Empêcher le déclin de Montréal et du «pays»

Remplacer Candide Tremblay par Panoramix Bergeron

Se prémunir contre les libéraux "mur à mur"

Tribune libre

Importantes sont les actuelles élections montréalaises. Les Montréalais (et les «élites», soient-elles corrompues ou non) se doivent de modifier substantiellement la tradition de corruption et de putréfaction qui a encrassé et déprécié l’image d’une ville néanmoins élégante, épatante et enivrante.
Un écrivain espagnol (et catalan), Eduardo Mendoza, a donné à Barcelone, sa ville natale, le titre de «ville des prodiges». Peut-être pourrions-nous, ensemble, prendre des mesures pour qu’on accorde à Montréal le titre de ville «enivrante» (pas nécessairement dans le sens éthylique ou picoleur du terme). On pourrait aussi parler de la cité ensorcelante, ce que Montréal est et peut être encore davantage.
Ce qui est certain, c’est qu’au cours des dernières années, Montréal a été «gouvernée» par un maire qui a manqué d’audace, de charismatisme et de panache, ce qui lui a conféré une image de lâcheté, de naïveté et de bonhomie. Il a quelques réalisations à son actif. Mais je dirais respectueusement que l’image projetée par ce «brave homme» est basée sur le principe de la trinité (sainte ou non). Ses actions et comportements font en effet penser à trois personnages de bande dessinée qui lui correspondent assez bien, cela étant dit sans méchanceté. Et je nomme ici Gaston Lagaffe, Dupont et Dupond. Je n’oublie pas, comme quatrième joueur, Voltaire et son candide.
Un des candidats qui a actuellement de grandes chances de devenir le nouveau boss ou «manitou», c’est l’hyperactif et très «jacassier» Denis Coderre. Avec Coderre, cela pourrait être l’ébauche d’un dessein et d’un dessin visant à mettre en place un Québec libéral «mur à mur», ce qui, hélas, a déjà été la règle ou la triste tradition. Le rêve libéral actuel, me semble-t-il, c’est de placer trois fidèles ou «pantins» qui accapareraient le pouvoir : Denis Coderre, Justin (l’adulescent et le fils de l’autre) et Philippe Couillard.
Je dirai, sans malice et de manière amusante (je l’espère), que Coderre, c’est un peu (ou beaucoup) Achille Talon, le péroreur suprême. Je ne peux pas m’empêcher de penser aussi à Séraphin Lampion ou à ce brave Clark Kent, lequel se doit de dénicher une cabine téléphonique pour enfin devenir Super-Coderre ou Super-Navet.
La question est donc : les Montréalais ont-ils besoin d’un beau diseur ou d’un moulin à paroles qui parle très souvent pour ne rien dire ?
En ce qui concerne Mélanie Joly, je la perçois comme une sorte de Carrie Bradshaw («Sex ant the City»), brillante, ambitieuse, compétente, intrépide, entreprenante, «carriériste» et profondément déterminée. Elle veut s’ouvrir de nouveaux horizons, politiques et sociaux, au fédéral, au municipal ou éventuellement au provincial. Quoi qu’il en soit, la politique l’intéresse et la passionne.
Mais dans l’état actuel de putréfaction, de corruption, de collusions et de «déclin» de la ville de Montréal, je pense vigoureusement que le manque d’expérience de Mme Joly n’est absolument pas un atout, malgré ce qu’elle en dit.
Bien au contraire ! Les Montréalais ont besoin d’un maire expérimenté, actif, compétent et, si possible, profondément intègre.
Alors, malgré une certaine admiration (très critique) pour Madame Joly je pense que l’élire serait une gaffe monumentale.
Il y a aussi, dans le décor, Marcel Côté, homme probablement très compétent dans la sphère des affaires. Je ne le vois toutefois pas dans la sphère politique. Il manque d’audace, d’expérience et de charisme. Quand je le vois, l’entends et l’écoute, je pense au personnage de Monsieur Aimé De Mesmaeker, homme d’affaires très sérieux qui n’arrive à peu près jamais à signer d’importants contrats à cause des maladresses et folies du célèbre Gaston Lagaffe. J’espère que ce brave homme ne sortira pas trop meurtri par sa «course» électorale et par la défaite qui l’attend.
En fait, il me semble que Richard Bergeron et Projet Montréal seraient le choix le plus approprié si l’on prend en compte le contexte actuel, marqué au sceau de la déchéance et du délabrement.
Richard Bergeron est, à mes yeux, une sorte de Panoramix contemporain. Et il est le seul qui cumule la compétence, l’expérience, la témérité, la hardiesse et la détermination dont nous avons un grand besoin, nous les Montréalaises et les Montréalais.
Les mauvaises langues ne cessent de répéter que ce «gauchiste impénitent» est anti-chars, anti-bagnoles et anti-progrès. Bergeron n’est absolument pas contre les automobiles et les automobilistes. Comme le grand penseur Ivan Illich, il pense que nos sociétés ont accordé à la bagnole une sorte de «monopole radical», ce qui fait que les autres moyens de transport ont été négligés d’une manière qui devient de plus en plus intolérable et invivable.
Notre défi urbain est donc de développer de plus en plus d’autres moyens de transport : marche, bicyclette, transport en commun, etc. Et cela doit être réalisé dans un panorama urbain qui a été progressivement mis en place pour «bagnoliser» et «automobiliser» nos villes et nos sociétés.
Nous savons, toutes et tous, que l’automobile est parfois un instrument de liberté lorsqu’elle nous permet un séjour à la campagne, ou ailleurs. La condamner sans nuances serait une grosse erreur.
Mon espoir est donc que nous voterons massivement pour Richard Bergeron, lequel deviendra le prochain maire de Montréal.
Cela éviterait la totale invasion libérale. Les chers libéraux essaient de se refaire une image comme si l’image effaçait la réalité, présente ou passée.
Quoi qu’il en soit, Montréal doit éviter une constante dégringolade qui serait maléfique pour le pays du Québec.


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3 commentaires

  • Jean-Serge Baribeau Répondre

    2 novembre 2013

    J'appuie Richard Bergeron avec une petite teinte d'hésitation. Il a ses défauts et ses qualités.
    Sa principale qualité: il connaît bien Montréal et il semble maîtriser très bien l'urbanisme.
    Sa principale lacune: un peu trop de rigidité. Il y a, par moments, un certain «dogmatisme» qui m'énervouille.
    Ma décision d'appuyer Bergeron, c'est que parmi les quatre candidats pouvant éventuellement gagner, il y en a trois qui tentent de ressusciter le vieil «eldorado» de l'époque de Trudeau The First. Et cela serait une «catastrophe».
    J'aime beaucoup cette phrase: «Comme disait Falardeau à propos de Coderre, "il serait heureux de diriger
    n'importe quoi".
    JSB

  • Chrystian Lauzon Répondre

    1 novembre 2013

    Tristement, votre Panoramix n’a pas eu plus de courage que les autres candidats poussés au tapis de la servilité par le pouvoir marchand et le vote anglo-allophone : Bergeron est contre la Charte des valeurs québécoises et indifférent à la défense et la promotion du français à Montréal.
    Pas fort votre fringant!
    Ça va mal à « ‘shop », mais parfaitement ben pour la « business »... politique! N’est-ce pas M. Baribeau?
    De quoi laisser les chambres de commerce et affairistes voter à not’ place.
    Qu’être d’autres sinon des Brûlé! Tiens, vous l’avez omis celui-là?!
    Les meilleurs disparaissent vite : lorsqu’ils se présentent, ils sont, par establishment interposé, totali-tairement ignorés.
    ChristianP

  • Archives de Vigile Répondre

    1 novembre 2013

    Et cela doit être réalisé dans un panorama urbain qui a été progressivement mis en place pour « bagnoliser » et « automobiliser » nos villes et nos sociétés
    Bergeron ne sera pas elu.
    Le Plateau pas une reussite, demandez aux commercants de la rue Rachel ou de la rue Mont-Royal, les gens ne viennent plus
    Faire comme Londres, Stockholm, Copenhagen, des peages sur tous les ponts pour commencer, comme sur la 25.
    Le probleme de Montreal c'est Quebec, maintenant comme avant, pas d'independance, administration partout, les ministres PQ ou PLQ decident ce qui est bon ou pas.
    Une ile une ville, la fin des nababs d'arrondissement.
    Les pauvres, les problemes sociaux, plus qu'ailleurs.
    Metropole, ce n'est pas Saint GlinGlin du Lac-Bleu.
    C'est pour ca que les bons candidats ne sont pas la.
    Comme disait Falardeau a propos de Coderre 'il serait heureux de diriger n'importe quoi'.
    le 3 Novembre c'est fait sauf si Melanie casse la cabane.