COP 27

Un écran de fumée ?

Tribune libre

J’aime bien, quand j’aborde un sujet, savoir de quoi je parle. Aussi me suis-je permis de voyager quelques minutes sur la toile pour découvrir à quoi correspond le sigle COP. Et voici ce que j’ai obtenu : «  COP signifie « Conference of parties », les « parties » étant les signataires de l’Accord de Paris et de la Convention, à savoir 195 pays et l'Union européenne. Le double objectif de la COP est de faire le point sur l'application de la Convention et négocier des nouveaux engagements ».

Or, à cinq jours de la fin de la COP 27 qui se déroule en Égypte, certains signataires semblent s’engager sur un cul-de-sac eu égard à l’application de la convention de Paris en proposant de radier du texte de la Convention l’objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C.

De plus, les pays en voie de développement insistent pour qu’un mécanisme compensatoire puisse être établi en raison des effets dévastateurs des changements climatiques sur leur territoire alors qu’ils comptent en réalité pour les pays les moins polluants. Une proposition qui est loin, pour l’instant, de faire l’unanimité.

En réalité, la COP 27, dans l’hypothèse où elle continue dans la direction où vont les discussions, se dirige littéralement dans le mur en ce qui concerne le double objectif des COP tels que définis par la Convention. Ce ne serait pas le premier camouflet infligé par les pays plus nantis envers les pays en voie de développement, la demande compensatoire traînant dans le placard des COP antérieures depuis plusieurs années.

Enfin, au rythme où vont les divergences fondamentales, la COP 27, à l’image de plusieurs qui l’ont précédée, risque d’aboutir malheureusement en écran de fumée… et toute cette saga aux frais de millions $ de contribuables de tous pays confondus!


Henri Marineau, Québec


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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