Chaque fois, c’est la même chose: nous sommes horrifiés, meurtris. Mais depuis peu, nous ne sommes plus surpris.
Un attentat à Berlin? Un de plus, a-t-on la tentation d’ajouter.
L’Europe est un champ de bataille et les nations qui la composent sont victimes d’une offensive islamiste visant à démoraliser la population et à imposer un sentiment de fatalité: un jour, le Vieux Continent tombera.
Le plan est clair: étape par étape, l’Europe se soumettra, comme l’a prophétisé à sa manière l’écrivain Michel Houellebecq.
Soumission
N’en pouvant plus de subir attentat après attentat, elle préférera la paix dans la honte à l’effort que représenterait la reconquête politique et culturelle de sa civilisation.
Espérons le contraire.
Il n’en demeure pas moins que l’attentat de Berlin est sauvage.
Comme à Nice, le terroriste a transformé un camion en arme de guerre et a foncé dans une foule simplement occupée à fêter.
N’importe qui peut être frappé. Homme, femme, enfant, vieillard: du simple fait que vous serez occidental, on vous condamnera à mort.
Et cette fois, la condamnation à mort est tombée dans un marché de Noël. Nous sommes devant la barbarie à l’état pur, la sauvagerie meurtrière.
Il faut vraiment s’aveugler volontairement pour ne pas comprendre ce qui est visé ici: ce sont les racines chrétiennes de l’Occident, c’est son patrimoine historique et spirituel.
En frappant Noël, on veut nous frapper au cœur. On veut détruire notre identité profonde.
Mais il y a un paradoxe: devant la croix, l’Occidental moyen ne sait plus trop comment réagir.
Qu’est-ce qu’elle représente pour lui? La foi de ses grands-parents, peut-être. Un symbole intrigant, aussi. Il peut être ému, troublé, bouleversé ou agacé.
Il est trop souvent indifférent.
Et pourtant, ce symbole touche les plis intimes de notre civilisation. Et voudrait-on l’oublier qu’on nous le remet aujourd’hui au visage. Les Occidentaux disent: nous ne sommes plus chrétiens, nous sommes ouverts.
Les islamistes nous répondent: pour nous, vous le serez toujours, et nous vous soumettrons ou nous vous tuerons. Peut-être devrions-nous nous demander si nos racines chrétiennes nous parlent encore.
Ajoutons autre chose.
On nous répète sans cesse que nous ne devons pas céder à la peur, toujours mauvaise conseillère.
Si on veut nous dire par là de ne pas devenir paranoïaques, c’est bien.
Guerre
Mais si on veut nous faire croire que la vie ne doit pas changer, et qu’il faut, comme on disait après les attentats du Bataclan, répondre à la guerre par la fête, c’est une sottise.
Pour combattre l’islamisme, il faut au moins reconnaître que nous sommes en guerre.
On ne pourra pas se contenter d’allumer des bougies et de chanter Give Peace a Chance.
Dans le monde occidental, en 2016, l’islamisme a notamment tué à Bruxelles, à Saint-Etienne-du-Rouvray, à Berlin. En 2017, il tuera encore, c’est certain. Nos colombes pacifistes sont désarmées mentalement devant ceux qui n’hésiteraient pas à les écraser en camion.
En 2017, l’islamisme nous fera encore la guerre. Reste à voir si nous commencerons à la lui faire.
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