À un an des élections, l’outrageuse domination de la CAQ dans les intentions de vote ne faiblit pas, laissant des miettes pour ses rivaux. François Legault devra tout de même se méfier de l’étoile montante de la gauche, Gabriel Nadeau-Dubois, et garder un œil sur le conservateur Éric Duhaime.
Après trois années de pouvoir et de pandémie, la CAQ caracole toujours en tête avec 47 % d’appuis (54 % chez les francophones), révèle un sondage Léger.
« Il vampirise tout le vote disponible », lance le président de la firme, Jean-Marc Léger. Qu’un gouvernement conserve une telle avance sur ses adversaires si longtemps, c’est « historique », insiste le sondeur.
Les Québécois sont majoritairement satisfaits du gouvernement caquiste dans tous les domaines, de la gestion de la pandémie à l’environnement, en passant par l’éducation.
Même choisir le mauvais cheval et inviter les citoyens à voter pour un gouvernement conservateur à Ottawa durant la campagne fédérale ne lui a pas fait perdre des plumes.
Depuis la reprise des hostilités parlementaires à l’Assemblée nationale, le premier ministre a identifié son adversaire : Gabriel Nadeau-Dubois.
Nouveau chef parlementaire de Québec solidaire, l’ancien carré rouge s’avère un habile politicien. Les Québécois lui donnent la meilleure note, quand on leur demande d’évaluer la performance des chefs des partis d’opposition.
Après François Legault, c’est avec GND que les citoyens aimeraient prendre une bière ou un café pour jaser. « Ça devient une vedette montante », analyse le sondeur.
Mais pour l’instant, sa performance ne se traduit pas en appuis pour les solidaires, qui doivent se contenter de 11 % des intentions de vote.
Celui qui fait des gains ces derniers mois, c’est le chef du Parti conservateur du Québec. Éric Duhaime vient souffler dans le cou des solidaires et des péquistes avec 8 % d’appuis.
« Il devient un acteur significatif », signale Jean-Marc Léger. Mais ses partisans sont concentrés dans la région de Québec.
Le virage nationaliste
Pendant ce temps, les libéraux stagnent à 20 % des intentions de vote. Dominique Anglade ne récolte pas encore les fruits de son virage nationaliste auprès des francophones.
Pis encore, elle perd des plumes auprès de l’électorat libéral traditionnel, les anglophones et les allophones. Pas suffisamment toutefois pour lui faire perdre des circonscriptions de l’ouest de Montréal, selon le sondeur.
Le Parti Québécois est en baisse constante depuis des mois. Pas élu et peu connu, le chef Paul St-Pierre Plamondon se bute à l’indifférence des électeurs. Seulement 3 % des Québécois estiment qu’il ferait le meilleur premier ministre.
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