Monique Tremblay - Montréal - Ce mois-ci, le ministre conservateur des ressources naturelles, M. Oliver, a traité les Canadiens qui soutiennent financièrement les organismes luttant pour la protection de l'environnement, de «menaces» contre le Canada. Ces citoyens veulent protéger leur santé en protégeant l'environnement et en favorisant des politiques efficaces contre les gaz à effet de serre.
La semaine dernière, le premier ministre conservateur, Stephen Harper, à Davos devant les hommes les plus riches de la planète, ceux dont les intérêts privés dictent ses politiques, a parlé «d'une menace démographique contre le Canada», un euphémisme pour parler des Canadiens nés entre 1946 et 1960, qui atteindront l'âge de 65 ans d'ici 2025 et recevront une pension de vieillesse à compter de cet âge. Des millions d'entre eux sont les enfants des soldats et des officiers (comme mon père), qui sont sortis vivants de la Seconde Guerre mondiale. Parmi eux, quelques millions auront comme seul revenu la pension de vieillesse et le supplément de revenu garanti parce que les salaires qu'ils ont gagnés durant leur vie étaient trop bas, et que leurs employeurs ne cotisaient pas à un fond de retraite. Selon le premier ministre, nous sommes une menace contre le Canada en raison de notre date de naissance, des conditions de travail que nous avons supportées.
Puis dans deux mois, le ministre conservateur des Finances annoncera la mise au chômage de milliers de fonctionnaires. Son gouvernement abolira de ce fait, des emplois qui font vivre des familles et des communautés partout au Canada, pour financer des baisses d'impôt pour les grandes entreprises qui, elles, ferment leurs usines, leurs bureaux, leurs centres d'appels ici, au gré de la cupidité de leurs dirigeants et de leurs grands actionnaires.
Alors, je me demande, si M. Harper est le premier ministre du Canada, qui est le premier ministre des Canadiens réels, en chair et en os, ceux qui vivent ici au Canada, ces citoyens que son gouvernement ose qualifier de menaces contre le Canada?
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Monique Tremblay - Montréal, le 29 janvier 2012
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