The National Interest: comment les pays de l'Otan ont trompé Gorbatchev

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Depuis la chute du mur de Berlin, Washington ne fait que trahir ses promesses à l'endroit de Moscou


En 1990, les pays occidentaux ont promis au chef de l'URSS Mikhaïl Gorbatchev de ne pas élargir l'Otan vers l'Est, mais ont ensuite rompu cette promesse, rappelle The National Interest.




The National Interest évoque la chute de l'URSS et de nouvelles perspectives qui s'ouvraient pour l'Otan dans ce contexte. La revue rappelle que peu de temps avant l'effondrement de l'Union soviétique, le Président américain George. H. W. Bush, la première ministre britannique Margaret Thatcher, le Président français François Mitterrand, le chancelier allemand Helmut Kohl et les ministres des Affaires étrangères de ces pays ont déclaré que les anciens pays membres du pacte de Varsovie ne pourraient pas adhérer à l'Organisation du traité de l'Atlantique nord.


Après la disparition de la «menace soviétique», écrit l'auteur de l'article, l'Otan a été privée de sa raison d'être, c'est pourquoi, en 1993, Washington appelait soit à changer l'orientation de son activité, soit à fermer l'organisation. Ces slogans ont eu un «puissant effet de magie vaudou» et c'est alors que l'Alliance a envahi les Balkans sous le commandement américain.

Ensuite, la «transformation de l'Otan en zombie» s'est produite, indique l'article, en 1994, quand l'Alliance a initié le programme Partenariat pour la paix afin de coopérer avec les pays non membres. C'est alors que la Pologne, la République tchèque, la Hongrie et pratiquement toute l'Europe de l'Est ont commencé à faire la queue pour adhérer à l'Otan, car les États-Unis leur promettaient une aide militaire contre la «menace russe», analyse l'article.


Un rôle notable a été joué, poursuit The National Interest, par l'élection présidentielle américaine en 1996, quand Bill Clinton et son rival républicain Bob Dole se prononçaient pour une expansion de la coalition.



Dans les années 1990, la Russie ne représentait aucune menace et rien ne prêtait à penser que cette dernière pouvait resurgir, estime l'auteur. Cependant, Bill Clinton et les sénateurs américains étaient séduits par l'opportunité de faire le bon choix historique et par la perspective de recueillir davantage de dons pour la campagne. De plus, les producteurs d'armes souhaitaient également l'élargissement de l'Otan dans l'espoir d'obtenir de nouvelles commandes.

A présent, écrit le magazine, la Géorgie a l'intention d'adhérer à l'Alliance, après quoi elle se transformera en protectorat militaire des États-Unis.


«Et si Donald Trump ne veut pas que Moscou considère la Géorgie comme la future plateforme d'attaque contre la Russie, il doit simplement dire non», conclut l'auteur de l'article.