QUÉBEC | Le témoignage de Julie Boulet devant la commission Charbonneau a semé la consternation au cabinet de Philippe Couillard.
Parce que les ministres savaient qu’ils avaient des objectifs clairs de financement à l'époque de Jean Charest, contrairement au témoignage de Julie Boulet.
«Oui, il y avait des objectifs de 100 000$» par ministre, a admis le ministre Sam Hamad au sortir de la réunion hebdomadaire du cabinet Couillard.
Au même moment, à l'autre bout de l'autoroute 20, sa collègue de Laviolette répétait qu'elle ne savait pas qu'elle avait une cible de financement lorsqu'elle était ministre. «Personne ne m'a jamais dit ça», a-t-elle soutenu, devant une France Charbonneau incrédule.
Violette Trépanier, responsable du financement libéral, assistait parfois au caucus des députés libéraux, a confié le ministre Hamad hier.
Selon nos informations, elle n'était pas la seule. Le grand patron du financement du PLQ sous Jean Charest, Marc Bibeau en personne, est même déjà allé voir les membres du cabinet durant des réunions du conseil des ministres, nous disent des sources libérales de haut rang.
Les libéraux croisés hier étaient avares de commentaires quant à la possibilité que la députée de Laviolette soit exclue du caucus libéral. «J'ai confiance en Mme Boulet, a dit Sam Hamad. C'est la décision du premier ministre, ce n'est pas ma décision».
Sous serment
L'opposition officielle a préféré attendre la fin du témoignage avant de se prononcer sur le sort de Julie Boulet.
«Simplement rappeler par prudence à Mme Boulet qu'elle est actuellement sous serment. Et, quand on est sous serment, il y a des conséquences», s'est contenté de dire le chef intérimaire péquiste, Stéphane Bédard.
COMMISSION CHARBONNEAU
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