Sous la présidence de Bill Clinton

Trois décisions d'inspiration néoconservatrice à l'origine de trois crises majeures actuelles

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Chronique de Rodrigue Tremblay

« J'ai dit, en 1936, que ce n'était pas le pacte de la Société des Nations qui faisait problème, mais que c’était avant tout une question de moralité internationale ... La Charte des Nations Unies exprime bien les aspirations les plus nobles chez l'homme : rejet du recours à la force pour régler les différends entre les États; préservation des droits de l'homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion; sauvegarde de la paix et de la sécurité dans le monde. »
Hailé Sélassié (1892-1975), discours aux Nations Unies, le 6 octobre 1963.

« La beauté de la loi Glass-Steagall, après tout, était assez simple: les banques ne devraient pas spéculer avec les dépôts bancaires assurés par l’État. Même un enfant de six ans peut comprendre cela... »
Luigi Zingales (1963- ), (‘A Capitalism for the People’, 2014).

« Aujourd'hui, le Congrès américain vient de voter une loi qui rajeunira les règles qui ont régi les services financiers depuis la Grande Dépression, et les remplacer par un système digne du 21e siècle ... Cette loi historique permettra aux entreprises américaines de participer pleinement à la nouvelle économie. »
Lawrence H. Summers (1954- ), Secrétaire au Trésor américain, le 12 novembre 1999.

« Nous sommes conscients que l'adhésion d’une Allemagne unifiée à l'OTAN soulève des questions complexes. Pour nous, cependant, une chose est certaine: L'OTAN ne devrait pas s'étendre à l'Est. »
Hans-Dietrich Genscher (1927- ), ministre allemand des affaires étrangères, (le 10 février 1990, confirmant une promesse faite à la Russie que l'OTAN n’allait pas s’étendre en Europe de l’Est.)

« Je pense que c'est le début d'une nouvelle guerre froide. Je pense que les Russes vont petit à petit réagir très négativement et cela aura une incidence sur leurs politiques. Je pense que c'est une grave erreur. Il n'y avait aucune raison pour que cela se produise ... Cela dénote un manque flagrant de compréhension de l'histoire russe et de l'histoire soviétique. Bien sûr, il va y avoir une réaction négative de la part de la Russie, et [les partisans d’une expansion de l'OTAN] vont dire qu’on vous l’avait bien dit que c’est comme cela que sont les Russes—mais c'est tout simplement faux. »
George F. Kennan, (1904-2005), diplomate américain et spécialiste de la Russie, (en 1998, après que le Sénat américain eut voté l’expansion de l'OTAN en englobant la Pologne, la Hongrie et la République tchèque.)

Un nouveau livre américain allègue que les bureaux du président Bill Clinton furent mis sous écoute électronique, au profit du gouvernement israélien du premier ministre Benjamin Netanyahou. Le livre dévoile aussi comment le premier ministre israélien a pu se servir d’enregistrements de conversations de Bill Clinton reliées à son scandale sexuel dans les années ’90 pour le persuader de libérer un espion israélien arrêté en 1985 et condamné pour espionnage aux Etats-Unis, Jonathan Pollard. En fait, tout indique que de telles activités israéliennes de renseignement sont monnaie courante aux États-Unis (et sans doute dans d’autres pays).

Peut-on supposer que le fait qu’un président américain (et d’autres ministres du gouvernement américain) soient placés sous surveillance électronique et soumis à un possible chantage de la part d'un pays étranger ne sera guère prisé par l’Américain moyen, si cela allait être davantage connu. À cela s’ajoute la découverte récente que la CIA, laquelle opère en étroite conjonction avec le Mossad israélien, a espionné les sénateurs américains, en violation des lois et de la constitution américaines.

Tout cela nous amène à regarder de plus près certaines décisions cruciales prises par l'administration Clinton, il y a une quinzaine d’années, parce que les conséquences de ces décisions sont toujours présentes avec nous aujourd'hui.

En effet, il y a trois grandes crises qui ont cours présentement et dont on peut retracer l’origine jusqu’au gouvernement américain de Bill Clinton (1992-2000), surtout celles prises durant le second mandat de Clinton (1996-2000). Les gens ont tendance à oublier de telles questions préférant se concentrer uniquement sur l’actualité courante. Cependant, il arrive souvent que ce qui se passe sous nos yeux aujourd’hui a pris des années à se préparer, et éclôt longtemps après que les initiateurs ont quitté la scène politique. En réalité, ce que le gouvernement de George W. Bush a fait et ce que celui de Barack Obama fait présentement n’est que la suite de politiques que l'administration de Bill Clinton a mises de l’avant.

Quelles sont donc ces trois crises dont nous pouvons retracer les origines à partir de décisions cruciales, prises par le gouvernement de Bill Clinton, à la fin des années ’90 ?

1- Premièrement, il y a le précédent du Kosovo invoqué par Clinton pour lancer les États Unis en guerre contre la Serbie, en invoquant des raisons humanitaires.

On peut dire que le chaos qui découle des nombreuses guerres qui ont cours aujourd’hui à travers le monde, en violation directe de la Charte des Nations Unies, est dû en grande partie au précédent de Kosovo mis de l’avant par Bill Clinton.

Le Préambule proclame solennellement le principal objectif de la Charte des Nations Unies de 1945 : « Nous, peuples des Nations Unies, résolus à préserver les générations futures du fléau de la guerre … » et à cette fin « qu'il ne sera pas fait usage de la force des armes, sauf dans l'intérêt commun… »

Comme l'actuel Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-Moon l’a bien rappelé au monde l'année dernière, si on s’en remet à la Charte des Nations Unies, adoptée par tous les pays membres, "l'utilisation de la force est légal seulement si elle est faite dans un cas de légitime défense [contre une attaque armée] ou avec une autorisation [officielle] du Conseil de sécurité de l'ONU ".

—C'est ce que dit le droit international, et la Charte des Nations Unies est la base même du droit international.

En effet, le chapitre VII de la Charte des Nations Unies interdit formellement toute guerre qui n'est pas entreprise pour maintenir ou rétablir la paix internationale (article 42) ou qui n'est pas faite dans un cas de légitime défense, soit individuelle, soit collective (article 51). Il n'y a pas d'exceptions pour les « guerres préventives », les « soi-disant guerres humanitaires » ou tout autre type de guerre d'agression.

Néanmoins, en 1998 et en 1999, le gouvernement démocrate de Bill Clinton décida unilatéralement de s’impliquer dans la guerre du Kosovo, alors en cours en Yougoslavie, et cela sans un mandat explicite du Conseil de sécurité de l'ONU, remplaçant pour la première fois la stricte légalité par l’argument arbitraire et extra judiciaire d’une légitimité politique pour des raisons « humanitaires » et pour la sauvegarde des « droits humains ».

Cela fut fait sans même une résolution d’autorisation de la part du Congrès américain, le gouvernement Clinton jugeant qu’un recours à l'OTAN suffisait pour justifier l'intervention militaire. (Dans ce cas, il s’est agi d’opérations aériennes de l'OTAN.) La guerre du Kosovo a été décrite comme « la première guerre fondée sur des valeurs » et elle a ouvert la boîte de Pandore des guerres facultatives, en opposition au cadre juridique international de la Charte des Nations Unies.

Depuis le précédent du Kosovo qui avalise l'intervention militaire unilatérale pour des motifs humanitaires, ce genre de guerre d'agression est devenue bien plus une question politique qu’une question légale, les grands pays pouvant intervenir militairement selon leur propre vision de ce qui est de leurs « intérêts nationaux ». En d'autres termes, le monde est revenu à l’époque d'avant 1945, soit avant la création de l'Organisation des Nations Unies, lorsque les pays impériaux pouvaient se lancer en guerre quand ils estimaient qu'il y allait de leur intérêt national de le faire.

La décision du gouvernement de Bill Clinton de soustraire les États Unis de la Charte des Nations Unies au profit de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN) marque le début d’une marginalisation des Nations Unies en tant que cadre juridique pour empêcher les guerres. Aujourd’hui, le monde est moins sécuritaire depuis que les Nations Unies ont de facto été mis à l'écart eu égard à leur mission fondamentale de prévenir et d’empêcher les guerres.

2- En deuxième lieu, considérons l’abrogation de la loi américaine dite « Glass-Steagall », en 1999, par le gouvernement Clinton.

Dans les années 90, en effet, les plus grandes banques américaines lancèrent, au coût de 300 millions de dollars, une campagne publique afin de faire abroger la loi bancaire dite Glass-Steagall, en place depuis la Grande Dépression des années 30. Cette importante loi, laquelle datait de 1933, servait de rempart contre la spéculation financière, en empêchant les grandes banques de spéculer avec l'argent des dépôts bancaires assurés par l’État. Plus précisément, elle rendait illégale toute amalgamation entre des banques d’affaires spécialisées dans les souscriptions risquées de valeurs mobilières et des banques commerciales habilitées à recevoir du public des dépôts assurés.

C’était, cependant, sans compter sur l’influence de grands banquiers, dont certains occupaient des postes stratégiques dans l'administration de Bill Clinton, tel Robert Rubin, ministre des finances (1995-1999) et un ancien co-président (1990-1992) de la grande banque d'affaires américaine Goldman Sachs. Ceux-ci prétendaient que les choses avaient beaucoup changé depuis la Grande Dépression et que les limites imposées par la loi Glass-Steagall sur leurs activités bancaires les empêchaient de créer et de vendre aux investisseurs de nouveaux produits bancaires, non seulement aux États-Unis mais partout dans le monde, et que cela nuisait à leur compétitivité à l'échelle internationale.

Au début, le gouvernement Clinton se montra réfractaire à l’idée de mettre la hache dans une loi qui avait empêché un retour aux abus bancaires d’avant la Grande Dépression et qui avait si bien servi l’économie américaine pendant si longtemps. Cependant, d’énormes pressions politiques s’exercèrent sur le gouvernement américain du temps, venant tant de l'intérieur que de l’extérieur du gouvernement, de sorte que le président Bill Clinton opposa finalement sa signature, le 12 novembre 1999, afin de modifier la loi Glass-Steagall. Il le fit en ratifiant une nouvelle loi bancaire américaine, baptisée « loi Gramm-Leach Bliley », des noms du président de la commission bancaire sénatoriale Phil Gramm (R-Texas), du président du Comité bancaire de la Chambre des Représentants James Leach (R-Iowa), et du Représentant Thomas Bliley (R) de la Virginie.

La nouvelle législation bancaire américaine permettait aux banques commerciales, aux banques d'affaires, aux sociétés de valeurs mobilières et aux compagnies d'assurance de se fusionner, mais sans accorder à l’organisme de réglementation, la ‘Security and Exchange Commission’ (SEC), ou à tout autre organisme de réglementation financière d’ailleurs, le pouvoir de réglementer les nouveaux conglomérats bancaires.

Les super grandes banques et les grandes sociétés d’assurance ne perdirent guère de temps à tirer profit de la nouvelle dérèglementation. Des « chaînes financières à la Ponzi» apparurent, comme elles étaient apparues dans le passé, et comme on était en droit de s’attendre qu’elles réapparaissent.

C’est ainsi que les nouveaux géants bancaires « innovèrent » avec de nouveaux produits financiers dits « dérivés », lesquels se sont avérés être très toxiques et sont devenus une cause sous jacente importante de la crise financière des « subprimes » de 2007-09.

Ce que nous savons, par ailleurs, c'est que la crise financière de 2007-2008 a entraîné des pertes de revenu et de patrimoine qui se sont chiffrés dans les billions de dollars pour les familles américaines, et elle a forcé le gouvernement américain à subventionner à coup de centaines de milliards de dollars les super grandes banques, afin de les empêcher de faire faillite. Il en ait résulté un énorme transfert de richesse de la population en général vers le secteur bancaire, en plus d’affaiblir l’économie américaine pour des années à venir.

3- Troisièmement, il y eut la résiliation par le gouvernement de Bill Clinton de la promesse faite par le gouvernement américain précédent au Premier ministre russe Gorbachev de ne pas agrandir l’OTAN vers l’Est.

Comme la citation du ministre des Affaires étrangères allemand Genscher au début de ce texte l'indique, il est largement admis qu’après la dissolution du Pacte de Varsovie, (l'alliance militaire de Europe de l'Est), au début des années '90, et après la réunification allemande, il était bien entendu, à tout le moins en termes d'engagements implicites, que l'OTAN ne tirerait pas avantage de la situation pour encercler militairement la Russie en s’agrandissant vers Europe de l'Est. Lors d’une rencontre, le 10 Février 1990, entre le secrétaire d'Etat américain James Baker dans l'administration de George H. Bush et le ministre allemand des Affaires étrangères Genscher, par exemple, les deux hommes s’étaient mis d’accord pour qu'il n'y ait pas d’expansion de l'OTAN vers l'Est.

C’était bien l’impression que semblait avoir M. Mikhaïl Gorbatchev, le président de l'URSS du temps, quand il affirma qu'il avait reçue l’assurance que l'OTAN n’allait point s’élargir "d'un pouce vers l'Est." De même, l'ambassadeur américain à Moscou à cette époque, M. Jack Matlock, a déjà confirmé publiquement que Moscou avait reçu un "engagement clair" à cet effet. Par conséquent, l'erreur de Gorbatchev fut peut-être d'avoir pris au pied de la lettre la parole des politiciens occidentaux, au lieu d’exiger un accord plus formel.

Quoiqu’il en soit, les engagements de ne point élargir l’OTAN vers l’Est en absorbant les anciens membres du Pacte de Varsovie tinrent pendant quelques années, c’est-à-dire jusqu’à ce qu’un président Bill Clinton déclare en pleine campagne électorale, le 22 octobre 1996, qu’il souhaitait voir l'OTAN s’élargir vers l’Est européen et accueillir la Pologne, la Hongrie et la Tchécoslovaquie dans son sein.

Par conséquent, c’est bien un Bill Clinton qui y voyait un avantage électoral personnel de promettre, lors des élections présidentielles américaines de 1996, de passer outre à la promesse faite par son prédécesseur de ne point élargir l’OTAN vers l’Est. On connaît la suite. L'OTAN fut par après transformée d'une alliance militaire essentiellement défensive en une alliance militaire offensive, sous contrôle américain. Et l’expansion de l’OTAN ne s’est pas arrêtée à la Pologne, à la Hongrie et à la Tchécoslovaquie, mais elle a aussi englobé des pays comme l'Albanie, la Bulgarie, la Croatie, la Lettonie et la Slovénie, entre autres, poussant ainsi son infrastructure militaire jusqu'à la frontière de la Russie. Les récentes tentatives pour faire en sorte que même l'Ukraine fasse partie de l'OTAN ne sont que la continuation d'une politique agressive d'expansion de l'OTAN et d'isoler la Russie, initialement mise de l’avant par le gouvernement de Bill Clinton, à la fin des années '90.

C’est donc Bill Clinton, sans doute sous l'influence des néo-conservateurs américains, qui mit un terme à l’espoir que plusieurs entretenaient de voir les pays occidentaux profiter d’un « dividende de la paix », suite à la fin de la Guerre froide et la disparition de la menace soviétique.

Conclusion

Le désordre planétaire en ce début mouvementé du 21ème siècle, la crise financière de 2007-2008 qui a dévasté tellement de personnes, et le retour inattendu de l'ancienne Guerre froide avec la Russie, sont trois crises majeures dont l’origine remonte aux décisions à courte vue prises par le gouvernement de Bill Clinton dans les années ’90.

Les gouvernements américains plutôt médiocres de George W. Bush et de Barack H. Obama n'ont fait que pousser plus avant, en les empirant, des politiques désastreuses initialement mises de l’avant par l’administration de Bill Clinton. C'est donc une réalité dont les historiens de l’avenir devront tenir compte s’ils veulent comprendre le fil des événements qui ont conduit au chaos actuel.

Rodrigue Tremblay
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Rodrigue Tremblay : Économiste et humaniste, auteur du livre « Le Code pour une éthique globale » et du livre « Le nouvel empire américain ».

N.B. : On peut consulter le blogue du professeur Tremblay pour des articles en plusieurs langues à cette adresse:
http://www.thenewamericanempire.com/blog.htm

On peut aussi contacter l’auteur à l’adresse suivante : rodrigue.tremblay1@gmail.com.


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12 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    8 septembre 2014

    M. Perez-Martel,
    Vous devriez lire le site des architectes et ingénieurs pour la vérité sur le 11 septembre. Ces derniers en viennent à la conclusion qu'il faut qu'il y ait eu une intervention intérieure pour réaliser ces attentats:
    http://www.ae911truth.org/
    Pour ce qui est de mon discours trop catastrophique à votre goût, voyez ce que dit aujourd'hui même le journaliste français Philippe Grasset:
    "Le “catastrophisme” et l’“eschatologisme” sont désormais le terrain normal de le réflexion rationnelle et du commentaire mesuré."
    http://www.dedefensa.org/article-expression_de_l_l_air_du_temps_n_notre_fin_derni_re_08_09_2014.html
    Même le réputé professeur américain Noam Chomsky n'échappe pas à la tendance:
    http://www.dedefensa.org/article-isis_and_our_times_08_09_2014.html

  • Jean-Louis Pérez-Martel Répondre

    8 septembre 2014

    M. Bélisle,
    Le conspirationisme de l'Administration américaine concernant les attentats terroristes du 11-S 2001 et la fin du monde que vous annoncez à chaque fois que se présente l'occasion est une supercherie face à la réalité. Voici un bref aperçu de celle-ci contredisant votre théorie maléfique :
    102 Minutes - The Attack on WTC, Part 1 - HD Version
    http://www.youtube.com/watch?v=QMAFvKJvwMc
    ***
    JLPM

  • Archives de Vigile Répondre

    8 septembre 2014

    Il ne faudrait pas oublier un autre événement qui n'est pas sans conséquence dans les crises actuelles, soit les attentats du 11 septembre 2001.
    Si la vérité sur ces attentats avaient été faite, on n'en serait pas aux crises actuelles.
    De réputés ingénieurs et architectes américains travaillent présentement à faire la lumière sur ces attentats:
    http://www.ae911truth.org/
    J'ai toujours pensé que la vérité aurait été faite sur 9-11 si la population américaine et celle des autres pays occidentaux qui, à la suite de ces attentats ont embarqué dans la guerre au terrorisme, avaient exigé cette vérité.
    Mon sentiment à ce sujet, c'est que le but ultime de ces attentats était la préservation du Système et que, conséquemment, la quasi-totalité des élites politiques et économiques et une bonne majorité des populations occidentales, étaient favorables à ce que la vérité ne se sache pas, étant donné qu'en ce 21e siècle, le Système a été élevé au rang d'idole et doit donc, pour l'humanité de ce siècle, être préservé coûte que coûte.
    Ainsi, tout semble bon pour préserver le Système. Cela démontre combien bas l'humanité est tombé, probablement au niveau de l'époque de Noé et du déluge.

  • Jean-Louis Pérez-Martel Répondre

    3 septembre 2014

    L’imposture au service de la trahison des valeurs humanistes
    Ces informations s'ajoutent à celles où j'affirme depuis que Barack Hussein Obama est un imposteur élu président des États-Unis
    Scoop: Un ancien cadre de la CIA admet que le Président Obama est un islamiste radical, ennemi de l’Amérique.
    http://www.europe-israel.org/2014/08/scoop-un-ancien-cadre-de-la-cia-admet-que-le-president-obama-est-un-islamiste-radical-ennemi-de-lamerique/
    *
    Obama musulman ? « La Ilaha Illa Allah », inscrite sur la bague de Barack Obama.
    http://www.europe-israel.org/2014/09/obama-musulman-la-ilaha-illa-allah-inscrite-sur-la-bague-de-barack-obama/
    ***
    JLPM

  • Archives de Vigile Répondre

    29 août 2014

    Récemment, l'ancien secrétaire adjoint au Trésor des États-Unis sous Reagan, Paul Craig Roberts, écrivait ceci:
    « Les élites occidentales et les gouvernements ne sont pas seulement totalement corrompus, ils sont aussi fous ».
    Venant d'un homme qui a évolué au milieu de ces élites comme membre de l'administration Reagan, il y a de quoi faire réfléchir.
    Dans le même article, monsieur Roberts écrit:
    "La richesse des élites a été obtenue non seulement en razziant les pays les plus faibles dont les leaders peuvent être achetés (pour connaître comment fonctionne la mise à sac lisez Confessions of an Economic Hit Man de John Perkins), mais aussi en volant leurs propres citoyens. Les élites américaines excellent dans la mise à sac de leurs propres compatriotes et ont effacé la grande partie de la classe moyenne états-unienne du nouveau 21e siècle."
    http://www.polemia.com/la-guerre-est-en-train-darriver-war-is-coming/
    On semble désormais être à un autre niveau que celui des décisions politiques ou géopolitiques néo-conservatrices si l'on se fie à monsieur Roberts.
    Bref, ça ressemble de plus en plus à une civilisation en décadence qui s'assimile à celle du temps de Noé.
    Il faudrait peut-être commencer à prendre au sérieux les prédictions de Nostradamus et de Malachie concernant notre époque.

  • Archives de Vigile Répondre

    23 août 2014

    La citation du négus Haïlé Sélassié mentionne :
    rejet du recours à la force pour régler les différends entre les États ; préservation des droits de l’homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion ; sauvegarde de la paix et de la sécurité dans le monde.
    Le pacte de la Société des Nations devait être un pacte entre empires et états souverains protégés (comme la Belgique).
    Le principe d'un empire est la domination d'un groupe ethnique sur les autres à l'intérieur. Le Japon insistait lors des négociations du traité de Versailles pour être reconnu l'égal des états occidentaux chrétiens. Que l'Homme Jaune soit égal à l'Homme Blanc. L'Angleterre s'y refusait nettement parce que c'était pour bouleverser l'ordre dans son empire mondial. L'alliance anglo-japonaise s'est brisée là-dessus.
    Il est extrêmement difficile de convaincre un état d'abandonner le recours à la Force. Parce que le fondement de toute autorité reste la force dissuasive. Sur cette force se construit les contrôles mentaux. Si la force est sapée, la discipline s’effondre et c'est la désintégration vers l'anarchie.
    ----
    Un nouveau livre américain allègue que les bureaux du président Bill Clinton furent mis sous écoute électronique...
    Le lien pointe vers un forum dont la source est morte.
    Je suggère en remplacement le site officiel du livre.
    http://clintonincbook.com/category/monica-files/
    Clinton, Inc.: The Audacious Rebuilding of a Political Machine.
    Il existe une version audio du livre sur Torrent.
    http://kickass.to/clinton-inc-the-audacious-rebuilding-of-a-political-machine-daniel-halper-chapterized-audiobook-mp3-t9364394.html
    Clinton, Inc.: The Audacious Rebuilding of a Political Machine - Daniel Halper - Chapterized... (Size: 302.87 MB)
    00 Introduction.mp3 17.81 MB
    01 Hillary's Redemption.mp3 37.07 MB
    02 On Their Own.mp3 27.58 MB
    03 Charm Offensives.mp3 26.42 MB
    04 Seducing the Bushes.mp3 22.15 MB
    05 Death Defiers.mp3 22.08 MB
    06 Out Of Control.mp3 20.12 MB
    07 The Bubble.mp3 35.91 MB
    08 The Deal.mp3 22.11 MB
    09 Daddy's Little Girl.mp3 24.49 MB
    10 Chasing Hillary.mp3 20.11 MB
    11 The Road to Coronation.mp3 26.55 MB
    Cover.jpg 471.21 KB
    Je vais essayé de le télécharger.
    Bill Clinton est un récipiendaire de la Bourse Rhodes.
    Il est donc un poulain dans une écurie qui vise à briser l'indépendance des États-Unis pour la réintégration dans une anglosphère mondialisée sous le contrôle de la fortune des Rothschild. C'est pourquoi Israël a un contrôle de la politique américaine qui peut tant surprendre.
    Du temps qu'il était un boursier de Rhodes, Bill Clinton effectuait des activités anti-américaines et pro-soviétiques. Un dossier fut monté et il pouvait être contrôlé par chantage (et par le sexe). Faut-il s'étonner que Monica Lewinski soit une Juive ?

  • Archives de Vigile Répondre

    23 août 2014

    @Gilles Verrier
    En ce qui nous concerne, une nation comme le Québec, qui a vu son processus d’émancipation stoppé par la montée de l’empire anglo-saxon dans les années 1760 bénéficiera certainement du déclin de la domination anglo-saxonne du monde. L’impérialisme anglo-saxon est toujours le principal obstacle historique à l’affirmation nationale du Québec et des Français canadiens d’Amérique. Le déclin rapide des a-s comme force hégémonique, après en gros 250 ans de leur domination impériale, pourrait signifier pour le Québec la possibilité de se manifester au monde politiquement et facilement dans toutes les sphères de la vie internationale sans subir la pression négative et souvent violente dont il a été la victime depuis tout ce temps.
    Le Québec en voie d'émancipation avant 1760 est erroné. Il n'était pas assez autarcique pour affronter seul les colonies anglo-américaines. C'est la raison de son échec. Si nos ancêtres remportaient des batailles et se faisaient craindre, c'est en grande partie dû à la division dans les colonies américaines. La division s'est résorbée après 1760. La victoire de Wolfe sur les Plaines d'Abraham a définitivement coupé la colonie de sa métropole.
    C'est la coupure qui nous a amené l'autarcie et une émancipation forcée.
    Pour une vraie libération sans chantage américain, il faut que l'Union américaine soit brisée. Ce qui devrait se passer avec une guerre civile entre le gouvernement fédéral et certains des états.
    Peut-on escompter là-dessus avec l'effondrement économique du géant américain ?
    Le souhaitons-nous réellement ?
    Si une cassure du géant américain se produit, on peut escompter sur un expansionnisme asiatique, sûrement chinois dans la région du Pacifique, voire sur les côtes américaines et canadiennes. Idem pour le Mexique qui voudrait récupérer une partie de ses territoires ré-hispanisés. Ces menaces seront suffisantes pour recréer une nouvelle union américaine qui engloberait le Canada.
    Notre survie passe par l'indépendance. Mais l'indépendance restera fragile.

  • Jean-Louis Pérez-Martel Répondre

    20 août 2014

    Sans les États-Unis comme puissance démocratique, le monde serait submergé dans l’anarchie globale
    L'imposture et la trahison de Barack Hussein Obama envers la démocratie en liberté dans le monde ne peut donner que ce résultat exécrable de la mouvance islamiste et ses actions criminelles contre les valeurs de l’Occident :
    La mère du journaliste «exécuté» par l'EI fière de son fils (vidéo)
    http://www.lapresse.ca/international/dossiers/crise-dans-le-monde-arabe/syrie/201408/20/01-4793130-la-mere-du-journaliste-execute-par-lei-fiere-de-son-fils.php
    ***
    JLPM

  • Archives de Vigile Répondre

    17 août 2014

    M. Tremblay,
    Vous dites que la CIA espionne les sénateurs américains. D'après les révélations Snowden, c'est tout le peuple américain et même l'ensemble des citoyens des pays occidentaux qui sont espionnés.
    Le plus étrange, c'est le peu d'opposition que cela suscite dans la population. Car ces mesures sont dignes d'États policiers. Pourtant, on a l'impression que les gens des États-Unis et des autres pays occidentaux veulent croire qu'ils vivent dans les pays les plus libres du monde.
    Ce qui m'amène à cette conclusion que les gens sont consentants à cette surveillance.
    J'entendais dernièrement monsieur Yvan Bombardier, un homme proche de la nature et des premières nations, dire à juste titre qu'en général les gens sentaient que le destin du Système était le leur; ce faisant, ils se conformaient à toutes les exigences du Système.
    Pourtant, le Système, c'est le chacun pour soi et le "au plus fort la poche" qui brise des vies par milliers au Québec et par millions dans le monde.
    Il n'y a qu'à songer qu'au Québec, c'est dans les couches socio-économiques les plus défavorisées qu'il y a eu le plus de solitude et le moins d'enfants dans les trente dernières années. Rien de bien civilisé et de bien humain.
    Le regretté Michel Chartrand avait une proposition que le Système ne met jamais de l'avant, soit l'établissement d'un revenu de citoyenneté universel et inconditionnel afin que tous puissent avoir accès à une vie décente et heureuse au Québec.
    On s'entend pour dire que si tous pouvaient avoir accès à une vie décente, il n'y aurait pas besoin d'autant de moyens de surveillance des citoyens.

  • Jean-Louis Pérez-Martel Répondre

    14 août 2014

    Monsieur Tremblay,
    Vous écrivez :
    « La décision du gouvernement de Bill Clinton de soustraire les États Unis de la Charte des Nations Unies au profit de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) marque le début d’une marginalisation des Nations Unies en tant que cadre juridique pour empêcher les guerres. Aujourd’hui, le monde est moins sécuritaire depuis que les Nations Unies ont de facto été mis à l’écart eu égard à leur mission fondamentale de prévenir et d’empêcher les guerres. »
    Avant tout, il faut rappeler que l’ONU est devenue une organisation multipolaire et de dualismes politiques entre des concepts démocratiques et totalitaires dans un monde où les 193 pays membres ont autant de visions des affaires internationales que d’intérêts inhérents à leur raison d’être. Dans ce contexte, prenons par exemple les guerres qui dévastent aujourd’hui des communautés innocentes dans plusieurs pays, lesquelles sont provoquées principalement par la confrontation génocidaire de deux adversaires fanatiques, Sunnites et Chiites, se battant en premier lieu pour imposer leur hégémonie théocratique afin de dominer le Moyen-Orient ; par la suite, anéantir l’État d’Israël ; en troisième phase, conquérir l’Europe avec le concours diplomatique et géopolitique des forces de la New Left au pouvoir à la Maison-Blanche, laissant infiltrer leurs nouveaux alliés issus de la mouvance islamiste dans l’appareil de l’Administration américaine.
    L’information donnée dans cet article démontre bien cette évidence : Le printemps arabe : un piège des islamistes qui ont infiltré la Maison Blanche
    http://www.tunisie-secret.com/Le-printemps-arabe-un-piege-des-islamistes-qui-ont-infiltre-la-Maison-Blanche_a335.html
    Cette gauche (New Left) antipatriote, philo-islamiste et antisémite n’est pas seulement une caractéristique américaine, elle est aussi une réalité au niveau mondial. La transformation de l’Europe démocratique et de l’ Illustration en celle de l’ Eurabie des ténèbres et de la dhimmitude est la conséquence de la trahison et de la haine de soi propres à cette gauche complice de ces fanatiques ayant des mentalités médiévales avec de l’armement du XXIème siècle qui s’acharnent à détruire le monde civilisé et la démocratie en liberté.
    Voir Qaradawi et Obama : résolument du côté du djihad
    http://www.dreuz.info/2014/02/qaradawi-et-obama-resolument-du-cote-du-djihad/
    Pour plus d’information concernant cette confrontation ‘’fratricide’’ entre ces deux branches de l'islam, consulter VIDEO. Chiites et sunnites en Irak: pourquoi ils se déchirent
    http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-moyen-orient/chiites-et-sunnites-en-irak-pourquoi-ils-se-dechirent_1552154.html#85yg0Ef35A2dypA9.99
    Lire aussi Liste des guerres modernes
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_guerres_modernes
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    JLPM

  • Archives de Vigile Répondre

    13 août 2014

    Merci M. Tremblay de nous éclairer sur notre VOISIN. 0n constate de plus en plus que droite et gauche ne s'accordent plus à des choix politiques. En train de lire Arabesque américaine...
    La connaissance approfondie de l'empire américain est cruciale pour l'avenir de notre nation.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 août 2014

    L'article fait une bonne synthèse de quelques épisodes importants de l'administration Clinton mais il pèche par un certain américano-centrisme qu'il faudrait dépasser pour mieux apercevoir où en est le monde. Il est évident que si le chaos actuel a été créé largement par les USA depuis la fin de la Deuxième guerre, le monde ne saurait de nouveau retrouver l'ordre par la magie d'une hypothétique administration américaine plus clairvoyante. Le monde est désormais ailleurs et son sort n'est plus entre les mains des USA Un glissement rapide et irrémédiable est en train de se produire sous nos yeux, les principales décisions des dernières années qui vont structurer le monde de demain ont déjà été prises et elles le furent sans les États-Unis et leurs laquais européens, canadiens et autres qui désormais courent le risque d'être laissés derrière.
    À moins de revirements aux proportions atomiques, la dernière tentative d'isoler la Russie se solde par un échec cuisant. La Russie profite des humeurs belliqueses de ses «partenaires» pour accroître son auto-suffisance alimentaire et industrielle et multiplier les accords économiques avec des dizaines de pays qui ne soumettent pas leur commerce extérieur aux fantaisies idéologiques de Washington. Il y en a de plus en plus. Et ces pays comptent pour beaucoup plus que la moitié du PIB mondial. Je pourrais vous référer aux derniers articles d'auteurs comme Jacques Sapir, Xavier Moreau, Thierry Meyssan et de nombreux autres pour qui les nouveaux arrangements commerciaux entre la Russie, la Chine, l'Inde, l'Iran, la Turquie, bientôt l'Égypte et ailleurs chez les pays d'Amérique du Sud, d'Asie et d'Afrique constituent de nouveaux poles de production qui, s'ils peuvent se passer du dollar, ce à quoi ils s'affairent, n'auront plus rien à tirer d'une économie rentière comme celle des USA. Qui plus est, dans plusieurs cas, ces arragements régionaux et continentaux multiples se superposent à des alliances dans les domaines militaires et de l'énergie.
    Les États-Unis (sa classe dirigeante «exceptionniste» avouée) peuvent encore faire bien du mal mais la tendance qui se dessine est qu'elle sera bientôt plus en mesure de faire valser le monde pour son propre compte. Le poids du dollar dans les échanges internationaux est en décroissance. Le coup de maître des USA qui fut d'imposer le dollar au lendemain de la Guerre pour transiger le pétrole, créant ainsi une demande mondiale artificielle intarissable pour le billet vert, est une injustice faite aux autres pays et peuples qui tire à sa fin. L'arnaque qu'on a tenté de répéter pour le cas du gaz ne réussira pas. Il serait trop long de développer ici mais pour de multiples raisons externes et internes, il est devenu impossible pour les États-Unis de reprendre la main, leur déclin est inéluctable et risque de se faire asez rapidement. Reste à voir si la chute de l'empire américano-sioniste suivra un autre chemin que celui de l'Union soviétique ?
    Bref, si le chaos est venu d'Amérique, ce sur quoi je vous donne raison pour beaucoup, la fin du chaos, je suis optimiste, viendra d'un autre horizon. En ce qui nous concerne, une nation comme le Québec, qui a vu son processus d'émancipation stoppé par la montée de l'empire anglo-saxon dans les années 1760 bénéficiera certainement du déclin de la domination anglo-saxonne du monde. L'impérialisme anglo-saxon est toujours le principal obstacle historique à l'affirmation nationale du Québec et des Français canadiens d'Amérique. Le déclin rapide des a-s comme force hégémonique, après en gros 250 ans de leur domination impériale, pourrait signifier pour le Québec la possibilité de se manifester au monde politiquement et facilement dans toutes les sphères de la vie internationale sans subir la pression négative et souvent violente dont il a été la victime depuis tout ce temps.