L’Unité permanante anticorruption (UPAC) a arrêté jeudi l’ex-maire de Terrebonne Jean-Marc Robitaille et plusieurs membres de sa garde rapprochée, qui sont accusés d’avoir baigné dans un stratagème de corruption.
En tout, 5 personnes ont été arrêtés lors de cette rafle policière dans la dixième ville en importance au Québec, en banlieue nord de Montréal.
L’ex-chef de cabinet du maire, Daniel Bélec, ainsi que l’ex-directeur général de la Ville, Luc Papillon, font partie de ceux qui ont été appréhendés tôt en matinée.
Ils feront face à divers chefs d’accusation de corruption dans les affaires municipales et abus de confiance.
L’ex-maire a été cueilli à son chalet de Saint-Jean-de-Matha, dans Lanaudière, un peu avant 10h. L’UPAC affirmait dans les heures auparavant qu’il était «recherché».
Les arrestations concluent une enquête qui dure depuis au moins 2015. Elles sont « en lien avec un présumé système de partage de contrats qui visait à favoriser des firmes d’ingénieries ainsi que certains entrepreneurs, entre 2001 et 2012», précise l’UPAC dans un communiqué.
«La preuve recueillie dans cette enquête criminelle tend à démontrer qu’un élu et des fonctionnaires de Terrebonne recevaient d’importants avantages personnels en échange, entre autres, de changement de zonage ou d’informations privilégiées dans le cadre d’appel d’offres de la Ville», détaille la police anticorruption.
En octobre 2016, notre Bureau d’enquête révélait que selon l’UPAC, Robitaille et ses proches auraient bénéficié de voyages et de pots-de-vin en argent de la part d’entreprises qui faisaient affaire avec la Ville.
Robitaille avait d’abord nié avoir quoi que ce soit à se reprocher, avant de démissionner un mois plus tard.
La plupart des suspects arrêtés ont été amenés au quartier général de la Sûreté du Québec, à Montréal, où ils seront interrogés. Ils devraient ensuite être relâchés et ils devront comparaître le 2 mai prochain au palais de justice de Saint-Jérôme.
Plus de détails à venir.