COVID-19

Les effets collatéraux d’un reconfinement

Le relâchement

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Tribune libre



Depuis quelques jours, le nombre de cas testés positifs au COVID-19 ne cessent d’augmenter au Québec qui montre une tendance à atteindre les 300 cas et plus quotidiennement, si bien qu’un possible reconfinement de certaines régions semble circuler dans les corridors des autorités responsables de la gestion de la crise, à savoir François Legault et Horacio Arruda.

Une décision qui, à mon sens, aurait des effets catastrophiques à bien des points de vue, à commencer par les répercussions psychologiques chez les employeurs et les employés touchés par une telle mesure, eux qui peinent encore aujourd’hui à se sortir des effets du premier confinement qui a laissé des séquelles qui perdurent. En second lieu, le reconfinement viendrait enrayer davantage une économie fragilisée qui risquerait de s’effondrer sous le poids de pertes d’emplois désastreuses en pleine période d’une relance économique ardue.

Le gouvernement et la santé publique possèdent déjà des indices sérieux sur les principales causes qui ont contribué à l’augmentation des cas positifs, notamment certains rassemblements festifs au cours desquels les règles sanitaires n’ont pas été respectées, et les rassemblements populaires contre le port du masque obligatoire. Des mesures, quoique délicates, peuvent être prises pour contrer ces récalcitrants, notamment par l’octroi de pouvoirs davantage coercitifs aux policiers, tels des mandats pour entrer dans les foyers où se tiennent ces rassemblements.

Bref, il m’apparaîtrait incongru qu’une infime partie délinquante de la population prime sur la majorité qui se plie sans grincher aux mesures sanitaires. Conséquemment, Mm Legault et Arruda, frappez là où le mal émerge… Place au gros bon sens!

Le relâchement

D’entrée de jeu, un petit retour en arrière s’impose. Dès les tout débuts de la pandémie, on se souviendra que le gouvernement et la santé publique ont immédiatement confiné les personnes « vulnérables », à savoir les personnes âgées de 70 ans et plus, les plus jeunes étant considérés à risque faible. Cette stratégie a duré pendant quelques semaines après le début du confinement. Puis, arriva le déconfinement progressif avec son train de mesures sanitaires, notamment le port du masque facultatif au départ puis obligatoire dans les endroits clos. Suivirent l’ouverture des bars et les rassemblements de 10 personnes au maximum.

Pendant toute cette période, les 20 à 40 ans demeuraient les grands oubliés jusqu’à ce que des cas de contamination surviennent à la suite d’événements festifs regroupant plus de dix personnes pour la plupart sans masque. Tout à coup, ce groupe de personnes devenaient la cible du coronavirus. Il n’en fallait pas davantage pour que les autorités commencent à parler de « relâchement ». Les 20 à 40 ans devenaient tout à coup des personnes « vulnérables » au même titre que les personnes âgées alors que, durant toute la période ayant précédé cette contamination soudaine, ils étaient peu à risque.

En résumé, peut-être serait-il opportun que le trio Legault, Dubé et Arruda récupère cette clientèle laissée pour compte depuis les débuts de la pandémie en les motivant à s’intégrer dans le tissu social et à participer à l’effort collectif pour en arriver à raplatir la fameuse courbe… C’est une simple question de motivation!


Henri Marineau, Québec


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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