Un nouveau sondage Léger Marketing/Le Devoir confirme ce matin que Jean Charest ne parvient pas à retourner en sa faveur l’opinion publique qui continue d’être très insatisfaite de sa performance (77 % des Québécois sont insatisfaits du gouvernement, 76 % souhaitent une enquête publique sur la construction). Chaque mois qui passe marque un affaiblissement de sa position depuis maintenant un an.
Et depuis le début de l’automne dernier, sa gestion du dossier des gaz de schistes amène de plus en plus de Québécois à s’interroger sur les véritables bénéficiaires de sa politique d’exploitation des richesses naturelles. Ce matin, Le Devoir n’hésite pas à affirmer en première page qu’« Hydro-Québec aurait cédé un trésor » en vendant au privé les droits de prospection pétrolière de l’Île d’Anticosti.
Il n’y a plus aucun doute possible sur le fait que les Québécois sont en train de se faire arnaquer de tous bords tous côtés avec la complicité active ou passive du gouvernement Charest. Quand ce n’est pas la mafia, les firmes d’ingénierie peu scrupuleuses, les promoteurs véreux ou les entreprises de construction, ce sont les réseaux de copains du régime.
Lorsqu’un article sur Vigile intitulé « CHURCHILL FALLS. La malédiction ! » a d’abord attiré ma curiosité il y a tout juste un an, je n’avais aucune idée de ce qui était en cours. Ébranlé par l’information que je venais de découvrir, je me suis mis à creuser pour découvrir très rapidement qu’une grosse partie était en train de se jouer pour déposséder tranquillement les Québécois de leurs richesses naturelles au profit d’intérêts privés, sans qu’ils ne soient le moindrement informés de ce qui se tramait dans leur dos.
Dans les derniers jours de 2010, impressionné par le succès de la pétition demandant la démission de Jean Charest, et convaincu de l’urgence de lui signifier rapidement son congé, j’avais indiqué mon intention de participer à une manifestation à Québec le 12 février ayant justement ce but .
Hélas, la journée prévue pour cette manifestation coïncidait avec le défilé du Carnaval, et il fallut donc la reporter au samedi suivant, le 19 février, les organisateurs perdant dans le processus une bonne part du momentum qu’ils étaient parvenus à accumuler.
Mais si l’absence d’organisation de cette manifestation garantit qu’elle ne permettra pas d’attirer autant de participants qu’elle aurait pu le faire dans des conditions optimales, le bien-fondé de celle-ci demeure entier. Et si cela se trouve, les révélations du dernier mois sont-elles venues étayer encore davantage le besoin de se débarrasser de Jean Charest.
C’est pourquoi je serai pour ma part présent à la vigile de samedi prochain à 14h devant l’Assemblée Nationale avec tous les Québécois qui ressentent un haut-le-cœur suffisamment fort devant la situation actuelle pour sacrifier une journée de repos et converger sur Québec pour laisser savoir à Jean Charest ce qu’ils pensent de lui et de son gouvernement. Et j’invite tous les lecteurs de Vigile à en faire autant. Au plaisir de vous y rencontrer samedi.