La «une» du Soleil. Une première page de quotidien comme on n'en voit pas tous les jours...
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Le premier ministre a beau qualifier la chef du PQ de «Rambo» de la politique lorsqu'elle dénonce en période de questions les dossiers dans lesquels le sens de l'éthique du gouvernement, à tort ou à raison, apparaît comme étant plutôt flexible. Dont toute la question du financement du Parti libéral.
Aujourd'hui, à la demande incessante pour une commission d'enquête publique sur l'industrie de la construction - demande qui fêtera bientôt sa première année (!) -, s'est quand même ajoutée une demande de Pauline Marois pour une enquête du Vérificateur général dans le système d'allocation de permis et de subventions aux garderies privées.
http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-quebecoise/201003/18/01-4261990-marois-denonce-le-systeme-partisan-dattribution-de-places-en-garderies.php
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Quant au député de Québec solidaire, Amir Khadir, il se désolait de constater qu'il y ait tout au moins apparence de trafic d'influence, que le Parlement est paralysé par toutes ces histoires et que l'atmosphère éclabousse toute les classe politique et même les institutions publiques du Québec.
Par conséquent, il demande au Directeur général des élections de se pencher sur le financement des partis, dont les liens allégués entre le PLQ et des dons venant de certains entrepreneurs en construction et de certaines firmes de génie-conseil. (Rappelons que l'an dernier seulement, le PLQ a collecté un impressionnant 9 millions de dollars en dons.)
[www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-quebecoise/201003/18/01-4261974-amir-khadir-denonce-les-liens-entre-des-ingenieurs-et-le-plq.php->www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-quebecoise/201003/18/01-4261974-amir-khadir-denonce-les-liens-entre-des-ingenieurs-et-le-plq.php]
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Puis, le reportage voulant que les Catania - un des entrepreneurs en construction chouchou de la Ville de Montréal, entre autres - aurait donné au PLQ au fil des dernières années plus ou moins 150 000$, ne fait rien pour dissiper l'impression, fondée ou non, de favoritisme et de «retours d'ascenseur» entre des compagnies et les «donneurs généreux d'ouvrage» que sont les gouvernements provincial et municipaux...
http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-quebecoise/201003/18/01-4261794-les-catania-ont-verse-plus-de-150-000-au-plq.php
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Et maintenant, pour la question à 42 milliards de dollars (1): le premier ministre va-t-il continuer à s'entêter à refuser la mise sur pied de cette commission d'enquête réclamée par le Québec au grand complet, ou presque?
Pour ma part, je demeure persuadée que la réponse à cette question est «oui».
Et contrairement à l'espoir qu'en a le gouvernement, je ne crois vraiment pas que son prochain budget réussira à éclipser les allégations qui ne cessent de s'accumuler.
(1) Le montant qui sera dépensé en infrastructures au cours des prochaines années.
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LA MORALE DE TOUTE CETTE HISTOIRE:
Le temps est venu de réviser en profondeur la Loi québécoise sur le financement des partis politiques, devenue, semble-t-il, une véritable passoire dans les cas où la volonté de la contourner s'applique.
Et de la réviser de manière à (entre autres possibilités):
1) renforcer le financement public des partis tout en encourageant aussi une portion de financement véritablement «populaire»`. Mais pour ce faire, il faudra trouver le moyen de redonner à ce dernier ses «lettres de noblesse». Ce qu'une diminution du montant maximal des dons venant de particuliers - maintenant de 3 000$ -, aiderait à réétablir. Mais en bout de piste, ce sont les partis politiques eux-mêmes qui en détiennent la clé puisque seuls des partis aux programmes et aux visions audacieuses et axées sur le bien commun réussissent à amener de VRAIS simples citoyens à donner à un parti politique à hauteur de leurs convictions.
2) rendre les stratagèmes utilisés par certaines compagnies et entrepreneurs très coûteux pour eux en amendes et pénalités;
3) afficher en ligne les noms des donateurs à mesure qu'ils sont encaissés.
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À lire aussi: cet article de Simon Boivin dans Le Soleil:
«Jean Charest assure que Marc Bellemare ne l'a jamais informé de liens entre le financement du PLQ et l'industrie de la construction qui pourraient «embarrasser» le gouvernement. Une fausseté, rétorque l'ancien procureur général.
Jean Charest assure que Marc Bellemare ne l'a jamais informé de liens entre le financement du PLQ et l'industrie de la construction qui pourraient «embarrasser» le gouvernement. Une fausseté, rétorque l'ancien procureur général.
«C'est faux, a répliqué mercredi Marc Bellemare au Soleil. Je n'irai pas plus loin, mais c'est faux.»
L'ex-ministre de la Justice ne veut pas revenir sur ses propos concernant l'influence de la FTQ qui serait liée, selon lui, aux contributions d'entrepreneurs en construction au trésor libéral.
Un facteur important dans le refus du gouvernement de déclencher une commission d'enquête sur cette industrie, croit-il. Mais il ne retire pas un mot.
L'ancien élu de Vanier n'entend pas rencontrer le directeur général des élections (DGE) pour tirer au clair ses affirmations. Le DGE a indiqué mardi souhaiter une rencontre avec M. Bellemare pour en savoir plus sur le financement du PLQ.
Il ne dira ce qu'il sait que devant une commission d'enquête, un exercice «équilibré» devant un juge qui offre certaines «garanties constitutionnelles», notamment l'immunité.
Mais pour le moment, Jean Charest «ne voit pas son intérêt» dans un exercice que M. Bellemare estime nécessaire.
Plus tôt dans la journée, le premier ministre Charest s'est étonné des propos que son ancien collègue a tenu lors de différentes entrevues au cours des derniers jours, notamment au Soleil. M. Bellemare «a été dans mon gouvernement pendant presque un an, a noté M. Charest, mercredi.
C'est un des ministres que j'ai rencontré le plus souvent. Jamais n'a-t-il soufflé mot là-dessus. J'ai même dîné avec lui après [son départ]. Il ne m'a jamais parlé de ça.» Il a invité l'ex-procureur général à s'entretenir avec le DGE.
«Il dira ce qu'il a à dire, a affirmé le premier ministre. Les gens se gouverneront en conséquence. Mais je peux vous dire que le financement dans notre parti, on le fait en fonction des règles.»
En entrevue à l'émission Mongrain, M. Bellemare a par ailleurs jugé «dangereux» que le PLQ verse une rallonge salariale de 75 000 $ au premier ministre, qui doit «être au service de tous les Québécois».
De son côté, le député de Québec solidaire, Amir Khadir, souhaite qu'un examen élargi des «pratiques douteuses liées au financement» politique soit réalisé. Il entend déposer aujourd'hui une motion qui demande au DGE «d'instituer une enquête sur le financement des partis politiques provinciaux» pour «restaurer la confiance du public».
Aux attaques du Parti québécois sur les liens entre le PLQ et l'industrie de la construction, en Chambre, Jean Charest a insisté sur le financement du PQ par des membres influents de la FTQ. Mercredi, La Presse Canadienne a révélé que l'ancien et l'actuel directeur général de la FTQ-Construction, Jocelyn Dupuis et Richard Goyette, ont contribué à plusieurs reprises à la caisse du PQ depuis 2003. De même pour plusieurs têtes d'affiche de l'organisation, qui n'auraient pas fait de même pour le PLQ.»
http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/politique/201003/17/01-4261616-lien-entre-le-plq-et-la-ftq-charest-ment-dit-bellemare.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_en-vedette_91290_section_ECRAN1POS1
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