Un PQ peureux

Par Raymond Turenne

À la conquête de soi



Le PQ est avant tout le parti de l'indépendance du Québec. Je vous ai déjà écrit à quelques reprises, vous enjoignant, vous et chacun de vos députés, de parler de «souveraineté» à chaque fois que vous vous adressez à la population, directement ou indirectement, que cela déplaise ou non aux journalistes, au peuple ou à vos adversaires. Vous n'avez pas à vous excuser de trop parler des avantages de la souveraineté. Malheureusement, le rendement de votre parti, à ce chapitre est moins qu’acceptable.
Aussi, le programme du PQ est muet en ce qui concerne les changements majeurs, les projets de loi et les règlements qui prévaudront dans un Québec souverain. Des changements significatifs sont nécessaires dans des domaines tels que la lourdeur de l'appareil gouvernemental, le code du travail, la justice, la loi 101, la santé, l'éducation, les minorités et autres sujets et défis qu'il faudra relever en assumant notre souveraineté. Que seront-ils ces changements? Les Québécois veulent vous entendre, rien de moins. Si votre vision d'un futur Québec indépendant est le secret le mieux gardé, comment espérer que la population accorde à votre parti et à votre option un appui significatif. Aussi, vous devez responsabiliser la population dans ses choix électoraux en exigeant de vos compatriotes qu'un vote pour le PQ au prochain scrutin, signifie un vote pour l'indépendance du Québec, rien de moins, même si cette rigueur vous fait perdre des votes et des sièges. Le PQ doit cesser de tergiverser et cesser de vouloir gérer le Québec comme une province, et agir en conséquence. Voilà un comportement mature et conforme aux convictions, un défi que vos prédécesseurs ont refusé d'adopter. Faites-le et vous en sortirez gagnant et grandi aux yeux de tous.
La conduite du PQ, en ce moment, est celle d'un parti qui a perdu confiance en son option, causant ainsi, sur le plan stratégique, un tort et recul au Québec.


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé