Une société qui soulève l'inquiétude

Tolérer l'inacceptable afin de protéger nos acquis

Tribune libre

Il y a quelque chose de surréaliste dans le fait que ceux dont il a été révélé qu'ils observent tous nos faits et gestes électroniquement parlant soient toujours aux commandes de la société et que leurs politiciens aient toujours la cote dans les sondages.
Cela démontre que lorsqu'il y a dérive autoritaire chez ceux qui gouvernent, c'est qu'ils peuvent compter sur l'appui d'une bonne partie de la population pour ce faire.
En Occident, cette complicité d'une partie de la population devient de plus en plus évidente à mesure que les révélations de surveillance de la population se font plus nombreuses à partir de l'affaire Snowden.
Il a été révélé que le Canada ainsi que le Royaume-Uni, l'Australie et la Nouvelle-Zélande ont collaboré avec les États-Unis dans ces atteintes à la vie privée des citoyens.
Mais il semble que ça ne rouspète pas fort dans la citoyennerie.
Sur d’autres sujets, j’avais déjà constaté l’année dernière que les humains d’aujourd’hui étaient prêts à accepter et même endosser n’importe quelle passe croche ou n’importe quelle injustice en autant que cela puisse servir à maintenir leurs acquis et leur statut social.
On peut désormais ajouter qu'ils sont prêts à tolérer l'invasion de leur vie privée et une gouvernance autoritaire dans le même but.
Ce qui se passe, c'est que la bourgeoisie, qui comprend les élites riches et la classe moyenne, cherche désormais par tous les moyens possibles à protéger le Système.
Et la réponse au pourquoi de cette protection à tout prix du Système, c'est que le Système perpétue les inégalités sociales et économiques.
Et alors, me direz-vous, pourquoi vouloir perpétuer un tel Système qui semble inégal et injuste?
C'est l'humaniste du 16e siècle Thomas More qui nous apporte la réponse à cette question lorsqu'il écrit dans son ouvrage classique "L'Utopie" à propos de la nature humaine:
"La prospérité à ses yeux ne se mesure pas d’après le bonheur de chacun, mais d’après le malheur des autres."
Ça fait-y assez dur à votre goût?


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7 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    10 novembre 2013

    Pourquoi faire comme si les écoutes étaient nouvelles ? Tous les régimes font ça : aux USA, c'est la NSA, ailleurs, c'est d'autres agences. À Cuba, c'est la PNR qui force les voisins à se surveiller les uns les autres. Chavez utilisait la PNB pour la même chose.
    Vous avez totalement tord sur mes intentions, mais ça ne change rien au débat.

  • Archives de Vigile Répondre

    8 novembre 2013

    @ OB,
    Je ne parle pas de piquer une crise.
    Que penseriez-vous d'arrêter de les élire?
    Mais j'ai peur que ce ne soit pas dans vos plans.

  • Archives de Vigile Répondre

    7 novembre 2013

    Les actions de la NSA et du groupe des 5 ne sont pas des révélations pour moi. Ça fait des années que c'est connu. Faudrait faire une crise ou quoi ?
    Pour les catastrophes naturelles, ce n'est pas tant la fréquence qui augmente mais la médiatisation et l'impact des catastrophes, et c'est tout simplement dû à l'accroissement de la population. En gros, plus on est nombreux, plus il y a des chances que le nombre de victimes d'une catastrophe soit élevé et qu'on en entende parlé.

  • Archives de Vigile Répondre

    4 novembre 2013

    @ M. Serge Jean et à Peter,
    Merci pour vos excellents commentaires avec lesquels je suis entièrement d'accord.
    Pour résumer ce qui se passe dans le monde présentement, je dirais que l'être humain est en train de défier le cosmos comme ce fut le cas à l'époque de Noé.
    C'est ce genre d'attitude qui semble apporter des calamités comme des cataclysmes naturels de plus en plus fréquents et puissants.
    Je crains vraiment que notre monde soit emporté comme le furent le monde du temps de Noé et le monde du temps de l'Atlantide.

  • Archives de Vigile Répondre

    4 novembre 2013

    On ne peut ménager la chèvre et le chou éternellement ! Un jour on devra faire face à la réalité. Le problème n’est pas moins le peuple, les politiciens, que les banquiers, que la monnaie, que le système économique et politique lui-même dans son ensemble ! Le problème à la source de tous les autres problèmes est « l’intérêt » d’institutions privées placée au-dessus de la tête des états et des citoyens, et la destruction hier des monnaies nationales des pays souverains.
    Ce qui a résulté à ce que nous connaissons aujourd’hui : une hausse faramineuse des taxes et des impôts, des taxes sur la taxe, des impôts sur les impôts et une incapacité d’éliminer cette pseudo-dette, dite fictive, en ce sens qu’elle n’aurait dû jamais voir le jour. Et personne ne semble vouloir soulever ce problème d’où découlent tous les autres.
    En fait, la création d'une dette artificielle n'a jamais été créée dans le but d'être remboursée, mais plutôt de nous maintenir ad vidame aeternam en esclavage.
    Aussi, s’il n’y avait pas d’intérêt, il n’y aurait pas de dette. Celle-ci à enchaîner les peuples ! Il n’y aurait pas de spéculation non plus sans intérêt. L’économie réelle a été émasculée par ce stratagème. Tant que nous tournerons autour du pot, les problèmes se multiplieront. Notre système économique agonise. Et c’est une bonne chose ! La dette est le fruit d’un vol systémique. L’intérêt est le cœur du problème. Les états devront reprendre la responsabilité de leur propre monnaie. Et l’intérêt sur l’argent devra disparaitre de notre vie économique.
    En attendant, nous ne faisons qu’acheter du temps ! Il y a trop de gens en conflit d’intérêt dans cette mascarade pour que les choses changent véritablement. Nous allons vers un effondrement économique systémique. Nous avons suffisamment tergiversé. Il n’y a rien à sauver du système actuel. Il n’y a rien à améliorer non plus. On ne peut pas créer du neuf sur du vieux. L’ancien système devra entièrement disparaître. Si l’homme n’est pas capable d’y faire face, les éléments de la nature s’en occuperont pour nous !
    Et ils sont à nos portes. Les pannes électriques du métro qui se multiplient, les vents démesurés des derniers jours, les changements brusques des températures que nous vivons maintenant, sans parler des autres déchaînements de la nature à travers le monde et des hausses sans précédents des flux solaires qui abondent maintenant vers la terre et que nous cache la médiacrassie, sont tous des signes avant-coureurs qui annoncent un retournement majeur de notre société, voir l’extinction pure et simple de notre civilisation telle que nous la connaissons aujourd’hui. Ce n’est pas de vouloir faire peur de le souligner, mais plutôt de voir et de reconnaître clairement les choses telles qu’elles sont en réalité, sans se cacher outre mesure la tête dans le sable. De le constater ne fera peut-être pas dévier la conclusion finale de notre monde, mais cela aura au moins l’impact d’en diminuer le choc, lorsque l’inéluctable se présentera.

  • Serge Jean Répondre

    4 novembre 2013

    Oui, ça fait assez dur à mon goût monsieur Bélisle et à beaucoup d'autres également.
    Pas facile de changer de peau comme un papillon qui devient libre. On dirait que lorsque le papillon humanité est prêt pour sa mutation,on veille bien à le faire accoucher vers un autre cocon ( changement de régime politique); interdiction de déployer complètement ses ailes.
    Manifestement, une puissance silencieuse, insidieuse et très efficace contrôle le monde, et le seul moyen de s'en débarasser c'est par le réveil planétaire, une prise de conscience ferme, efficace et sans retour.
    Maintenant,comment culbuter une force étrangère à la volonté humaine qui nous gangrène tous sans exeption car il n'est pas tout d'expliquer par la névrose humaine, il y a autre chose manifestement. Comment expliquer que les gens votent souvent pour les pires crosseurs pourtant déjà identifiés?
    Comment expliquer que certains individus autour de nous réputés pour leur idéologie expéditives et fascistes, les mêmes qui admiraient Bush, se mettent soudain à trouver pas si mauvaise,l'idéologie musulmane intégriste? J'ai moi-même observé ce curieux changement de position dans les opinions de certaines personnes dans l'univers où j'évolue.Tout ça est pour le moins très étrange; très.
    Il faut veiller ça c'est clair.
    Alors merci à vous monsieur Bélisle.
    Serge Jean

  • Archives de Vigile Répondre

    3 novembre 2013

    J'ajouterais qu'on est entré, depuis un certain temps déjà, dans cette logique qui fait qu'une partie de la population s'oppose au bonheur et à l'épanouissement d'une autre partie de la population. Cette réalité s'est affirmée surtout dans les trente dernières années.
    Je suis incapable de mettre le doigt sur un moment précis mais cela s'est produit d'abord doucement et ensuite de façon plus prononcée avec le début du 21e siècle.
    En même temps que se produisait ce que je pourrais qualifier de changement d'époque, on a pu remarquer, en particulier depuis le début des années 2000, l'augmentation constante d'année en année des catastrophes naturelles, en particulier des tremblements de terre et des éruptions volcaniques un peu partout dans le monde.
    Je vois une relation entre la brisure de l'harmonie sociale entre humains et ce qui semble être un bouleversement de l'harmonie dans la nature, comme si les deux étaient liées de façon mystérieuse.
    Ainsi, lorsque l'on songe qu'historiquement parlant, les contre-civilisations comme celle que nous sommes en train de forger finissent par s'éteindre à cause de cataclysmes naturels, comme à l'époque de Noé ou comme à l'époque de l'Atlantide, je suis porté à croire que c'est vers un dénouement semblable que l'on s'en va, surtout que la nature devient présentement de plus en plus chaotique.
    Est-il possible qu'à l'époque de Noé par exemple, l'harmonie sociale était tellement brisée que cela devenait insupportable pour l'environnement naturel et qu'il arriva ce que l'on sait?