Le PDG de la boutique en ligne Robotshop, Mario Tremblay, dont le siège social est à Mirabel, est dans la mire de l’Office québécois de la langue française (OQLF) qui exige que ses produits soient offerts en français, ce qui irrite au plus haut point l’homme d’affaires. Le hic, c’est que son entreprise est en opération depuis 2003 et que jamais il n’a reçu une telle directive de l’OQLF depuis lors, une situation que M. Tremblay n’arrive pas à s’expliquer.
Or l’article 51 de la Charte québécoise de la langue française stipule clairement que « toute inscription sur un produit, sur son contenant ou sur son emballage, sur un document ou objet accompagnant ce produit, y compris le mode d’emploi et les certificats de garantie, doit être rédigée en français ».
Par ailleurs, c’est bien connu, le nouveau ministre responsable de la Langue française, Simon Jolin-Barrette, a bien l’intention de faire appliquer les articles de la Charte québécoise de la langue française qui, avouons-le, a souffert depuis des années d’un laxisme pour le moins inacceptable de la part des ministres responsables antérieurs.
L’entreprise RobotShop est inscrite à l’Office et, comme prévu par la Charte, elle doit réaliser une démarche de francisation. À cet effet, l’Office a offert son aide et son soutien à l’entreprise dans ses efforts de francisation et souhaite pouvoir le faire en pleine collaboration. À mon sens, le processus de francisation de Robotshop doit suivre normalement son cours tel que stipulé par la Charte québécoise de la langue française.
Une autre église menacée de disparaître
Décidément, la grande région de Québec semble vouée à assister à la démolition de ses églises, fussent-elles inscrites sur la liste des huit églises à valeur patrimoniale « très élevée » par la Ville de Québec. Après l’église Saint-François-d’Assise tombée sous le pic des démolisseurs il y a quelques mois, c’est maintenant au tour de l’église Saint-Charles-de-Limoilou de faire face à l’éventualité d’une démolition pour être substituée par des condos.
Et pourtant, depuis 2015, l’organisme Espaces d’initiatives planche sur un projet de « laboratoire d’innovations sociales », comprenant aussi des espaces de travail et des espaces partagés, une grande place publique intérieure et un café-bistro afin de redonner les lieux à la communauté. Le conseil de quartier appuie ce projet. Le problème demeure toujours le même: le financement. En fait, ce que vise l’organisme, c’est la sauvegarde du bâtiment bien sûr, mais aussi de l’ensemble architectural y compris le boisé centenaire qui est à l’arrière et où l’on trouve les plus vieux arbres du quartier Limoilou.
Notre patrimoine religieux est menacé de toutes parts, nos églises centenaires, qui faisaient jadis la fierté des paroissiens qui en faisaient leur lieu de rencontre hebdomadaire en se rassemblant sur le balcon après la messe dominicale, sont sacrifiées sans vergogne sur l’autel de la modernité… Scandaleux!
En terminant, permettez-moi de vous transporter dans un passé pas si lointain. En fouillant dans mon album, j’ai découvert une vieille photo datant du 29 juin 1942 sur laquelle sont réunies les deux familles de mes parents dans les marches conduisant au balcon de l’église Saint-Charles-de-Limoilou, comme le voulait la tradition, à l’occasion de leur mariage. Lorsque je circule dans le quartier et que j’aperçois l’église, cette vieille photo refait toujours surface dans ma mémoire, tel un souvenir impérissable…
Henri Marineau, Québec
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