensable/
On dit souvent dans notre merveilleux monde du sport que la meilleure défensive, c’est l’attaque…Eh bien, soyez sur vos gardes, tenants de la constitution de 1982, un gouvernement du Parti québécois n’hésitera pas à brandir la clause nonobstant si vous vous placez au-travers de sa route vers l’affirmation de son identité!
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