Sous le titre «Kabyles : un peuple sans reconnaissance en Algérie», le théoricien sioniste Bernard-Henri Lévy lance un appel, à travers la revue La règle du jeu, dont il est le fondateur et le directeur, à soutenir la manifestation qu’organisait le 17 avril le «Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie», à Paris.
«Les Kabyles manifestent, ce dimanche 17 avril à Paris, pour la reconnaissance de leurs droits en Algérie et pour une société laïque», lit-on dans cet appel à la division entre Algériens et à la partition de l’Algérie, lancé par celui qui a installé la guerre civile en Libye et fait assassiner Mouammar Kadhafi.
«Des amis kabyles nous ont demandé de relayer l’appel du gouvernement provisoire kabyle à manifester à Paris ce dimanche 17 avril. Nous le faisons d’autant plus volontiers que les thèmes de la manifestation, tels qu’ils sont précisés dans le bref texte qu’ils nous ont adressé, nous paraissent légitimes», note Bernard-Henri Lévy dans sa tribune ouverte, entre autres, au Libyen Mustapha Abdelajalil et au Marocain Tahar Ben Jelloun, et qui sert à faire écho à l’idéologie sioniste sous une forme déguisée en débat d’idées pour les libertés.
Bernard-Henri Lévy met en avant l’«exigence d’une société libre, ouverte, démocratique et laïque», pour justifier son soutien à la marche qu’organise aujourd’hui dimanche Ferhat Mehenni, l’hôte de l’Etat voyou d’Israël qui appuie sa démarche indépendantiste.
Bernard-Henri Lévy ne compte pas s’arrêter là, puisqu’il promet de «revenir sur le combat que mènent les Kabyles, ce peuple sans Etat comme le sont les Kurdes, contre ce qu’ils nomment le colonialisme algérien». La règle du jeu publie une vidéo de précédentes manifestations du MAK en Algérie et en France et le texte intégral de l’appel des «Kabyles de France» à «tous les Kabyles» à marcher pour «rendre hommage aux civils kabyles tués lors du printemps berbère de 1980» et «aux 128 civils kabyles tués lors du printemps noir de 2001».
Ferhat Mehenni manipule ainsi l’opinion française en insinuant que le «printemps berbère» et le «printemps noir» ont mis aux prises une minorité opprimée et un pouvoir constitué exclusivement d’Arabes.
Une manipulation à laquelle Bernard-Henri Lévy, pourtant grand connaisseur de la société algérienne, adhère avec un enthousiasme suspect. A aucun moment le MAK ne parle de «victimes» ou de «prisonniers» algériens. Il faut, lit-on dans l’appel, «réclamer la libération des prisonniers politiques mozabites enfermés dans les geôles algériennes depuis neuf mois dans l’indifférence internationale générale». Un trucage dans lequel excelle Bernard-Henri Lévy qui n’évoque pas les Kurdes, cette communauté abandonnée par les puissances occidentales dans sa lutte courageuse contre le mouvement terroriste Daech, mais pour semer la confusion et donner du crédit à l’action de Ferhat Mehenni et ses parrains sionistes.
Karim Bouali |
Source: Algerie patriotique
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