Une semaine avant le dépôt d’une deuxième motion en six mois contre «l’islamophobie» au Parlement canadien, CIJnews de Toronto révélait l’existence sur YouTube de vidéos montrant un imam, dans une mosquée montréalaise, qui appelle au massacre des juifs.
L’imam Sayyed al-Ghitaoui invoque Allah à «détruire les juifs maudits», à «les tuer un par un» et à «rendre leurs enfants orphelins et leurs femmes veuves».
Les vidéos ont été retirées depuis par les administrateurs du centre islamique.
Selon eux, les invocations de l’imam sont citées hors de leur «vrai contexte», soit la guerre de Gaza, et insinuent que la nouvelle aurait pour but de miner la solidarité depuis l’attentat de Québec.
Quand les responsables canadiens d’un lieu de culte canadien tolèrent pendant deux ans des vidéos qui appellent à l’extermination d’êtres humains, ça mérite bien une manchette, non?
Bien entendu, ils condamnent tout discours haineux.
Un grand tabou
L’antisémitisme musulman, bien que répandu, est rarement évoqué en public. L’automne dernier, attaqué par la presse algérienne après un voyage en Israël, le poète québécois Karim Akouche d’origine kabyle répliquait:
«Je suis un rescapé de l’école algérienne. On m’y a enseigné à détester les juifs. Hitler y était un héros. Des professeurs en faisaient l’éloge. Après le Coran, Mein Kampf et Les Protocoles des Sages de Sion sont les livres les plus lus dans le monde musulman.» Ajoutant: «Je suis trop libre pour me soumettre à qui que ce soit.»
Toutes les limites imposées par le plus élémentaire civisme sont en train de sauter. Ce matin, un écrivain d’ici exhortait les Québécois, via Twitter, à «se battre à mort pour un Québec laïque. Et contre le (sic) québécophobie».
Oui, à mort.
Et cela, à peine trois semaines après l’assassinat de six Québécois musulmans en prière à Sainte-Foy.
J’ai l’impression de vivre sous un nuage gazeux imprégné de haine.
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