S’il est une chose dont je suis absolument certain c’est que le peuple québécois a besoin plus que jamais d’un discours rassembleur au sujet de son indépendance nationale. Alors entendre sept députés du Bloc Québécois ne pas vouloir discuter de ce sujet et y préférer une quelconque « défense des intérêts du Québec » je me demande bien ce qu’ils font à Ottawa.
De fait, il est difficile d’entendre des « indépendantistes » exprimer qu’ils ne veulent pas trop parler d’indépendance. Il est encore plus humiliant de les voir dénoncer ceux et celles qui cherchent à le faire. Ont-ils peur que, par chance ou hasard, l’option finisse par avancer lorsque le sujet est davantage dans la discussion? Je ne comprends pas. Il devrait vibrer, être fier, donner tout leur cœur et leur élan à cette cause. D’ailleurs, c’est pour cela qu’ils sont à Ottawa et pour rien d’autre.
Je ne parviens pas à comprendre cette défense des intérêts du Québec qui ne passe pas par la nécessité d’exiger notre indépendance. Est-ce pour de l’électoralisme? Sans doute. C’est bien là le malheur de ces bloquistes pour qui un salaire de député est plus important que la volonté de faire l’indépendance qu’ils souhaitent toujours remettre à plus tard. Ces députés ont fait leur temps. Les Québécois n’en veulent plus. Ces bloquistes d’hier ont été rejetés en 2011 et pourquoi n’ont-ils pas compris depuis que sans la volonté de porter l’indépendance le Bloc n’a pas sa place à Ottawa?
Le Québec, sans que nous y pensions trop souvent, vit des heures sombres. Sa culture, sa langue, son économie sont sous le joug du gouvernement d’Ottawa et de son approche multiculturaliste. Nous ne cessons de nous marginaliser comme peuple. Alors faut-il taire la seule aspiration susceptible de sauver notre nation qui est l’indépendance? Non, il faut mettre de l’avant ce projet et en parler sans hésiter.
Le nombre de députés bloquistes élus à Ottawa n’est pas si important. Ils ont jadis été en grand nombre sans que la fierté naisse vraiment, sans que notre peuple réalise sa destinée nationale. Seront-ils plus ou moins nombreux lors de la prochaine élection? Qu’importe si les candidats du Bloc parlent du projet de pays, s’ils parlent enfin de l’indépendance. Et je ne doute pas que les intérêts du Québec seront servis par cela. Je pense même que les Québécois seront nombreux à retenir cette option. Le Bloc Québécois n’a pas d’autre mandat que la mise en valeur de notre indépendance et que ceux qui n’y croient pas quittent le parti ne m’étonnent pas.
Martine Ouellet doit demeurer cheffe du Bloc Québécois. Le passage qui se vit actuellement est difficile, mais salutaire. Le Bloc en ressortira enfin comme l’instrument essentiel de promotion de notre indépendance qu’il aurait toujours dû être. Et les Québécois relèveront la tête en percevant cette voix forte qui parlera d’un pays à faire. Les résultats électoraux seront peut-être même surprenants. Tenez bon d’ici là, Madame Ouellet, vous avez la cause de notre pays entre vos mains et les Québécois qui y croient sont avec vous pour la défendre enfin pleinement.
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7 commentaires
Pierre Bourassa Répondre
5 mars 2018Excellent article M. Gauthier! Çà ressemble à çà en effet. Hier j'écoutais Martine Ouellet à TLMP parler d'indépendance du Québec,de la République du Québec,de l'importance de privilégier la laïcité au Québec,elle a même écorché au passage pink-turban en lui rappellant qu'il avait déjà fait signer une pétition pour éviter d'avoir à porter un casque de moto et ainsi lui permettre de conserver son turban en conduisant.Elle repoussera la ''petite carte'' de Danny Tucotte qui voulait l'envoyer travailler dans un magasin 'La Belle Province'', en lui répondant que ce n'était pas une province dont nous avions besoin,mais un pays.C'était suréaliste.J'avais l'impression que çà faisait des années que je n'avais pas entendu parler d'indépendance de façon aussi officielle et avec une telle foi.Avec une telle lumière dans sa foi,elle ne fait pas qu'éclairer le Bloc mais aussi le PQ.,et ma foi du bon Dieu,me semble j'y vois plus clair...
Martine Ouellet envers et contre tout https://ici.radio-canada.ca/tele/tout-le-monde-en-parle/site/segments/entrevue/61595/martine-ouellet-politique-federal-bloc-quebecois-chef
André Gignac Répondre
3 mars 2018Tant que les "loosers" (perdants) que sont Lisée, Duceppe et Bouchard seront dans le décor souverainiste, oubliez ça l'indépendance du Québec. Le SCRS et la GRC n'ont même pas besoin d'infiltrer ces deux partis pour leur nuire. Et durant ce temps, Montréal se "bilinguise", se multiculturalise à vue d'oeil sans aucun contrôle de l'état québécois sur notre immigration, notre langue et le West Island continue à imposer son colonialisme à nos politiciens québécois tous vendus au fédéralisme "canadian". Nous avons tout un avenir comme peuple, c'est désespérant! Une chose est certaine, je vote blanc en octobre, plus de temps à perdre avec ces faux indépendantistes ou avec ces fédéralistes déguisés si vous voulez.
GO MARTINE GO!
INDÉPENDANCE OU ASSIMILATION!
André Gignac 3/3/18
Yves Corbeil Répondre
3 mars 2018Aurons-nous droit au Bloc Canadien avec Gilles Duceppe comme chef à Ottawa, ça lui irait mieux que le rôle de belle mère qu'il s'est adjugé comme Landry. Ça fait un méchant bout que ces têteux de salaire député tergiversent au crochet du peuple. Si le Bloc reste c'est pour l'indépendance, rien d'autre et Martine Ouellet est clair là-dessus contrairement à ses dénigreurs qui préfèrent la méthode Duceppe qui a passé 20 ans à Ottawa quand il se passait plus rien ici pour l'indépendance. Go Ouellet go!
André Gignac Répondre
2 mars 2018@ Monsieur François Ricard
Le référendum au Québec, c'est une patente fédéraliste pour semer de la confusion chez les Québécois. Depuis que Lisée a reporté le prochain référendum en 2022, les textes et commentaires écrits par les fédéralistes sont devenus presque inexistants sur Vigile. Par contre, il y a beaucoup de visiteurs.
André Gignac 2/3/18
François Ricard Répondre
3 mars 2018@ Monsieur André Gignac
Depuis des semaines, les ténors de Vigile se sont tus.Que n'offrent-ils aux visiteurs une pensée réformée qui met l'accent sur l'action concrète, immédiate, constructive?
Pourquoi n'admettent-ils pas qu'un référendum gagnant, il n'y en aura pas?C'est une chimère qu'on nous a donnée en appât pour nous détourner de gestes concrets, probants.
En ce qui a trait à la bilinguisation du grand Montréal,c'est maintenant qu'il faut agir. Et tout acte posé pour corriger la situation consolide notre situation nationale. De même en éducation...
« l’état devenait ce qu’il faisait »
François Ricard Répondre
2 mars 2018Martine Ouellet croit que parler d'indépendance conduira à un référendum miraculeux qui nous donnera un pays indépendant. Comme plusieurs, à tort, l'ont pensé ces quarante dernières années.
Un référerndum n'est qu'un outil qui vient confirmer un état de fait: l'existence d'un pays réel. Mais il faut d'abord que ce pays existe.Dans les faits et non pas seulement virtuellement.
Nous avions commencé à construire ce pays avec l'avènement de la révolution tranquille. Cette construction a continué sous le gouvernement Lévesque.Et même les gouvernements Bourassa, sous la pression publique, y ont contribué. La débandade a eu lieu avec Jean Charest Depuis, petit à petit, le gouvernement provincial se convertit en simple succursale d"Ottawa.
Il faut reprendre le pouvoir. Il faut retourner construire ce pays que nous voulons.Pas y rêver. Pas seulement en parler. Mais le construire. Petit à petit. Pouvoir par pouvoir.Depuis cent cinquante ans, la fédération canadienne tisse des liens qui lient la nation québécoise au Canada. Il n'y aura jamais un référendum assez gros pour trancher ces liens d'un seul coup.Il nous faut les couper un à un.
De là l'importance de revoir aussi bien la mission du Bloc que celle du PQ.Il faut une fois pour toutes nous débarrasser de cette référendite aigue qui nous paralyse depuis plus de quarante années.En semblables circonstances et vu sa feuille de route au PQ, Martine Ouellet n'est plus la personne apte à diriger les destinées du Bloc.
André Gignac Répondre
2 mars 2018Monsieur Gauthier
Excellent commentaire! Gilles Duceppe a été le chef de ce parti durant plusieurs années (?) à Ottawa et il nous a menés nulle part; nous vivons toujours dans la dépendance avec le Canada et de plus en plus dans l'aliénation culturelle avec le multiculturalisme de Trudeau, aujourd'hui. Ce parti opportuniste aurait dû disparaître complètement de la carte en 2011.
INDÉPENDANCE OU ASSIMILATION!
André Gignac 2/3/18