Le conseiller économique de Trump, Larry Kudlow, s’est amusé à faire circuler cette anecdote lors d’un dîner organisé par l’American Spectator magazine, une publication d’obédience conservatrice.
L’ambiance était à la fête mercredi dernier alors que le conseiller Kudlow se vantait auprès des convives du succès encouru par le président Trump lors des dernières négociations sur le libre-échange entreprises avec le Canada. L’équipe des négociateurs derrière Trump a finalement réussi à remanier à sa convenance les taxes et à réduire les tarifs de douane dans un contexte où la ministre des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, s’était montrée intraitable dans un premier temps.
L’arrogance de l’équipe Freeland-Trudeau
Le président américain avait lancé, en septembre dernier, une réplique qui laissait présager un échec des négociations : « nous sommes insatisfaits de l’état des négociations et du style de négociation du Canada. Nous n’apprécions pas vraiment leurs représentants ». La sainte colère du président semble avoir agi comme une feinte qui aura permis de faire fondre l’arrogance de l’équipe Freeland-Trudeau.
Nous connaissons tous la suite, le Canada ayant fait des concessions lourdes de conséquences en matière d’ouverture des frontières aux produits agricoles américains.
Un premier ministre canadien facile à bluffer
Déjà, en mars dernier, le président Trump, prononçant une allocution dans le cadre d’une collecte de fonds, se serait vanté, selon le Washington Post, d’avoir déjà intimidé Justin Trudeau en soutenant que les États-Unis souffraient d’un déficit commercial avec le Canada. De fait, le président américain n’avait aucune idée si son assertion était vraie ou fausse, il ne faisait que bluffer face à un premier ministre canadien plutôt candide en définitive. Il s’est avéré que c’est plutôt la situation contraire qui correspond à la vérité.
Une réputation qui bat de l’aile
Outre les relations commerciales avec le géant américain, d’autres tractations à l’internationale auront fait en sorte de ternir l’image du premier ministre Trudeau. Rappelons, dans cet ordre d’idées, que lors de son voyage en Chine, où il était, entre autres, question de négociations sur le libre-échange, M. Trudeau s’était fait traiter de « petite patate » par certains de ses hôtes.