« Tuer autant de Russes que possible » : la déclaration d'un ambassadeur d'Ukraine fait polémique

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La diplomatie du génocide


L'ambassadeur d'Ukraine au Kazakhstan a appelé à «tuer autant de Russes que possible» afin que leurs enfants aient moins à le faire. Pour la diplomatie russe, les «nazis de Kiev» parlent désormais ouvertement de «nettoyage ethnique».


«Que puis-je dire... Nous essayons de tuer autant de [Russes] que possible» : invité par un blogueur le 21 août à commenter le conflit en Ukraine, l'ambassadeur du pays au Kazakhstan Piotr Vroublevsky n'a aucunement fait mystère des intentions de Kiev. «Plus nous tuons de Russes maintenant, moins nos enfants auront à le faire. C'est tout», a-t-il encore insisté.


Des propos qui ont suscité de vives réactions en Russie, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova accusant Kiev de mener une politique «terroriste». «Seul un ambassadeur d'un régime terroriste peut dire de telles choses. Les nazis de Kiev tuent des gens depuis huit ans en silence et accusent Moscou de tout, mais maintenant ils parlent ouvertement de leurs plans de nettoyage ethnique», a-t-elle écrit le lendemain sur Telegram.


«Il est impossible d'imaginer comment un ambassadeur, quelqu'un qui est chargé renforcer les relations bilatérales, sape ouvertement l'harmonie interethnique dans le pays hôte, appelant à l'élimination des citoyens de ce pays sur la base de leur ethnie», a-t-elle de nouveau martelé le 23 août, dénonçant «le silence expressif de la part de Kiev» qui ne peut être perçu selon elle que comme «une approbation». La porte-parole de la diplomatie a souligné que Piotr Vroublevsky avait non seulement violé «les règles et l'éthique diplomatiques élémentaires», mais aussi le Code pénal de la République du Kazakhstan, en vertu duquel une personne peut encourir jusqu'à 7 ans de prison pour «incitation à la haine sociale, éthnique, tribale, raciale, de classe ou religieuse».


Le chef du Comité d'enquête russe Alexandre Bastrykine a d'ailleurs chargé l'administration centrale de donner une évaluation juridique des déclarations de Piotr Vroublevsky. L'enquête vise à prendre un ensemble de mesures afin d'établir l'identité de tous les participants à la vidéo, ainsi qu'à vérifier leur implication dans des crimes déjà commis contre les militaires des forces armées russes.

De son côté, le ministère kazakh des Affaires étrangères a convoqué Piotr Vroublevsky le 23 août afin d'exprimer des «protestations» contre ses propos. Le ministère a souligné dans un communiqué que la partie kazakhe avait jugé de telles déclarations inacceptables et incompatibles avec les activités d’un ambassadeur d'un Etat étranger. «De telles actions ne doivent pas nuire aux relations amicales entre les Etats», a souligné le ministère.


L'Assemblée du Kazakhstan a également fermement condamné les propos de l'ambassadeur, le 23 août, jugeant les déclarations de Piotr Vroublevsky «inacceptables». «Dans notre pays, où la paix et l'unité sont des principes importants de la politique de l'Etat et de la consolidation sociale, de telles déclarations sont inacceptables et intolérables, peu importe qui les prononce. La diplomatie doit servir les idéaux de paix et de coopération, et non inciter à la haine et à l'hostilité», a écrit l'Assemblée populaire dans un communiqué.


Début août, l'ancien président russe Dmitri Medvedev avait accusé le dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky de s'inspirer des politiques d'Adolf Hitler en appelant à la punition collective de tous les Russes. L'ancien chef d'Etat faisait référence à une déclaration antérieure du président ukrainien dans laquelle ce dernier suggérait d'expulser tous les Russes – indépendamment de leurs tendances politiques ou de leur situation – des pays occidentaux. «Adolf Hitler a essayé de mettre en œuvre de telles idées sur un peuple entier. D'autres questions sur la nature des autorités ukrainiennes ?», avait lancé le responsable russe.