Landry, ci-devant belle-mère en titre et « militant exemplaire », n’a pu (encore une fois) s’empêcher de parader et faire le paon devant les journalistes. Il a commenté, à sa manière, et surtout le premier, l’avant-projet de Loi 195.

Surprenant? Pas du tout !

C’est ainsi qu’il a toujours conçu et qu’il conçoit encore son rôle de belle-mère (deuxième mouture), et qu’il se fait un malin plaisir à rejouer le souffleur de braises dans la dernière scène de la pièce dramatique pondue par la cheffe du PQ.

Tanné des tergiversations, du placotage et du mémérage à haute voix. Fatigué après avoir oeuvré lors de la campagne électorale épuisante de mars dernier. Écœuré, comme je l’ai exprimé dans un billet paru dans La Presse et sur le site Vigile.net, voilà que le fantôme de la belle-mère acariâtre réapparaît.

Pour souligner l’Halloween peut-être !!!

[À la fin du mois de mars dernier, j’invitais tous les pisse-vinaigre->5697], ceux dont l’ego est plus important que les intérêts du parti québécois, à déchirer ou à brûler leur carte et à se joindre le plus rapidement possible à un autre parti qui ferait leur affaire.

Je rajoutais en avoir assez de me faire court-circuiter par ceux qui croient encore que ce sont eux seuls, les propriétaires de ce parti porteur d'un idéal qu'ils n’étaient même plus capables de nous donner le goût de poursuivre.

Enfin, j’invitais les membres, de tous les niveaux « hiérarchiques », à se parler dans le blanc des yeux à travers les instances internes et de mettre fin une fois pour toutes à ces chicanes de corridors et à toutes les tergiversations idéologiques ou autres qui ont fait le plus grand tort à notre parti.

Hélas, la leçon n’a pas eu de portée suffisante, car voilà que Landry en remet…

S’il se cherche un « job » de chef de parti qu’il fasse comme tous les aspirants et qu’il se présente lorsque le poste est inoccupé. Qu’il cesse directement ou plus subtilement de saper l’autorité du chef en place. Qu’il agisse « vraiment » en militant exemplaire en utilisant tous les recours possibles à l’intérieur du parti pour faire valoir son point de vue.

Cela lui serait d’autant facile que ce militant exemplaire a un fossé d’avance sur le simple militant que je suis. Lui, il a un accès direct à la cheffe du PQ.

Elle lui a envoyé le texte de l’avant-projet de Loi à l’avance. Il aurait très bien pu utiliser son prestige d’ancien chef de parti pour faire valoir entre quatre z’yeux à la Madame ce qu’il pensait du texte pondu.

S’il tenait absolument à se montrer en public, il aurait pu souligner et insister fortement sur les aspects positifs de l’avant-projet de Loi. Il aurait pu laisser les adversaires (ce dont ils ne se privent pas) débattre sur les aspects plus faibles, plus contestables du document rendu public.

Pourquoi faire la job de bras à leur place?

Craignait-il que les adversaires soient trop mous dans leurs attaques? Il aurait surtout pu profiter de sa sortie pour souligner son appui fort et indéfectible envers la nouvelle cheffe du PQ.

Meuh non!

Il lui fallait, encore une fois, faire son esclandre au grand jour. Après tout, il connaît ça (mieux qu’elle probablement), la gouvernance d’un parti et d’un pays à naître. Et puis, admettons-le, il lui sied tellement bien de faire les manchettes avec photo à l’appui.

Décidément…

Comment un homme d’une telle intelligence peut-il manquer de lucidité à ce point et contribuer à mettre dans le pétrin ses ex-collègues et les « vrais » militants (moins exemplaire que lui, bien sûr!) du Parti Québécois?

Mystère et boule de gomme !

Monsieur Landry, retournez à vos chaudrons !
Cuisinez de la vraie bouffe, pas votre parti!
Faites de la marche accélérée ou du sport extrême!
Faites n’importe quoi d’autre!

Mais surtout, surtout… Respectez les militants de la base et TAISEZ-VOUS !