Contrairement aux affirmations de Stephen Harper, le pont Champlain a «impact majeur sur le PIB» du pays et «appartient à tous les Canadiens», estime le maire de Montréal, qui lui demande de reculer.
«Jean Chrétien disait: quand on se peinture dans le coin, il est bon de temps en temps de marcher sur la peinture. M. Harper, marchez donc sur la peinture», a lancé Denis Coderre en marge d’une rencontre avec le premier ministre du Québec, qui s’oppose lui aussi à cette politique tarifaire.
Denis Coderre croit qu’il est toujours possible de trouver un compromis, mais qu’il est à sens unique. Ce compromis «veut dire que le premier ministre [Harper] doit démontrer sa bonne volonté de vouloir réellement travailler avec l’ensemble des joueurs.»
Un enjeu électoral
Si M. Harper n’entend pas raison, «il va y avoir une élection en 2015, ça va être un enjeu électoral et la population va décider.»
«Pas personne ne va me faire croire que le pont Champlain c’est une infrastructure locale. Vous avez un pont qui est le plus passant et qui a un impact pour l’est du Canada. Ce n’est pas juste deux rives qui se parlent. C’est une infrastructure de base qui a un impact majeur sur le PIB de ce pays», a dénoncé Denis Coderre. Il souligne que le coût prohibitif de l’infrastructure, de 3 à 5 milliards $, est causé par la voie maritime du Saint-Laurent, de juridiction fédérale.
«Cette voie maritime a un impact économique énorme pour l’Ontario et l’ouest du pays. C’est un pont qui appartient à tous les Canadiens. Ce n’est pas à nous de payer», a-t-il martelé.
Le péage sur le pont Champlain aura un effet «boule de neige» et tous les ponts entourant Montréal en auront un, avertit M. Coderre. «Quand on en met partout, ça va fragiliser le centre-ville», craint le maire.
PÉAGE | SELON DENIS CODERRE
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé