Racisme: fausses accusations

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Un festival d’accusations contre le Québec commandité par son propre gouvernement






Même si on ne sait pas quelle forme elle prendra, il y aura une enquête sur le racisme systémique au Québec. C’est ce qu’a confirmé Philippe Couillard devant les membres de la Commission jeunesse du Parti libéral qui l’exigeait.




On peut donc s’attendre à un festival d’accusations contre le Québec commandité par son propre gouvernement.




Au cœur de ce procès, il y aura donc la notion de racisme systémique.




En un mot, nos structures sociales seraient racistes et pousseraient à la discrimination contre les différentes minorités.




Racistes malgré eux




Même si les individus québécois eux-mêmes ne sont pas racistes pour la plupart, ils vivraient dans une société qui les pousserait à adopter des comportements racistes malgré eux.




L’accusation est massive. C’est dans ses fondements que notre société serait coupable. Nos grands principes masqueraient l’exclusion des minorités.




Les plus radicaux vont jusqu’à comparer le sort des Noirs québécois à celui des Noirs américains, ce qui relève du délire pur et simple. Cela témoigne moins d’une grande lucidité que d’une américanisation des esprits et d’une inquiétante inculture.




Le Québec n’a pas à porter le fardeau de l’histoire américaine.




On nous sort sans cesse des statistiques censées prouver ce racisme systémique. Elles prouvent surtout qu’on peut faire dire n’importe quoi à des statistiques, pour peu qu’on les investisse d’une obsession idéologique.




Des phénomènes très complexes concernant l’intégration souvent difficile des minorités sont instrumentalisés pour justifier cette accusation.




Il faut dire que cette accusation est courante dans les sociétés occidentales. La majorité y est toujours coupable et les minorités sont victimisées.




On en conviendra aisément, c’est un délire. Mais comment une idée qui témoigne d’un grand fanatisme idéologique a-t-elle pu s’imposer aussi facilement?




Peut-être est-ce à cause de la surexposition médiatique de ses militants?




On ne devrait pas non plus sous-estimer l’influence de telles idées dans l’Université, où règne, dans les sciences sociales, un consensus politiquement correct étouffant.




La Commission des droits en fait aussi la promotion constante.




L’intimidation idéologique joue aussi son rôle: quiconque s’oppose à une telle commission risque la pire accusation. Alors les politiciens se couchent.




Pour peu qu’on le définisse rigoureusement, le racisme est devenu un phénomène globalement marginal dans nos sociétés – bien qu’il demeure, hélas, un fléau aux États-Unis.




On trouve bien ici et là quelques brutes épaisses qui n’aiment pas les Noirs ou les Arabes: elles sont odieuses et très largement réprouvées. Faut-il ajouter, par ailleurs, qu’aucun groupe ethnique n’a le monopole du racisme?




Délire




Cela pose un problème à nos antiracistes militants, qui font carrière dans la dénonciation d’un mal en régression.




Alors ils ne cessent d’élargir la définition du racisme.




Des réalités qui n’ont rien à voir avec le racisme sont annexées à ce terme. Il manque de racistes aux pseudo-antiracistes? Ils en fabriqueront artificiellement.




Avec les années, on l’a compris, n’importe qui peut se faire coller cette étiquette infamante.




Qu’on tienne compte des besoins spécifiques des communautés culturelles, c’est naturel. Mais qu’on explique leurs difficultés par le racisme québécois, c’est irrecevable.



 




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