Le 23 avril 2012, je faisais parvenir ce message à Jean-Martin Aussant :
« Bonsoir M. Aussant,
Un article publié le 23 avril sur la tribune libre de Vigile sous le titre « Option nationale : de l’omerta à la désinformation » m’a laissé perplexe quant à la difficulté de visibilité d’Option nationale dans les médias. Cet article se terminait ainsi :
« Tout s’explique maintenant : Aussant et ON n’ont pas été ignorés parce qu’ils étaient des « petits joueurs ». Ils l’ont été parce qu’ils sont considérés comme dangereux par La Presse est les autres médias fédéralistes. Lorsqu’il semble possible d’associer ce parti à quelque chose de négatif, on ne se gêne pas pour le faire, même si pour cela il faut tirer l’élastique de la mauvaise foi à son maximum. Mais lorsque vient le temps de présenter le parti comme une alternative crédible, les journalistes manquent à l’appel, sauf dans de rares exceptions. Que voulez-vous, il ne faudrait surtout pas que le public comprenne que la supposée apathie des jeunes envers la souveraineté est un mythe. Il ne faudrait pas non plus qu’on découvre en J-M Aussant un homme politique intègre et rationnel et dont le discours sur la souveraineté est cohérent et convaincant... Bienvenue au Québec, le royaume de la désinformation. »
En ce qui me concerne, je demeure convaincu que vous avez en main la clé pour conduire le Québec à son indépendance et je profite de toutes les tribunes qui me sont offertes pour le proclamer haut et fort. Toutefois, je me dois aussi de constater que les propos développés par l’auteur de l’article dont je fais mention font ressortir une triste vérité dont Option nationale doit se défaire si votre parti espère gagner la faveur populaire.
Conscient que vous avez sûrement beaucoup de pain sur la planche, j’ose quand même vous soumettre cette question qui m’apparaît cruciale pour l’avenir de votre parti et à laquelle j’apprécierais obtenir une réponse : qu’entendez-vous faire pour avoir meilleure presse?
Henri Marineau
Québec
Membre officiel d’Option nationale »
Dès le lendemain, soit le 24 avril, M. Aussant me répondait en ces termes :
« Bonsoir M. Marineau,
Je tenterai de vous répondre le plus rapidement possible, tenant compte que la correspondance est extrêmement volumineuse.
Merci et au plaisir,
JMA »
Comme je n’avais obtenu aucune réponse après trois semaines, j’ai fait parvenir ce rappel à JMA le 15 mai :
« Bonsoir M. Aussant,
Le 23 avril 2012, je vous faisais parvenir un message électronique auquel était joint un texte portant sur la question "Qu'entendez-vous faire pour avoir meilleure presse?"
Dès le lendemain, vous m'avez fait parvenir une réponse invoquant votre correspondance volumineuse...ce que je ne remets nullement en question!
Toutefois, dans le contexte d'élections imminentes au Québec, il m'apparaît que ma question revêt un certain caractère prioritaire!
En tout respect pour la lourdeur de votre correspondance, je me permets, dans un tel contexte, d'insister pour obtenir de vous une réponse et cela, pour le bien grand bien de votre parti et de vos sympathisants qui se réjouiraient sûrement de votre préoccupation à susciter "votre juste place" dans les médias.
Au plaisir,
Henri Marineau »
Eh bien, selon un article paru dans la Presse canadienne le 15 juillet, il semble que le chef d’ON ait choisi son camp. En effet, Option nationale entend utiliser à profusion les médias sociaux pour transmettre son message, advenant le déclenchement d'élections générales au Québec dans les prochains jours…une stratégie tout à fait appropriée compte tenu que sa formation, créée il y a à peine sept mois, ne peut rivaliser avec les vieux partis au chapitre du financement.
En ce qui me concerne, je n'ai pas du tout l'intention de jouer la vierge offensée et, peu importe la source de la réponse à ma question initiale, la stratégie adoptée par Jean-Martin Aussant y répond de façon satisfaisante puisqu’elle reflète le souci du chef d’ON de mettre sur la carte son parti, via des outils de communication modernes, à la veille du déclenchement d’élections au Québec, l'objectif prioritaire que je visais par ma requête.
Henri Marineau
Québec
Question à Jean-Martin Aussant...
"Qu'entendez-vous faire pour avoir meilleure presse?"
Une réponse par la bande...mais satisfaisante
Tribune libre
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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2 commentaires
Archives de Vigile Répondre
18 juillet 2012Monsieur Marineau,
Je ne veux pas vous faire de peine, ni à vous ni à ceux qui veulent embarquer dans le wagon de monsieur Aussant.
Personnellement, je ne pourrais appuyer monsieur Aussant pour la même raison que je ne pourrais appuyer Jean Charest ou Pauline Marois.
En mai 2011, monsieur Aussant a appuyé une motion de félicitations par l'Assemblée nationale aux États-Unis pour la liquidation de Ben Laden et pour l'ensemble de leur guerre-bidon au terrorisme.
Seul Amir Khadir, à son grand mérite, s'était abstenu de voter en faveur de cette motion.
Le seul fait d'entretenir ce mythe qui a résulté en guerres interminables et en perte de liberté un peu partout en Occident et aussi au Québec alors qu'on en est rendu à amalgamer toute revendication sociale légitime avec du terrorisme, donc le seul fait d'endosser ce mythe disqualifie quiconque à mes yeux et aux yeux de d'autres aussi assurément.
Des articles de monsieur Larry Chin sont très éclairants à ce sujet:
http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=24594
http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=24654
Archives de Vigile Répondre
17 juillet 2012J'ai bien peur que cette stratégie ait atteint ses limites. Je ne suis pas un expert des réseaux sociaux mais je constate froidement que l'évolution des intentions de votes depuis la fondation d'ON stagne de façon inquiétante avec l'utilisation exclusive de ce mode de communication (1%). Rien à voir avec la montée fulgurante de la CAQ durant la même période d'un an, de juillet 2011 à juillet 2012.
Inutile de rappeler avec quelle orgie les médias de masse se sont emparés de ce nouveau mouvement qui, il ne faut pas se le cacher, sortait de nul part. La CAQ n'avait alors aucun député à l'Assemblée Nationale. Il faut le faire ! Rappelez-vous le gonflage d'image à l'hélium auquel nous avons assisté incrédules et qui frise l’obscénité. Nous avions droit à chaque petit détail, nous connaissions chaque déplacements, toutes les déclarations des chefs de la CAQ nous étaient rabâchées en boucle infini sur les petit écrans à débiliter jour après jour 24 heures sur 24.
Résultat : http://www.tooclosetocall.ca/2012/04/4-mois-de-sondages-et-projections-en-1.html .
Vous avez ici un beau portrait des conséquences d'un abus de pouvoir de la part des médias. Vous voulez continuer à vivre dans ce genre régime ? Libre à vous. Mais la réalité toute froide, la voilà ! Rien ne sert de se mettre la tête dans le sable ou de se faire des illusions avec des stratégies quelque peu boiteuses.