Ce n’est pas la première fois que le président américain, Donald J. Trump, dit une chose et son contraire en l’espace de 24 heures. Cette fois-ci, le supposé lapsus du président tiendrait à une mauvaise utilisation d’une double négation eu égard à l’intervention de la Russie dans les dernières élections présidentielles. En réalité, au lieu de dire « Je ne vois pas pourquoi ce ne serait pas la Russie » (I don't see any reason why it wouldn't be Russia), il avait plutôt dit « Je ne vois pas pourquoi ce serait la Russie » (I don't see any reason why it would be Russia).
Et voilà, le tour est joué! Encore une fois, M. Trump profite d’une situation déstabilisante pour appuyer Poutine la veille et le démolir le lendemain. Ainsi, la controverse perverse lui donne raison devant les agences de renseignement américaines et, de surcroît, devant Vladimir Poutine qui pourra toujours invoquer la supposée fausse déclaration de Trump.
À mon point de vue, Donald Trump utilise sciemment la controverse comme mécanisme de contrôle de la situation en ce sens qu’en agissant de la sorte, il est le seul à connaître les chemins que prendront ses déclarations, l’imprévisible tenant lieu d’effet surprise auprès des médias qui sont pour le moins continuellement devant l’incertitude.
En bref, nous avons l’impression de jouer au jeu du chat incarné par les médias avec la souris Trump qui se moque du chat en entrant dans un trou pour ressortir d’un autre trou, une course folle dont seule la souris connaît le parcours!
Henri Marineau, Québec
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