Un projet toujours neuf
par Jacques Fournier
organisateur communautaire retraité
paru dans le Devoir du 20 juin 2009.
http://www.ledevoir.com/2009/06/20/255899.html
La Fête nationale est une belle occasion de nous rappeler que nous avons la chance de travailler à réaliser notre projet toujours neuf ─ et pratiquement inusable ─ de souveraineté. Neuf et inusable parce que sa démarche est toujours renouvelée en fonction de la conjoncture, tandis que sa pertinence demeure intacte, tel un bloc d’airain.
Ce beau projet de souveraineté qui fait que les Québécois et les Québécoises sont autre chose que des petits bouchons de liège ballottés sans but sur des flots incontrôlables. Ce projet de souveraineté qui nous structure, qui nous donne de la cohésion, du sens, qui remplit le vide politique ambiant. Ce projet de souveraineté qui intègre, dynamise et canalise autant des éléments anciens comme la recherche de solidarité et d’égalité sociale, que des courants neufs comme l’altermondialisme et la lutte pour le respect de l’environnement. Le projet de souveraineté et les autres courants novateurs agissent comme des catalyseurs mutuels, décuplant leurs potentiels respectifs de transformation. Plusieurs projets de société pourront être dynamisés par l’accession à la souveraineté et les élections ultérieures sauront arbitrer les nouveaux choix de façon démocratique.
Nous sommes privilégiés de pouvoir oeuvrer, comme d’autres peuples et chacun dans son contexte historique particulier, à la construction d’un foyer où nous pourrons nous réchauffer ensemble, d’où que nous venions, au brasier de l’enracinement et
du partage.
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Un projet toujours neuf
Tribune libre
Jacques Fournier98 articles
Organisateur communautaire dans le réseau de la santé et des services sociaux
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2 commentaires
Jean-François-le-Québécois Répondre
24 juin 2009Pour vous dire la vérité, monsieur Fournier, j'ai apprécié votre texte, mais je crains qu'il ne soit pas tout à fait en phase, pour ainsi dire, avec ce qui se passe présentement au Québec...
Je n'avais jamais auparavant ressenti un tel sentiment, que mon peuple, ma nation, mes frères et soeurs Québécois, n'étaient plus inconscients du fait qu'ils étaient en train de se faire déposséder de leurs réussites collectives. De même que d'une bonne partie de leurs richesses. Ainsi que du fait qu'ils étaient en train, également, de se faire couper les ailes; c'est-à-dire en train de se faire lentement emprisoner dans une situation, où ils ne pourraient plus réaliser l'indépendance... Même s'ils le désiraient ardemment, dans un avenir pas si lointain...
L'image que j'ai en tête, depuis un certain temps, déjà, est celle d'une nation qui se rend joyeusement à l'abattoir. Avec le sourire, car on la complimente, en lui disant qu'elle est moderne, ouverte, et qu'elle est réaliste (!) car elle va réélir pour un autre mandat encore, ce gouvernement qui ne fait rien d'autre que de travailler ouvertement contre ses intérêts.
J'ai sérieusement l'impression que je suis en train de contempler un point tournant de l'Histoire se dérouler sous mes yeux, mais Dieu que je n'aime pas ce que je vois!
Archives de Vigile Répondre
24 juin 2009Cher monsieur, après le résultat de la partielle dans Rivière-du-loup, je crois que vos propos ne sont pas à propos: on est bien loin de se préparer un foyer à nous comme les autres peuples. Nous sommes plutôt entrain de nous assujettir sous la dépendance du Canada de facon irréversible. C'est un suicide collectif.