J'avais comme projet d'écrire une longue réponse à mes amis détracteurs concernant mon dernier message intitulé « En réplique à Nestor et aux curés de l'indépendance...»
Aujourd'hui dimanche donc, plutôt que d'aller marcher sur l'avenue Mt-Royal en cette journée de bazar populaire, je me suis attelé à la tâche, non mais sérieux, pour de vrai, pas d'farce ! Alors j'ai épluché chaque commentaire, tenté de trouver de bons arguments pour répliquer de la façon la plus songée possible, sachant que j'étais allé un peu loin dans mon dernier texte et de n'avoir été apprécié que de Noel, un pseudo je crois, que je remercie pour son humour.
Au bout de quelques heures, en relisant mon long texte (pas si mal quand même je trouvais...), des amis se sont pointés à la maison et en les entendant placoter de mon bureau, je n'ai pu faire autrement que de prêter l'oreille. À un moment, je me suis arrêté net d'écrire et j'ai écouté cette jolie histoire.
Notre petit-fils de trois ans a trouvé un oiseau blessé devant la maison familiale des parents de ma douce aux Îles de la Madeleine cet été. S'appelle Philippe le petit, Philippe Rochette, oui madame ! et il a rapporté en grande pompe l'oiseau à ma douce qui lui a trouvé une boîte, des graines de j'sais pas trop quoi et de l'eau. Et comme le petit insistait pour le prendre, grand-maman lui a dit d'y aller doucement, que le petit oiseau ne le connaissait pas encore et qu'il fallait d'abord l'apprivoiser.
Alors, avec toute la délicatesse d'un tu-cul de trois ans, v'là-tu pas mon Philou qui s'approche à deux pouces du bec de l'oiseau et lui crie d'amour : « Je m'appelle Philippe, Philippe Rochette... et de rajouter, tête haute : il me connait maintenant... »
Bien sûr que l'oiseau s'est envolé dans l'histoire,,, puis, j'ai relu une dernière fois mon texte et pesé allègrement sur delete. Après, comme je fais souvent dans ces moments de lucidité, j'ai sorti ma guitare et chanté, en mi mineur :
« ... La la la pleure pas Philou / la la la on changera tout... »
C'est si tellement bon la musique, bon comme des mots doux... En tous les cas que j' trouve, ça desserre les dents et ça déride les fesses...!
André Vincent
***
Y a deux enfants qui sont assis
Sur le bord d'un trottoir
Il est cinq heures et l'école est finie
Ils se racontent des histoires
Pour toi la vie dis-moi, c'est quoi dit le petit
Manger des glaces et caetera répond le grand
Moi j'aime les glaces mais j'aime pas trop les caetara
J'préfère cent fois le chocolat
La la la pleure pas boulou
La la la on changera tout
Moi c'est mon père qu'est pas commode
Un verre de trop et c'est parti
J'passe la nuit derrière la commode
Les voisins appellent la police, à cause du bruit
Chez moi peut-être c'est plus sympa
Répond le p'tit évidemment
Mon vieux il est parti d'chez moi
Maman dit qu'il ne me manque pas
Moi j'aimerais qu'il soit encore là
La la la pleure pas boulou
La la la on changera tout
La la la pleure pas boulou
La la la on changera tout
Tu sais ma mère elle a toujours
Les larmes aux yeux
Y a des jours où j'voudrais comprendre
Tu sais les vieux ça les rend
Dingues d'être des vieux
J'vais t'expliquer tu vas comprendre
Plus on est grand et plus c'est pire
Moins c'est marrant
Moins on est gai et moins
Qu'on s'marre évidemment
Moins qu'on est p'tit et plus c'est moins
Qu'on est pas grand
Et c'est pour ça qu'elle est si triste et puis voilà
La la la pleure pas boulou
La la la on changera tout
La la la pleure pas boulou
La la la on changera tout
Salut petit il faut que j'rentre dit le plus grand
Reste avec moi encore un peu dit le petit
Il faut qu'j'attende encore dehors un bon moment
Ma mère ne rentre que vers les huit heures et demi
Y' a deux enfants qui sont assis
Sur le bord d'un trottoir
Il y a un grand et un petit à côté d'lui
Adieu p'tit mec
A demain si t'es encore
La la la pleure pas boulou
La la la on changera tout
La la la pleure pas boulou
La la la on changera tout
La la la pleure pas boulou
La la la on changera tout
La la la pleure pas boulou
La la la on changera tout
Par Pierrot - Publié dans : Chanson au quotidien - Communauté : Nos années vinyles oubliés
***
de la part de Noel
Bïa et Lhasa de Sela - "Los Hermanos"
’Mes frères sont si nombreux que je ne puis les compter...mais j’ai une soeur très belle qui s’appelle LIBERTÉ’
***
"Yo tengo tantos hermanos
Que no los puedo contar
Y una hermana muy hermosa
Que se llama Libertad"
***
Alors que personne ne reste derrière
J'ai tant de frères
Que je ne peux pas dire...
Et juste une soeur qu'on appelle la liberté...
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13 commentaires
Archives de Vigile Répondre
7 septembre 2010En fait, la peur me tenaille le ventre. Un trac fou je dis, du genre de ceux qui font vomir. Je ne sais pas si tout un chacun le voit bien mais là, devant — là — un large chemin s'ouvre et les traces sont déjà dedans. Je dis chemin mais je pourrais aussi dire fleuve, immense, majestueux. Et ce fleuve, étroit à l'embouchure, s'élargit à hauteur de Québec pour aller se jeter dans les bras du golfe et de la liberté. Alors je me dis qu'il ne faut pas démolir le gros bateau maintenant, surtout pas maintenant, parce qu'on va en avoir de besoin bientôt. Les Indiens nommait ce fleuve Le chemin qui marche.
Et c'est pour ça que je deviens fou des fois, que je lève les bras au ciel, que je crie à droite à gauche sur le quai, que je hurle, peut-être inutilement je sais pas, que je provoque même, de peur de manquer cette chance immense de partir enfin.
Et dans mes énervements, il peut arriver que mes mots choquent ou blessent des gens auquel cas, je le regrette sincèrement, même que je me dis souvent que je devrais rester tranquille, arrêter de m'énerver comme ça, et fermer une bonne fois ma grand' gueule. Mais ma fébrilité m'emporte au large et le diable est dans' bricole.
Merci à tous ceux qui ont pris la peine de commenter mes mots ;
à Noël pour le soleil du Nicaragua, et s'il est vrai qi'il n'a que cinquante pages dans son dictionnaire, ce sont les bonnes pages et c'est largement suffisant pour changer le monde. Les grandes idées, les vraies, peuvent être comprise par des enfants si elles sont formulées avec des mots simples, par des gens de coeur et de bon sens ;
à Marie-Hélène pour avoir aussi invité l'oiseau de Philou dans son Pan Perdu ;
et un merci tout spécial à l'homme de mise qui a pris la peine d'insérer dans ces pages les liens d'images et les textes magiques.
André Vincent
Archives de Vigile Répondre
6 septembre 2010M. Julien qui écrit : «Et je souhaite que le Québec devienne un état indépendant ce qu’on appelle un pays. Cela n’est pas une marotte mais de la constance. »
Mais, c'est cela que nous voulons tous ici, il me semble sauf que les stratégies recommandées ne sont pas les mêmes pour tous. Chacun a l'impression d'avoir raison mais tous savent que le seul parti placé pour sortir le PLQ du pouvoir est le PQ sauf si un miracle arrive avant le jour de la votation, ce qui serait plus que surprenant même si plusieurs semblent le souhaiter autrement.
Faudrait pas que des raisons du genre "le candidat en parle plus souvent, donc, il doit être plus convaincu" suffisent pour voter en sa faveur. Il faut en prendre exemple de M. Charest qui n'arrête pas de parler d'économie aux élections et qui est incapable d'arrêter l'augmentation de notre endettement.
Faut nous méfier des trop grandes gueules...me semble.
Archives de Vigile Répondre
6 septembre 2010Monsieur Vincent,
J'écris moins sur Vigile par les temps qui courent.
En fait, je suis las des professions de foi.
"Curés de l'indépendance" ne fait pas dans la rectitude politique, mais en s'en fout. Comme vous, les "justes" m'épuisent. Nuisent-ils? Je ne crois pas, surtout en ce qui concerne ceux et celles qui militent pour l'action citoyenne. Toutefois, j'ai la désagréable impression que certains font dans la provocation indue, et en ce sens ils deviennent des éteignoirs.
Le PQ a ses torts, QS aussi, et ainsi de suite. Mais, en même temps, ils n'ont pas totalement tort, quand on analyse le tout. La ferveur populaire semble absente, mais le PQ et QS font à eux deux 48-49%. Pas moche quand on y pense. Pas si à genoux que ça, les citoyens. Me semble que certains papes (plus fort que curé, admettez-le...) devraient en convenir.
Poursuivez,dans le sens de l'union. Vos détracteurs sont aussi les miens. Les gens du Québec avancent à leur façon, les partis et mouvements avancent ou reculent, cherchent, ne trouvent pas la formule, s'enlisent, puis s'invectivent, etc. Pourtant, le fruit est plus qu'à point, on sent l'odeur de pourriture, et en même temps la vindicte populaire est à son plus bas. Mais en apparence, seulement. Rien n'est immuable. Une mer étale ne le restera jamais, tout navigateur le sait.
Surtout, ne jamais se laisser impressionner par la fureur du véhément : trop souvent il confond le récif avec la terre.
Les éteignoirs sont mus par un feu qui les consumme par l'intérieur. Ils n'aiment pas.
Poursuivez.
Claude G. Thompson Répondre
6 septembre 2010Monsieur Vincent.
Merci pour vos cris du cœur et pour la belle histoire de votre petit fils, et pour la belle chanson qui m’est allée droit au cœur.
Tout ça m’a rappelé cette petite histoire apprise lorsque adolescent…
Un homme montait une côte.
Un autre la descendait.
“Ça monte dur ” dit le premier.
“Ça descend ferme” dit le second.
Ils se battirent comme des lions.
Prétendant avoir chacun raison.
Claude G. Thompson
Archives de Vigile Répondre
6 septembre 2010Depuis des années mon conjoint et moi nourrissons, adoptons, faisons euthanasier à nos frais, par compassion, des chats de gouttières. Nous nous brisons le coeur et pleurons le décès de nos animaux à défaut de pleurer le décès de nos fils et nos filles que nous n'avons pas eus.
On nous refuse encore l'adoption alors que nous savons très bien que les hétérosexuels n'ont pas le monopole de la vertu et que la majorité des enfants incestueux ou victimes de pédophilie les sont par des hétérosexuels ou de bons pères da famille.
C'est dur ce que je viens d'écrire. C'est quand même un cri du coeur. Et n'ai pas de leçon de morale à recevoir sur ce site de qui que ce soit!
Archives de Vigile Répondre
6 septembre 2010"yo tengo tantos hermanos que no le puedo contar..hay una hermana hermosa que se llama libertad"
'Mes frères sont si nombreux que je ne puis les compter...mais j'ai une soeur très belle qui s'appelle LIBERTÉ'
poète colombien interprété par Bia: http://www.youtube.com/watch?v=V-_xzh2f5UM
Tout comme moi, mes frères défendent et protègent notre soeur (macho latino oblige). Certains de mes frères utilisent parfois un langage et une attitude qui ne me plaît pas. Abaisser les autres par des insultes et des déformations de mots n'est pas ma tasse de thé. Mon problème est que ces frères maîtrisent le dictionnaire alors que moi, en cinquante ans de vie intellectuelle je ne maîtrise que 50 pages du petit Robert (par contre je peux te calculer le volume de la tour Eiffel en partant des ses données gps en un rien de temps).Comme tout handicapé j'ai développé d'autre forces comme le langage de mon coeur.
J'ai interprété ton texte comme un message que je n'aurais jamais pu écrire. Je me suis dis: Il connaît le dictionnaire de mon coeur. Il est donc mon frère préféré et mon complice.
Vigile possède de très grands penseurs et des maîtres de la langue française. Ils ont parfois des dérapages. S'ils n'ont pas compris ton message j'espère que ce court texte les aidera.
Noel
Archives de Vigile Répondre
6 septembre 2010Celui qui parle de l'indépendance nationale monsieur Bousquet, on appelle ça un patriote!Le patriote est celui qui désire une patrie. Ma patrie; c'est le Québec. Et je souhaite que le Québec devienne un état indépendant ce qu'on appelle un pays. Cela n'est pas une marotte mais de la constance.
Aussi, je voterai pour le candidat le plus patriote de ceux et celles qui se présenteront dans mon comté point à la ligne!
Archives de Vigile Répondre
6 septembre 2010@ m'sieur Julien,
Deux vieux chiâleux mangent leur soupe l'un en face de l'autre. L'un des deux dit :
— Est chaude...
— Oui mais est salée...
— oui mais est chaude...
— Oui mais est salée...
— Oui mais est chaude...
— Oui mais...
Et rebelote...
Maintenant allons au fond des choses de ce bol de soupe, m'sieur Julien. Vous la trouvez comment vous, la soupe, chaude ou salée... ?
André Vincent
P.S. J'oubliais... vous vous méprenez sur cette chanson m'sieur Julien, ce n'est pas une ballade sentimentale, c'est une chanson révolutionnaire...
Archives de Vigile Répondre
6 septembre 2010À M. Julien qui écrit : «Votons pour les candidats qui feront honnêtement et ouvertement la promotion de l’indépendance nationale tout en ayant à l’esprit de respecter l’intelligence du peuple québécois.»
Allons un peu plus loin, tous les candidats qui se présentent pour un parti ouvertement souverainiste ou indépendantiste « même chose » est présumé être un indépendantiste ou un souverainiste. Sans qu’ils se sentent « obligés » de parler d’indépendance 24 heures par jour, tout le temps, au risque d’écœurer leurs auditoires par la répétition de ce qui pourrait paraître une marotte.
Si nous voulons être efficaces, faudrait voter pour un candidat du PQ, de Québec solidaire ou du PI qui, selon les deniers sondages locaux avant les prochaines élections, a plus de chances de gagner contre un candidat carrément fédéraliste. Si c’est le candidat, dans la Beauce ou les environs ou dans Shefford, qui a plus de chances de gagner, que les électeurs de ces comtés y aillent pour l’ADQ même si ce parti est fédéraliste, il ne l’est pas autant que celui du PLQ, plus à genoux devant le fédéral et sa caisse électorale.
Archives de Vigile Répondre
6 septembre 2010Ce que j'ai perçu dans le texte de monsieur Vincent, c'est le désespoir. Le désespoir d'un militant qui a vu juste et qui comprend que les indépendantistes font du surplace depuis 1995 et que cela le décourage et avec raison.
De mon côté, je n'ai pas apprécié l'expression curé de l'indépendance en y mettant les gens du RIN dans la même poche. Je milite personnellement pour la laïcité de la société québécoise ainsi qu'en faveur des valeurs républicaines partagées par la majorité des gens du bureau politique du RIN.
Aussi n'ai pas apprécié les accusations de divisions qu'on nous attribue puisque le RIN n'est pas un parti politique. Il est un mouvement citoyen non partisan.
Soyons cohérents au moins une fois en 40 ans de militance! Votons pour les candidats qui feront honnêtement et ouvertement la promotion de l'indépendance nationale tout en ayant à l'esprit de respecter l'intelligence du peuple québécois.
J'aime bien la poésie et les balades sentimentales monsieur Vincent mais nous sommes ici sur un site de rencontre des idées et du débat entre patriotes et m'attend à ce que vous interveniez sur le fond de mes propos.
Marie-Hélène Morot-Sir Répondre
6 septembre 2010Cher André, rien n'est plus beau que l'histoire de votre petit-fils Philippe et du petit oiseau que vous nous décrivez si bien, accompagnée de quelques accords de guitare...
Votre récit aurait--il détendu les jeteurs de volée de bois vert? Aucune réponse pour l'instant, attendons que tout le monde se réveille de votre côté de l'Atlantique ..
En tous les cas, comme Noël, si le petit oiseau de Philippe se dirige du côté de ma Provence, dites-lui que moi aussi,j'en prendrai bien soin ..
Archives de Vigile Répondre
6 septembre 2010Pour Noël, et pour la musique.
http://www.ma-petite-chanson.com/categorie-10806391.html
Cet homme est si beau que si je le pouvais, je lui mangerais le coeur.
André Vincent
Archives de Vigile Répondre
5 septembre 2010Noel n'est pas un pseudo. C'est mon vrai nom. Je suis retourné lire ton texte et surtout les commentaires. Comme toi, mais avec ma grande déficience littéraire j'avais le goût d'écrire un texte enflammé pour brûler la volée de bois vert qu'ils perçoivent dans ton texte, mais finalement je sortirai ma guitare et chanterai 'somos rusticos' en sol flat. Parce que ici au Nicaragua les patriotes sandinistes ont le message très engagé.
Sûrement que l'oiseau de ton petit fils viendra hiverner dans le coin...je l'accueillerai et en prendrai soin.
Je reviendrai, peut être avec mon texte enflammé, Noel