« Joyeuses fêtes », « Joyeux décembre », ou encore « Joyeux solstice d’hiver », tout est valable pourvu que Noël, ce mot honni de la gauche « régressiste », et ses symboles soient rayés du vocabulaire et du paysage.
Cette ablation lexicale, qui procède d’une rectitude politique abusive, s’inscrirait dans la logique du multiculturalisme et de l’inclusion. S’opposer à cette censure serait une preuve d’intolérance, voire de racisme et de xénophobie, dit-on.
Idéal
Selon la Loi sur le multiculturalisme canadien, le multiculturalisme consiste à reconnaître « la diversité culturelle et raciale de la société canadienne et se traduit par la liberté, pour tous ses membres, de maintenir, de valoriser et de partager leur patrimoine culturel, ainsi qu’à sensibiliser la population à ce fait ». Procédant d’un idéal d’égalité et de respect entre les groupes, cette loi atteste des droits des diverses cultures à exprimer leurs valeurs et leurs traditions. Notons bien que nulle part il n’est inscrit que le groupe majoritaire doit s’effacer au profit des minorités ! Au contraire, l’esprit du multiculturalisme exigerait que Noël soit ouvertement célébré et que les chrétiens partagent fièrement leur patrimoine.
Pourtant, c’est l’inverse qui se produit.
Honte
Ici, comme partout en Occident, la majorité chrétienne est honteuse. Sans doute pour faire pénitence de ses fautes passées, elle sacrifie son identité sur l’autel de la tolérance. Sous couvert d’ouverture, la logique multiculturelle cache un sentiment profondément haineux pour l’Occident, pour son identité propre, son histoire et son héritage. Elle a transformé une civilisation bimillénaire en civilisation du nihilisme.
L’abnégation, sous toutes ses formes, attire les abus et crée un vide sidéral. C’est ainsi que le nouveau paradigme pseudo-multiculturel orchestre insidieusement le suicide de l’Occident. Pour s’épargner un destin funeste, il faut être fier de ses origines et de ses traditions, et urgemment remplacer l’autodestruction identitaire par l’affirmation identitaire. Car, pour être respecté des autres, il faut d’abord se respecter soi-même !