« De là où je viens, c'est sous les sons d'Allahu Akbar que des centaines de mes amis ont été assassinés ».
Voici la ou les sources de cet article : Radio X / Voici la source de la photo : Simon Villeneuve, Wikimedia, CC BY-SA 3.0
La journaliste, écrivaine et militante politique Djemila Benhabib était de passage à la station Radio X, mardi, où elle a entre autres été appelée à commenter la manifestation de dimanche dernier après laquelle des dizaines d'islamistes ont prononcé une prière de rue.
Mme Benhabib milite depuis longtemps pour la laïcité et c'est avec la paix dans l'âme qu'elle a accueilli le projet de loi 21 du gouvernement Legault, à qui elle demande de « se tenir debout ». Selon elle, il est impératif que ce dernier « reste en harmonie » avec la majorité québécoise qui souhaite en finir avec le débat sur la laïcité.
La militante s'est dite renversée par l'opposition qui s'est manifestée ces derniers jours sur la loi 21, laquelle opposition a donné lieu à de nombreux débordements. Elle en veut notamment à une célèbre élue de l'Assemblée nationale. « Je la trouve très légère sur ces questions-là », a-t-elle dit en référence à Catherine Dorion et ses positions sur l'islam. « C'est quelqu'un qui n'a pas suffisamment réfléchi sur les questions de l'islam politique ». Bref, « elle ne sait pas de quoi elle parle ».
Mme Benhabib n'hésite d'ailleurs pas à qualifier l'islam politique de « cancer » et prévient que le monde fait face à un « danger international », rappelant à juste titre que durant ses meilleurs jours, l'État islamique recrutait essentiellement en Europe et en Amérique du Nord.
Les moments les plus forts de l'entrevue sont survenus lorsque l'animateur Dominic Maurais lui a fait écouter un extrait audio mettant en vedettes Adil Charkaoui et ses supporters en train de crier « Allahu Akbar ». Mme Benhabib en est devenue très émue : « De là où je viens [...], c'est sous les sons d'Allahu Akbar que des centaines de mes amis ont été assassinés », a-t-elle déclaré.
La militante a par ailleurs dénoncé les médias libéraux qui sont restés silencieux sur l'identité des manifestants de dimanche dernier. Elle a même été jusqu'à parler de la « faillite d'un certain journalisme ». « Est-on en train de dire que dénoncer Charkaoui, c'est un acte raciste ? », a-t-elle demandé.