Mon regard a toujours été attiré par les pensées des grands écrivains qui représentent, à mes yeux, des réflexions empreintes d’une grande sagesse. Lorsque ces pensées sont signées par Antoine de Saint-Exupéry, un auteur qui a marqué mon cheminement dans les méandres des valeurs qui m’ont rejoint au plus profond de mon être, mon attention redouble sa capacité de rétention.
Il en est ainsi de l’image qui reflète d’une de ses pensées qui est apparue en haut de la page d’accueil de la tribune libre de Vigile :
« Si tu veux construire un bateau, ne rassemble pas tes hommes et femmes pour leur donner des ordres, pour expliquer chaque détail, pour leur dire où trouver chaque chose... Si tu veux construire un bateau, fais naître dans le coeur de tes hommes et femmes le désir de la mer. »
N’est-ce pas là un message fort révélateur de l’approche que nous devrions avoir lorsque nous avons un rêve à réaliser? À cet effet, je me rappelle les nombreuses occasions où, pendant mes années d’enseignement, j’ai réussi à susciter l’intérêt de mes élèves pour la lecture d’un roman simplement en leur communiquant le plaisir que j’avais ressenti à le lire.
Dans le même ordre d’idée, si nous caressons le rêve que le Québec accède à son indépendance, n’aurions-nous pas avantage à faire naître dans le cœur des Québécoises et des Québécois le désir de l’indépendance?
Pourtant, lorsque nous regardons objectivement les arguments que nous utilisons auprès de nos interlocuteurs pour atteindre l’objectif visé, n’avons-nous pas souvent tendance à nous accrocher à des détails stratégiques sur l’appareillage du « bateau » au détriment de son utilité, à savoir de prendre la mer et voguer vers la liberté.
Partant de cette réflexion de Saint-Exupéry, je nous invite à faire le ménage dans les corridors que nous avons dû emprunter durant toutes ces années de lutte pour notre survie en tant que nation engloutie par des intérêts étrangers et à redécouvrir notre rêve d’antan, notre feu sacré qui jaillissait de notre regard et qui, à lui seul, parvenait à créer auprès de notre entourage le
« désir de construire un bateau »!
Henri Marineau
Québec
Si tu veux construire un bateau...
Tribune libre
Henri Marineau2089 articles
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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1 commentaire
François Ricard Répondre
10 septembre 2012Bien dit.
Parler de liberté plutôt que de référendum.
Parler de grands projets plutôt que de gouvernance souverainiste d'une province.
Parler de notre place dans le monde plutôt que de notre dépendance au Canada.
Voir grand.