Depuis le nord-est de l’Angleterre, des britanniques favorables au Brexit et s'estimant trahis par leurs dirigeants, ont entamé une longue marche vers Londres. Ils doivent l'atteindre le 29 mars, date théorique de sortie du Royaume-Uni de l'UE.
A l’initiative du souverainiste britannique Nigel Farage, une centaine de partisans du Brexit ont entamé le 16 mars, depuis la localité de Sunderland dans le nord-est de l’Angleterre, une marche en direction de Londres, afin de réclamer la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne (UE), que l'exécutif et les parlementaires peinent à organiser. Les protestataires doivent gagner la capitale le 29 mars, date théorique du divorce avec Bruxelles.
Bravant la pluie, certains arboraient des slogans favorables à un Brexit «dur», c'est-à-dire sans accord avec l'UE.
Distante de 450 kilomètres de Londres, Sunderland n’a pas été choisie par hasard : plus de 60% de ses habitants avaient voté en faveur du Brexit lors du référendum sur le sujet, en juin 2016.
Dans une vidéo publiée sur Twitter, on peut voir l'ancien leader du parti UKIP et désormais vice-président du mouvement «Leave means Leave» («Sortir signifie sortir»), prendre part à la marche. S'il avait certes quitté la tête du UKIP peu après le référendum, estimant avoir atteint son objectif politique, Nigel Farage avait annoncé en août 2018 son intention de revenir sur le devant de la scène en cas de «soft Brexit».
«[Le Parlement et le gouvernement pensent qu'] ils peuvent nous marcher dessus mais on va marcher jusqu'à eux et leur dire que quelles que soient leurs ruses [...] on les battra encore !», a-t-il lancé à la foule de marcheurs le 16 mars.
Le Traité de retrait de l'Union européenne, fruit d'âpres négociations avec Bruxelles et destiné à mettre en œuvre un Brexit le 29 mars, a été recalé le 15 janvier puis le 12 mars par les députés. Le Premier ministre britannique Theresa May pourrait renoncer à soumettre la semaine prochaine de nouveau au vote des députés l'accord négocié avec l'Union européenne, si elle n'obtient pas suffisamment de soutien, ce qui repousserait à bien plus tard le Brexit.
Le chef du gouvernement va tenter de convaincre les «hard brexiters» de son propre camp conservateur, qui s'opposent notamment au «filet de sécurité». Cette disposition de l'accord est censée éviter le retour d'une frontière physique entre la République d'Irlande et la province britannique d'Irlande du Nord et prévoit que le Royaume-Uni demeure dans un «territoire douanier unique» avec l'UE.
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