MONTRÉAL – La Confédération des syndicats nationaux (CSN) attribue le recul du français au Québec au manque de financement accordé à la francisation des nouveaux arrivants.
«Les montants alloués en matière de francisation ne correspondent pas aux besoins réels, puisqu'ils ne sont pas établis selon le nombre d'immigrants reçus», a expliqué la CSN, dans un communiqué, jeudi.
Selon un rapport dévoilé mercredi par Statistique Canada, le français «recule dans la sphère privée» au Québec. La population de langue maternelle française est passée de 79,7 % en 2011 à 78,4 % en 2016.
La CSN est «particulièrement préoccupée» par la situation du français au travail.
«L'exigence de bilinguisme augmente et la proportion de personnes travaillant généralement en français est de 66 %, soit un taux similaire à ce qui existait avant l'adoption de la Charte de la langue française», estime la Confédération, qui demande des moyens supplémentaires pour appliquer la loi 101.
«Si la langue française n'est pas perçue comme étant utile dans les milieux de travail, les nouveaux arrivants ne seront pas portés à l'apprendre», a indiqué le trésorier de la CSN, Pierre Patry.
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