La sortie du ministre Jim Prentice contre le règlement québécois sur les émissions de gaz à effet de serre des automobiles est une preuve de plus de l'incompétence du gouvernement conservateur. La plupart des décisions semblent prises pour des raisons partisanes ou idéologiques. Par conséquent, les porte-parole du gouvernement sont ensuite incapables d'expliquer clairement ces décisions, encore moins de convaincre la majorité des Canadiens de leur bien-fondé.
L'idée que le Canada ne devrait pas se fixer de cibles de réduction des GES beaucoup plus ambitieuses que celles adoptées par les États-Unis n'est pas aussi bête qu'on le dit. Pour autant, Ottawa n'a pas à copier la politique américaine au point de pourcentage près. Surtout, cela n'empêche pas le gouvernement fédéral de manifester de l'ambition et de la détermination dans ce domaine. En particulier, il doit pousser dans le dos du gouvernement de l'Alberta et de l'industrie pour qu'ils s'attaquent sérieusement aux effets néfastes de l'exploitation des sables bitumineux.
Au lieu de cela, les Canadiens assistent au spectacle pénible d'un premier ministre qui, sur ces questions, a choisi de rester muet sur la scène internationale. Au pays, son ministre ne fait que repousser les échéances, en attendant les décisions du Congrès américain. Et dire que selon certains, M. Prentice est le ministre le plus solide de ce cabinet!
Lundi, à Calgary, Jim Prentice a déclaré que «les changements climatiques constituent un enjeu idéologique». L'aspect religieux du discours écologiste a souvent été dénoncé dans cette colonne. Cela dit, l'existence d'un problème réel et grave n'en demeure pas moins incontestable: l'humanité doit s'éloigner le plus rapidement possible des énergies polluantes. Ce n'est pas de l'idéologie, mais du simple bon sens.
Commettant une erreur de jugement qui laisse pantois, le ministre fédéral de l'Environnement a décidé de faire la leçon à la province qui, dans le domaine des émissions dues au transport routier, a décidé d'adopter la politique la plus ambitieuse. Comble de l'absurdité (ou est-ce par calcul politique?), M. Prentice a tenu ces propos à Calgary, métropole de l'Alberta, championne toute catégorie dans les émissions de GES.
Après avoir frappé sur le gouvernement Charest, le ministre y est allé tout en douceur avec le gouvernement albertain et l'industrie pétrolière. Tout en soulignant que «ce qui est en jeu sur la scène internationale est la réputation de notre pays», M. Prentice s'est félicité de la «relation de travail positive» qu'il a avec son homologue albertain, Ron Liepert (en poste depuis deux semaines...).
Le gouvernement Harper a-t-il voulu se venger des attaques lancées contre lui par Jean Charest, en marge du sommet de Copenhague? C'est plausible. En effet, le seul domaine dans lequel excellent les conservateurs, c'est la mesquinerie.
apratte@lapresse.ca
Un gouvernement incompétent
Le "fédéralisme bitumineux" - américanisation du Canada
André Pratte878 articles
[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8a...
Cliquer ici pour plus d'information
[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]
[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé