Le Parti québécois est ouvert à réviser sa position sur l’interdiction des signes religieux pour en venir à un compromis avec le gouvernement Legault.
À la demande de François Legault, le ministre de l’Immigration et de l’Inclusion a rencontré mardi le chef intérimaire péquiste pour discuter du projet de loi sur la laïcité qui sera déposé sous peu.
Au sortir de la rencontre, Pascal Bérubé a signalé que les positions du PQ et du gouvernement caquiste ne sont pas irréconciliables. « On est beaucoup plus près, et c’est un euphémisme de le dire, de la position de la CAQ qu’on présume que de celle du Parti libéral et de Québec solidaire qui sont très loin, selon moi, du consensus québécois. »
Comme le gouvernement, les péquistes souhaitent interdire le port des signes religieux chez les employés de l’État en position d’autorité, incluant les enseignants. Le PQ veut étendre cette disposition aux éducatrices en service de garde, mais surtout, accorder un droit acquis aux employés qui affichent actuellement leurs convictions religieuses.
« Clause grand-père »
Les membres du gouvernement Legault sont divisés quant à la « clause grand-père ». Si plusieurs membres du caucus sont contre l’idée d’accorder un droit acquis aux travailleurs actuels, d’autres pensent au contraire que c’est la meilleure solution pour éviter des congédiements.
Pascal Bérubé est ouvert à discuter pour en arriver à une entente avec les caquistes. Selon lui, le gouvernement Legault souhaite obtenir l’appui du PQ dans ce dossier.
« Ça représenterait plus de 50 % de la population québécoise, ça, c’est quelque chose pour lequel le gouvernement semble sensible. S’il faut éventuellement, à la lumière du projet de loi, revalider nos positions, nous le ferons, a-t-il insisté. C’est un moment historique qu’on va vivre, on peut régler cette question. Je pense qu’il faut être très ouverts, rester en contact avec le gouvernement, rester en contact avec la population du Québec. »