Les risques que fait peser le projet de prolongement de l'oléoduc Trans Mountain de la société Kinder Morgan sur la population, la faune et l'économie de Vancouver l'emportent sur ses bienfaits, soutient la municipalité.
Le directeur général adjoint de Vancouver, Sadhu Johnston, a présenté mercredi au conseil municipal le rapport que compte soumettre la municipalité à l'Office national d'énergie (ONÉ) sur le projet de Kinder Morgan.
L'ONÉ étudie le projet évalué à 5,4 milliards $, qui triplerait la capacité de l'oléoduc de transporter du pétrole provenant des sables bitumineux de l'Alberta.
M. Johnston a indiqué que la municipalité avait elle-même évalué le projet à l'aide d'experts. Elle a notamment étudié la viabilité du projet, les impacts économiques et les répercussions qu'aurait un déversement.
Selon le rapport commandé par le district régional du Grand Vancouver, un déversement exposerait un million de personnes à des vapeurs toxiques et tuerait jusqu'à 100 000 oiseaux.
Le maire Gregor Robertson a déclaré que l'image de marque de sa ville serait menacée par un déversement. Il s'est dit ébranlé par un rapport affirmant qu'un tel désastre écologique pourrait faire subir des pertes économiques allant jusqu'à 3 milliards $ à Vancouver.
Kinder Morgan affirme qu'elle transporte des produits pétroliers jusqu'à la baie Burrard de façon sécuritaire depuis 60 ans. L'entreprise compte étudier le rapport de la Ville de Vancouver et entend y répondre au cours des audiences de l'ONÉ.
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