Arrivé en tête des dernières législatives tunisiennes, Ennahdha veut un Premier ministre issu de ses rangs. Néanmoins, à défaut d’avoir obtenu la majorité, le parti islamiste devra résoudre la délicate question des alliances.
Le parti d'obédience islamiste Ennahdha, vainqueur des dernières élections législatives en Tunisie, a annoncé ce 20 octobre au terme d'une réunion de son conseil consultatif qu'il choisirait une personnalité issue de ses rangs pour occuper le poste de Premier ministre. «Après une réunion marquée par des débats approfondis et francs, le conseil Al Choura [consultatif] affirme qu'il lui revient de former un gouvernement qui sera présidé par une personnalité issue de ce parti», a annoncé à la presse Abdelkarim Harouni, président de ce conseil.
«Le futur chef du gouvernement doit être issu d'Ennahdha», a ajouté Abdelkarim Harouni, précisant que le dialogue se poursuivrait pour décider qui serait cette personnalité.
Ennahdha est arrivé en tête des législatives du 6 octobre avec 52 sièges sur 217, selon les résultats officiels de l’Instance chargée des élections (Isie). Le parti islamiste devance ainsi le parti de l'homme d'affaires Nabil Karoui, Qalb Tounes, créé en juin et qui entre au Parlement avec 38 sièges.
Une fois le président Kais Saied investi, le leader d'Ennahdha Rached Ghanoucchi aura un mois, renouvelable une fois, pour former un gouvernement susceptible de convaincre la majorité des députés, une tâche ardue dans un Parlement morcelé.
Lire aussi : Quels grands chantiers attendent le prochain président tunisien ?
