Un virage à 180 degrés

Réjean Hébert quitte le giron souverainiste

« Si c’est de l’opportunisme de faire avancer des projets, oui, je suis opportuniste »

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Tribune libre

« La souveraineté à ce moment-ci n’est pas à l’ordre du jour. Ce n’est pas un débat social actuel et en attendant, il faut faire vivre ce pays le Canada, il faut le faire évoluer…Je suis nationaliste, mais je crois que la souveraineté n’est plus un enjeu actuellement.» dixit Réjean Hébert, ex-ministre péquiste de la Santé et doyen de l’École de santé publique de l’Université de Montréal. L’ancien ministre sous le gouvernement de Pauline Marois, de 2012 à 2014, a tourné la page. Pour lui, le projet d'indépendance du Québec n’est plus d’actualité


Tel est l’argumentaire avancé par l’ex-ministre péquiste pour justifier son virage à 180 degrés à la faveur des libéraux de Justin Trudeau. Quoiqu’il soit encore en « période de réflexion », Radio-Canada a appris que Réjean Hébert, a été approché par Justin Trudeau pour représenter le Parti libéral du Canada (PLC) aux prochaines élections fédérales. Intéressé par cette offre, il pourrait bientôt sauter dans l'arène fédérale et ainsi officialiser sa rupture avec le mouvement souverainiste.


Par ailleurs, M. Hébert ne cache pas ses ambitions. L’idée d’occuper un poste de ministre, celui de la Santé par exemple, est attirante. « Tous ceux qui se présentent à des élections ont en tête de vouloir occuper des fonctions ministérielles…Si c’est de l’opportunisme de faire avancer des projets, oui, je suis opportuniste. »


Considérant son engouement pour le maintien des services à domicile pour les personnes âgées quoique de juridiction provinciale, Réjean Hébert voit dans cette opportunité la possibilité de concrétiser un rêve interrompu par sa défaite de 2014, à savoir son projet d’assurance-autonomie.


À mon avis, si Réjean Hébert vibrait vraiment à la fibre « nationaliste » comme il le laisse entendre, il aurait pu facilement se ranger du côté de François Legault, lui qui a carrément fait le choix de défendre les intérêts du Québec. Mais non, il a préféré virer complètement son capot de bord compte tenu de l’imminence du scrutin fédéral en octobre prochain… Ça, c’est de l’opportunisme à l’état pur!



Henri Marineau, Québec


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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