J'étais officier dans l'armée canadienne pendant la crise d'octobre 70, cantonné à la base militaire de Saint Jean sur Richelieu. Officier du Royal 22e Régiment mais n'étant pas en service avec un des trois bataillons d'infanterie régulière, je n'ai pas été appelé à servir à Montréal et appuyer les corps de police dans leurs recherches des supposés dangereux terroristes du Front de Libération du Québec. Les collègues qui y sont allés m'ont tenu au courant de ce qui s'est passé.
Première source d'embêtement: une proportion élevée de soldats, sous-officiers et officiers subalternes du Régiment étaient souverainistes depuis plusieurs années, ce qui ne nuisait nullement à leur service. En effet, les Québécois, qu'ils soient souverainistes ou non, paient leurs contributions au gouvernement unitaire d'Ottawa et en conséquence, ont le droit et même le devoir de se prévaloir des biens et services offerts par le système fédéral canadien. Pendant longtemps, au cours de mes 28 années de service, nous étions informés que Québécois et Canadiens français contribuaient à raison de 34% du budget de la défense du Canada mais que notre représentation ne s'élevait qu'à 8% des effectifs, militaires et civils. De plus, nous savions que les gros contrats octroyés par le Ministère de la Défense Nationale à Ottawa échouaient rarement aux entreprises québécoises.
Donc, il aurait été juste et équitable que Québécois et Canadiens français soient quatre fois plus nombreux dans les Forces Armées Canadiennes, sans compter les contrats. Souvent, les militaires Québécois ont tenté de faire comprendre aux Québécois que, compte tenu de leur participation financière aux services de la défense canadienne, ils ne devraient pas hésiter à servir plus nombreux dans l'armée, l'aviation, la marine et les services de recherches en matière de défense. Que les Québécois soient massivement contre l'armée, traumatisés comme ils l'ont été par l'armée britannique qui a envahi le territoire du Québec et l'a régulièrement investi par la force, suivie de la Canadian Army qui en fait autant, cela est compréhensible. Ce qui l'est moins, c'est l'incapacité québécoise de sortir de ses traumatismes et d'envisager la situation actuelle avec une certaine objectivité. Un peuple colonisé ne peut se libérer sans avoir appris à se défendre au point de dissuader la puissance occupante de le retenir par la force. Il n'y a nulle honte à s'instruire chez la puissance dominante, quitte ensuite à se retourner contre elle. C'est une loi de la nature. Ce n'est pas de la morale à l'eau de rose.
S'ils avaient été quatre fois plus nombreux dans les Forces Armées Canadiennes comme il se doit, personne n'aurait osé proclamer la Loi des mesures de guerre contre le Québec et contre le Québec exclusivement en octobre 1970, et personne n'aurait osé faire appel à des unités de langue anglaise pour venir aider la police qui n'avait nul besoin d'aide.
Le Front de Libération du Québec ne se composait que d'une trentaine de jeunes gens sans défense, sans moyens et qui manquaient de toutes les connaissances nécessaires pour organiser une insurrection, une rébellion majeure ou un coup d'État. Le FLQ ne soutient aucune comparaison avec les Hell's Angels, autrement plus nombreux, mieux organisés et disposant de vastes moyens pour intervenir par la force et se défendre en cas de besoin. Pourtant, jamais le gouvernement d'Ottawa n'est intervenu pour proclamer la Loi des mesures de guerre contre les Hell's Angels. Une escouade de police a suffi pour faire le travail.
Alors pourquoi la Loi des mesures de guerre?
Dans l'armée, les listes qui nous arrivaient concernant les personnes à trouver et arrêter nous laissaient perplexes. Des syndicalistes, des membres du Parti Québécois, nouvellement organisé, des militants inoffensifs, des intellectuels supposément de gauche. Aucune concentration de l'effort sur les membres du FLQ proprement dit. C'était ridicule. Beaucoup de soldats du Royal 22e Régiment ont réagi à leur manière contre ce qui leur apparaissait comme une criante injustice. Ils ont passé tout droit devant les maisons, ou sont allés avertir les personnes désignées qu'ils avaient eu l'ordre de les arrêter mais ne le feraient pas. Dans plusieurs cas, dont celui de Pierre Bourgault, les soldats ont offert de le conduire vers un lieu sûr.
Aucun soldat ne peut agir contre sa conscience au nom du serment porté à la Reine. Les procès de Nüremberg sont les précédents des temps actuels dans la détermination de la conduite des militaires armés et en uniforme. Aux procès qui ont suivi la seconde Guerre mondiale en Allemagne, officiers et soldats allemands ont tenté de justifier leurs crimes de guerre au nom de l'obéissance aux ordres. Ils ont été condamnés au nom de la conscience morale qui doit les guider en toutes circonstances, comprenant le refus d'obéir à des ordres immoraux ou criminels, même au risque d'y perdre leur vie.
Une insurrection est un soulèvement, armé ou non, contre l'autorité en place, qui implique plus de la moitié d'une population donnée. Tel était loin d'être le cas au Québec en octobre 70. Le FLQ était seul et même s'il s'était attiré la sympathie d'une partie de la population, cette sympathie ne s'était pas traduite en acte. Comment les dirigeants de l'époque pouvaient-ils être ignorants au point de ne pas discerner entre sympathie et participation active? Un peuple inféodé et habitué à la soumission servile comme les Québécois s'agite mais n'agit pas. Un peuple souverain et exaspéré agit, descend dans la rue et se débarrasse des autorités en place jugées inaptes ou trop malhonnêtes pour gouverner. Ce n'est pas le cas du peuple québécois qui ne sait pas ce que veut dire se gouverner lui-même et en conséquence n'en connaît pas les principes.
Les Québécois ont toujours été gouvernés par les autres. Comme les Norvégiens, les Suédois et les Finlandais avant leur indépendance. Appliqué au Québec et au Canada, l'expression insurrection appréhendée est foncièrement vicieuse et ne peut émaner que d'autorités coloniales ou post-coloniales déterminées à protéger l'oligarchie en place, quelle que soit l'injustice qui s'abattra sur la tête d'un peuple dépourvu et sans défense. Ce comportement procède d'une indescriptible mesquinerie, de la lâcheté et d'une ignorance crasse des principes qui gouvernent toute stratégie d'État. C'est de la bassesse, de la petitesse, de la méchanceté, de la malice, de l'outrecuidance et de l'esprit chagrin. Quelle honte que d'être gouvernés par des gens de cette sorte!
[->+-Crise-d-octobre-70-+]
Il n'y avait aucun danger de coup d'État non plus contre les gouvernements en place de l'époque. Un coup d'État est simple et consiste à saisir les communications de l'État dominant pour leur substituer un autre message. C'est ce qu'a compris Léon Trotsky dans la Russie de 1917, alors qu'il a fait précéder son coup d'État par une insurrection générale qui vit le peuple entier descendre dans la rue contre le régime tsariste, inefficace et corrompu jusqu'à la moëlle. Un renversement d'une telle ampleur n'était possible que dans la géographie et l'histoire russe. Il n'aurait probablement pas été possible ailleurs, sauf en France, en Allemagne et aux États Unis. Mais nous avons affaire à des peuples qui se gouvernent eux-mêmes depuis des siècles, non des peuples inféodés et habitués à la soumission servile comme dans des colonies. Compte tenu des communications telles qu'elles étaient en 1917, il était possible de les saisir. Rien de semblable ne pouvait se produire, ni au Québec ni au Canada, en 1970.
Le peuple québécois n'a pas encore franchi la dernière étape de son histoire: celle de l'État. Il n'a pas encore décidé de se gouverner lui-même et de se défaire d'Ottawa, dont il n'a nul besoin pour être bien gouverné. Une question d'État d'une telle envergure n'a rien à avoir avec une insurrection, une rébellion, un coup d'État, du séparatisme ou autre chose du genre. C'est une question de maturité et de volonté collective. Qu'arrivera-t-il lorsque cette Volonté québécoise de se prendre en charge se traduira en acte, et qui a le courage et la lucidité d'oser répondre à cette question qui ne s'adresse qu'à un peuple adulte?
***
René Marcel Sauvé, Capitaine d'infanterie (retraité), géographe et auteur de
Géopolitique et avenir du Québec.
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20 commentaires
Archives de Vigile Répondre
23 octobre 2007Je vous remercie énormément d'avoir pris le temps de nous suggérer quelques ouvrages. Je vais regarder tout ça avec attention et me procurer ceux que je peux.
Je vais aller faire un tout voir sur le programme du HEC afin de vérifier quels genre de cours sont donnés.
Merci bien
Philippe
Archives de Vigile Répondre
23 octobre 2007Philippe,
Si vous voulez réellement étudier les guerres,
je vous suggère de vous inscrire à l'École des
Hautes Études Commerciales et de prendre des
cours avancés sur l'histoire des empires
commerciaux et de leurs conflits.
Vous apprendrez en même temps que la manière
de régler de tels conflits passe d'abord par
la diplomatie. Aux HEC, on vous donnera des
cours détaillés de diplomatie, tels que vous
n'en aurez nulle part ailleurs. Et pour cause:
Les entreprises, la finance et le commerce
international ne peuvent se répandre partout
dans le monde actuel sans savoir comment
il faut s'y prendre pour convaincre un
pouvoir donné de faire les concessions
nécessaires au développement des affaires.
C'est la règle générale et c'est encore aux
HEC que vous apprendrez à la mettre en
pratique.
Évitez comme la peste les milieux des
sciences sociales, imbus d'idéologies et
de théories creuses et hors contexte, dans
l'ignorance quasi absolue de l'univers de
la Relation, dont la connaissance est
centrale pour comprendre ce qui se passe
entre les milieux d'affaires et les États.
Comprenez bien: Rien n'est décidé d'avance.
Rien. Mais les milieux savantasses imprégnés
du positivisme d'Auguste Comte vous brandiront
des statistiques, donc de la statique, pour
vous prouver que tout ou presque, est décidé
d'avance et est fixé pour des décades à
venir. Vous en retirerez des obsessions
dangereuses qui vous conduiront droit chez
le psy. Rien n'est décidé d'avance. Il existe
des facteurs et des principes de continuité.
C'est ce qu'on apprend en géopolitique. Il
existe un univers concret, causal, radical
et sémelfactif mais cet univers vous laisse
libre de décider chaque instant et ce n'est
pas la même chose.
Reste le problème de la guerre. Il est simple:
Lorsque la diplomatie ne fonctionne pas, ou
pas assez vite, il y a le gun et le gunboat
diplomacy que pratiquent Washington et une
grosse partie du monde occidental. Autrefois,
le règlement rapide d'un problème de
diplomatie par la force était monnaie
courante. Toutes les guerres ont eu pour
objet de faciliter l'expansion des grosses
affaires.Toutes. La preuve: les armées et
les flottes de guerres agissent dans les
mêmes zones de communications que le
commerce international, depuis les temps
les plus reculés jusqu'à nos jours. Je n'ai
ni le temps ni l'espace pour en expliquer
davantage mais je le ferai dans des livres
que j'ai commencé à écrire.
L'autre cheminement que je vous suggère pour
l'étude systématique des guerres et conflits
actuels est la lecture du journal Le Monde
Diplomatique, qui paraît chaque mois. C'est
une lecture aride qui exige beaucoup de
concentration. Je vous conseille d'y aller
à fond. Vous trouverez dans les dernières
pages une liste des plus récents livres
sur les sujets connexes. Ces ouvrages ne se
donnent pas mais vont vous apporter des
éléments complémentaires nécessaires à la
poursuite d'études et de recherches sur le
sujet des conflits et des guerres.
D'ailleurs, la lecture et l'étude des articles
du Monde Diplomatique exige en moyenne tout
le mois, sans compter l'étude des ouvrages
dont un commentaire critique est publié dans
les dernières pages du journal.
S'il vous reste de l'argent, je suggère de
vous procurer chaque mois La Revue des Deux
Mondes.
S'il vous reste encore un peu d'argent, je
suggère de lire les Relations des Jésuites.
Il existe évidemment la possibilité pour vous
d'aller dans une bibliothèque trouver tous
ces ouvrages. Il y a énormément de travail
à faire.
Si vous cherchez encore un ouvrage utile, je
vous suggère la dernière brique des Tofflers,
Alvin et Heidi,les futuristes. Le livre
porte pour titre: Revolutionnary Wealth.
Cet ouvrage vous aidera à vous faire une
idée de ce que seront les prochaines guerres.
Une école militaire n'enseigne rien ou presque
rien sur la guerre. Elle enseigne la conduite
des batailles mais les batailles sont une
chose et la guerre une autre chose. IL N'Y A
PAS DE STRATÉGIE MILITAIRE. IL N'Y A QUE DE
LA TACTIQUE. La stratégie est l'affaire des
gros milieux d'affaires et des États qui les
servent. C'est là une autre question.
J'espère avoir sommairement répondu d'une
manière suffisante à votre question.
JRMS
Archives de Vigile Répondre
22 octobre 2007Bonjour à tous!
M. Sauvé, vous avez écrit:
« Vous voulez réellement mettre fin aux guerres ? Alors faites comme le militaire professionnel qui voit quel argent et quel pouvoir politique se profile derrière une guerre et ce qui va en résulter. Pour y arriver, il faut beaucoup plus qu’une formation d’officier. Une formation continuelle en géopolitique, en stratégie d’État, en histoire des États et des Oligarchies, s’impose et doit se prolonger la vie entière.»
Est-ce que vous pourriez nous suggérer des revues scientifiques sur la géopolitique pour nous familiariser avec de telles analyses sur le monde?
Philippe
Archives de Vigile Répondre
20 octobre 2007• Pédagogie et indépendance, est-ce une activité « futile » ?
Samedi, 20 octobre 2007 Bruno Deshaies
« … faire la pédagogie de l’indépendance en dehors des partis politiques restera un exercice surréaliste, épuisant et futile » (Kommando Skorzeny. militaire utilisant un pseudonyme)
« Monsieur Deshaies, comme Jacques Parizeau aimait à le répéter, il est possible de mâcher de la gomme tout en marchant ; il est donc possible de faire la pédagogie de la politique nationale d’un Québec indépendant tout en appuyant un parti politique reconnu par le DGE essentiellement voué à la concrétisation de cette indépendance. Malheureusement pour nous, tant que les sondages réconforteront la direction et les sympathisant(e)s du Parti Québécois malgré qu’ils aient évacué le combat pour le pays du Québec, faire la pédagogie de l’indépendance en dehors des partis politiques restera un exercice surréaliste, épuisant et futile. » (Kommando Skorzeny. militaire utilisant un pseudonyme)
O O O
Les Pères de l’UNION américaine ont écrit une Déclaration d’indépendance et ont aussi rédigé un document fondamental en science politique, les Federalist Papers. http://www.yale.edu/lawweb/avalon/federal/fed01.htm C’est curieux, il a fallu quelques bonnes idées pour finalement faire naître la constitution américaine (la deuxième, celle de 1787) et surtout les raisons de l’UNION, mais plus encore, – c’est le point le plus important –, le besoin d’affirmer que les États divisés gagneraient à s’UNIR selon cette idée très globale du E pluribus Unum, de liberté et d’égalité (cf. http://www.fondation-res-publica.org/E-Pluribus-Unum_a216.html ). Ils ont créé un régime présidentiel et du même coup un système fédéraliste fondé sur la théorie du contrepoids des pouvoirs (« check and balance »). Avant tout, ils ont affirmé et défendu leur indépendance qui a été consacrée au traité de Paris de 1783. Cet exemple pourrait peut-être inspirer les Québécois.
Qu'est-ce qui est futile ?
En ce moment, ce qui est futile, c’est d’imaginer que le salut nous parviendra uniquement par l’usage du système électoral. Or cette lutte électorale semble plus nous désunir que nous unir. (Le dernier commentaire de Ouhgo me semble plus réaliste que toutes les démonstrations politico-militaristes suggérées dans ce débat.) Il est vain d’imaginer que la lutte parlementaire parviendra à mettre un terme à nos divisions conceptuelles sur l’indépendance par la seule magie de l’exercice du pouvoir politique. Le système électoral pancanadien ou fédéral est biaisé parce qu’il accorde une plus grande légitimité au central qu’au local qui devient dans la réalité qu’une sorte de gouvernement municipal qui est le cas dans toute union fédérale. La pilule est peut-être difficile à avaler, mais telle est l’effet ou la conséquence du fonctionnement de tous les régimes fédéralistes qu’ils soient très centralisés ou peu centralisés.
L’indépendance d’une nation n’est pas l’affaire d’un seul parti, mais de la nation, de sa population, de son élite, de son oligarchie, de ses chefs de file et aussi de ses intellectuels et, en ce qui nous concerne, de nos historiens-muets. Des luttes politiques et parlementaires, les Québécois en mènent depuis au moins l’Acte constitutionnel de 1791. Pour l’heure, le portrait final n’est pas très édifiant. Pour mieux se comprendre, la création d’une Chaire de l’indépendance du Québec pourrait en faire autant pour le Québec que la multiplication des partis nationalistes autonomistes ou indépendantistes qui se combattent les uns les autres depuis des générations (UN, PQ, BQ, UDIQ, PI, ???).
« Il faudrait peut-être revenir sur terre...»
Il faudrait peut-être revenir sur terre et ne pas trop mythifier notre État du Québec qui se maintient plus par son statut de gouvernance que par celui de gouvernement. S’il est important de comprendre la géopolitique d’un État, il n’est pas moins important, en revanche, de comprendre la sociologie du national portant sur les sociétés et leurs rapports entre elles. De plus, il ne faut pas sous-estimer l’importance d’une bonne compréhension de la dynamique intégrale des forces (internes) de la société comme forces isolées et aussi en interaction des facteurs, dont le politique, l’économique et le culturel.
« Travaillons ensemble.» (Robert Bertrand)
Dans ce débat, je joins ma voix à celle de Robert Bertrand, rédacteur, Québec un Pays. Ses propos sont simples, limpides et généreux. N’écrit-il pas :
« Travaillons ensemble. Si des cellules se créent pour assumer une certaine voix, il faut les voir, les accepter, les comprendre. Une voix majeure doit se faire entendre pour regrouper toutes les classes de la société québécoise, toutes les cultures, toutes les personnes qui sont sur le sol du Québec. »
Allons-nous continuellement picorer sans ordre ni direction ferme sur l’objectif qui est l’indépendance du Québec ? Pourquoi tous ceux et toutes celles qui écrivent sur la libération collective du Québec ne se permettraient-ils pas une première rencontre afin de mettre les cartes sur la table et de voir d’où nous venons, où nous sommes et où nous voulons aller ? Après quoi, on s’occupera du comment. Commençons par savoir ce que nous voulons faire. Ceux et celles qui ont le goût de cette « Opération indépendance » communiquent avec moi (bd@rond-point.qc.ca).
Robert Bertrand Répondre
20 octobre 2007C'est avec grand plaisir que l'on vous lit tous les uns et les unes comme les autres.
Ne faut-il pas aller au fond des choses pour solidifier nos argumentaires et pour comprendre les points de vue des uns, des unes, et des autres ? Ne faut-il pas s'écouter pour mieux cerner ce qui nous rassemble ? Pour s'écouter, faut laisser parler, laisser écrire. Vidons-nous le coeur pour ensuite trouver le moyen de bâtir sur du solide ?
L'essentiel, n'est-ce pas de se dire que les seuls responsables de ce qui nous arrive personnellement et collectivement comme société québécoise, c'est un peu, également, de notre faute ? "Une maison divisée contre elle-même... " ça nous mène nulle part excepté que cela fait l'affaire de nos adversaires.
On n'arrive pas à créer un mouvement d'ensemble pour réaliser l'objectif : le Pays formalisé dans les faits et gestes de nos éluEs.
Nos gouvernements du Québec ont mis en place des lois, des programmes, des sociétés. D'autres qui nous voient progresser trop vite viennent démolir ce que nous réalisons avec succès : la Loi 101 déchiquetée, la Caisse de Dépôt et de Placements que l'on démobilise pour servir les intérêts de qui ?
Notre réalité fondamentale est québécoise et française. C'est notre assise sur le sol des Amériques. On est là depuis 400 ans et on a bâti sur ce qui est nôtre, sur ce qui fait notre différence avec les autres pays qui nous entourent.
"Égalité ou Indépendance" disait Daniel Johnson, père. Il s'est fait élire. Qu'est-ce qui est arrivé, qu'est-ce qui l'a bousculé ? "La souveraineté culturelle" disait Robert Bourassa pour se faire élire. Qu'est-ce qui est arrivé pour arrêté cette démarche ? "Maîtres chez nous" avait dit Jean Lesage pour se faire élire. Pourquoi nous ne le sommes pas encore ?
Monsieur Deshaies propose "Une Chaire de l’indépendance du Québec" dans son texte ci-haut. Il faut des ressources qui doivent accompagner nos Premiers ministres du Québec.
"On ne peut courir deux lièvres..." On ne le sait que trop bien! Le temps de s'assumer, de se prendre en mains, de se démarquer pour finaliser ce qui nous appartient est présent, c'est là, ici et maintenant.
Bien sûr l'Histoire est importante, bien sûr la littérature est importante. Tout ça et toute notre réalité québécoise doit nous faire cheminer vers l'objectif qui nous rassemble : le Pays du Québec.
Que présentent nos vis-à-vis? Des programmes échelonnés sur dix ans, sur vingt ans, sur trente ans ? Des milliards pleuvent ou pourront pleuvoir tout au long de ces décennies qui vont suivre.
Le programme du Pays du Québec, personne le présente parmi nos éluEs ? Que sera le Québec au cours des décennies qui vont suivre ? Ne pourrait-on pas, à juste titre, mettre les choses en parallèle ?
Le Pays du Québec assumera les routes, les autoroutes, les ponts, les aéroports, les hôpitaux, les universités, les cégeps, les écoles polyvalentes, les musées, les affaires courantes nationales et internationales, les chemins de fer, la voie navigable, les forêts, les affaires humaines, la famille, l'immigration et nous vivrons ensemble, sur l'ensemble du territoire du Québec avec l'identité québécoise qui est nôtre depuis 400 ans et pour les siècles à venir.
Travaillons ensemble. Si des cellules se créent pour assumer une certaine voix, il faut les voir, les accepter, les comprendre. Une voix majeure doit se faire entendre pour regrouper toutes les classes de la société québécoise, toutes les cultures, toutes les personnes qui sont sur le sol du Québec.
C'est ensemble que l'on forme la société québécoise. C'est ensemble qu'on sera du Pays du Québec.
Robert Bertrand, rédacteur,
Québec un Pays
http://cf.groups.yahoo.com/group/Pour-le-Pays-du-Quebec/
Archives de Vigile Répondre
20 octobre 2007Parlant caviar, je pense à Astrakhan sur la Caspienne, station balnéaire connue pour la pêche à l'esturgeon qui produit le meilleur caviar du monde. J'en avais acheté lors d'une excursion en Russie avec mes étudiants de Toronto. Serait-il possible d'avoir de tels esturgeons dans le Saint Laurent monsieur Jodoin. Je ne suis ni de la gauche ni de la droite mais j'aime le poisson et le caviar et j'aimerais pouvoir m'en procurer à prix de pauvre.
JRMS
Archives de Vigile Répondre
20 octobre 2007Seigneur! Que vois-je!? Je n'avais ni revu ni corrigé mon texte. Voilà ce qui arrive
après 25 ans de carrière aux É.-U.! Voilà ce qui arrive quand on écrit, vite, pendant que le patron regarde ailleurs! Permettez que je reprenne le paragraphe central:
"Le message de madame Ferretti m’a déçu. Quand je la lisais, autrefois, je croyais avoir affaire à un esprit vraiment éclairé. Tel n’est pas le cas, semble-t-il. Elle illustre plutôt ce que j’appelle les préjugés qu'ont certains intellos style gogoche-caviar pur Plateau Mont-Royal, pour ceux et celles qui n’ont pas ce qu’ils croient être leur "culture". Et dire, monsieur Poulain, qu’il y a des littérateurs de votre acabit qui osent penser avec rigueur et objectivité, avec effectivité comme dirait monsieur Sauvé, presque comme des ... ben oui, des ingénieurs, ou ... (god forbid), des militaires. ... N'en déplaise au caviar. "
Le reste du texte, .. hmmm, .. me semble aller, ... signature, études, ... "bof"
Claude Jodoin, Ing.
Amateur de littérature,
Boca Raton, É.-U.
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
19 octobre 2007En dehors de notre petit club, Vigile, qui donc a déjà entendu parler du PI?
Le triumvirat qui l’a mis en branle s’effrite et les petits lieutenants qu’on entendait se sont tus. Je ne suis évidemment pas dans le secret des dieux mais j’en reviens aux discussions du début : repartir à zéro, c’est balancer 40 ans d’efforts par-dessus bord. Pire, c’est commencer dans le rouge parce que plusieurs fantassins ne battront pas en retraite. Alors, confiants ou non en la stratégie actuelle du bateau amiral en rade, il faut différer les escarmouches à l’après prochain assaut et resserrer les rangs sous un seul commandement pour que au p.c. le « lead » revienne aux indépendantistes.
(voyez mon effort de vocabulaire militaire?) Trop de dégâts actuellement! (français étripé par l’avocat Brent Tyler dans les villes défusionnées)
Si Bourgault a si bien dit qu’aussi longtemps que l’indép ne sera pas faite, elle sera à faire, il n’avait pas prévu la ruse impérialiste qu’on nous assène déjà, la même qu’au référendum ’95 : diluer notre vote avec l’envoi massif au Québec de contingents de nouveaux sujets de la Reine(sans effort d’intégration)… Déjà que la loi sur la clarté rend inutilisable le procédé du référendum, d’ici un ou deux mandats électoraux, les moyens démocratiques ne nous seront plus accessibles! Et pouf!… La Louisianisation!
Un si bref délai ne laisse pas le temps de rebâtir toute une nouvelle mécanique de parti politique. Encore faudrait-il voir un leader se lever. A moins que M. Jodoin n’achève son exil en Floride : aussi bardé de diplômes, il ferait un bon Amiral?
Archives de Vigile Répondre
19 octobre 2007À chacun son métier et les vaches seront bien
gardées. Chaque métier a ses exigences qui ne
sont pas celles d'un autre. Je me reproche ma
froideur machiavélienne et mon manque de sensi-
bilité. Mes supérieurs dans l'armée me l'ont
reproché. Lors d'incidents graves qui ont
fait des morts et des blessés, je récitais
froidement la liste des procédures à suivre et
me mettais au travail, mëme sur les théâtres
d'opération. Il m'est arrivé de me
faire dire d'être moins technique et plus
sensible.
Cette disposition m'a cependant permis d'envisager les conflits et les guerres d'un oeil froid et détaché. Ma conclusion générale, celle que je tiens à transmettre à tous les Québécois, c'est que la guerre n'est pas l'affaire des soldats mais de l'argent et du pouvoir que personne ne voit parce que les majorités sont trop sensibles et trop influencées par le spectacle des destructions.
Une vision glaciale de la guerre permet de voir quels oligarques servent de bailleurs de fonds et quels politiciens font leur jeu. Les profanes voient les armes et les armées. Les professionnels voient l'argent et le pouvoir politique derrière.
Est-ce qu'un chirurgien pourrait opérer un patient étripé s'il se mettait à trembler devant le spectacle de tant de souffrances et de misère?
De même pour le conducteur de troupes. Plus il garde son sang froid, plus il peut résoudre un problème de guerre avec un minimum de dommages.L'essentiel, c'est de poser le bon diagnostic en partant. C'est le premier principe de stratégie et de tactique, qui s'énonce comme suit: Appréciation rigoureuse du contexte et de la situation. Il n'existe aucune solution toute faite d'avance. Chaque contexte et chaque situation doit être apprécié à son mérite.
L'idéal selon Sun Tsu et nous serons tous d'accord: prendre des dispositions telles que personne ne voudra nous faire la guerre. Au Québec, de telles dispositions sont possibles et réalisables mais il y a beaucoup de travail à faire.
Vous voulez réellement mettre fin aux guerres? Alors faites comme le militaire professionnel qui voit quel argent et quel pouvoir politique se profile derrière une guerre et ce qui va en résulter. Pour y arriver, il faut beaucoup plus qu'une formation d'officier. Une formation continuelle en géopolitique, en stratégie d'État, en histoire des États et des Oligarchies, s'impose et doit se prolonger la vie entière.
Rappelez-vous que les militaires, du général au simple soldat, ne sont que des pions et pas autre chose.
Merci encore
JRMS
Archives de Vigile Répondre
19 octobre 2007Messieurs Poulain et Sauvé:
Tout d'abord, permettez-moi de vous dire que j'apprécie toujours
beaucoup vos contributions sur Vigile. Monsieur Poulain, ça ne
fait rien; on vous accepte même si vous êtes litérateur. Je suis
fier de ma profession d'Ingénieur (de plus d'une façon) et tout
au fond de mon esprit cartésien, je sais que monsieur Sauvé lui
aussi vous accepte et m'accepte.
Le message de madame Ferretti m'a déçu. quand je la lisais, je
croyais avoir affaire à un esprit vraiment éclairé. Tel n'est
pas le cas, smble-t-il. Elle illustre plutôt ce que j'appelle
les préjudices que certains intellos style gogoche-caviar pur
Plateau Mont-Royal, pour ceux et celles qui n'ont pas ce qu'ils
croient être leur "culture". Et dire qu'il y a des litérateurs
de votre acabit qui pensent avec rigueur et objectivité, avec
effectivité comme dirait monsieur Sauvé, presque comme des ...
ben oui, des ingénieurs, ou ... (god forbid), des militaires.
Sur ce, je retourne à mes projets cartésiens, et forts amusants.
Claude Jodoin, Ing.
P.S.: pour la gouverne des amateurs de caviar:
B.Sc. (mathématique appliquées)
Ms. Ocean Engineering* (conc.: systèmes de communication
sous-marine par fibres optiques)
M.Sc. Electr. Enginr.* (mémoire: traitement des signaux
aléatoires en transmissions GPS)
* Universités É.-U., donc c'est pas de l'anglais
P.S.+P.S.: Quelque chose me dit que la panoplie de monsieur
Sauvé et celle de monsieur Poulain sont beaucoup
plus impressionantes.
Luc Bertrand Répondre
19 octobre 2007Bonjour à vous, héros hélas trop méconnu(e)s du peuple québécois, que vous êtes, monsieur J. René Marcel Sauvé et madame Andrée Ferretti, ainsi qu'à messieurs Bruno Deshaies et Raymond Poulin.
Votre article et vos conclusions, monsieur Sauvé, sont très pertinent(e)s. J'étais à la même table que votre fils Jasmin et sa charmante épouse en fauteuil roulant lors du souper des Patriotes du RPS auquel vous avez assisté, le 20 mai dernier, à Rivière-des-Prairies, je crois. Pour la première fois depuis que j'écris dans Vigile, j'ai choisi un pseudonyme pour m'identifier, car je suis toujours à l'emploi de la Défense nationale et ai accès à de l'information privilégiée. Si vous voulez communiquer avec moi, monsieur Frappier pourra vous donner mon adresse de courriel. En fait, j'ai déjà communiqué avec vous, monsieur Sauvé, en 1999 lorsque j'avais confié ma situation au MLNQ.
Je trouve regrettable que deux personnes aussi respectables que vous et madame Ferretti s'égratignent ainsi publiquement (Vigile est accessible non seulement aux indépendantistes que nous voulons former, mais également aux "nationalistes branlant(e)s" que nous devons convaincre et, malheureusement, aussi aux fédéralistes et ennemi(e)s en pouvoir déterminé(e)s à nous faire taire ou nous discréditer) à coup de témoignages compromettants ou d'arguments incompréhensibles aux profanes. Le mouvement indépendantiste a besoin de gens de votre compétence et de votre conviction pour réaliser la libération de notre peuple. Vous n'avez personne à convaincre de vos états de service rendus ou de preuves de votre courage. Lorsque nous aurons réussi, croyez-moi qu'il y aura des historien(ne)s qui sauront se charger de vous réserver une place de choix dans les livres d'Histoire.
En attendant, le problème d'aliénation politique des Québécois(e)s reste entier et il n'existe actuellement AUCUN parti politique capable de provoquer la levée d'espoir nécessaire à l'atteinte de notre statut de pays.
Monsieur Deshaies, comme Jacques Parizeau aimait à le répéter, il est possible de mâcher de la gomme tout en marchant; il est donc possible de faire la pédagogie de la politique nationale d'un Québec indépendant tout en appuyant un parti politique reconnu par le DGE essentiellement voué à la concrétisation de cette indépendance. Malheureusement pour nous, tant que les sondages réconforteront la direction et les sympathisant(e)s du Parti Québécois malgré qu'ils aient évacué le combat pour le pays du Québec, faire la pédagogie de l'indépendance en dehors des partis politiques restera un exercice surréaliste, épuisant et futile.
Peu importe les rebondissements de l'actualité ou les humeurs des sondages, l'indépendance du Québec restera le prérequis à toute réforme significative de notre situation politique. Comme le disait Pierre Bourgault, "Tant que l'indépendance ne sera pas faite, elle restera à faire". Il n'y a donc pas de temps à perdre en élucubrations ou en démonstrations savantes devant un auditoire déjà convaincu, il faut sans tarder appliquer le savoir, l'expérience et la détermination de tou(te)s les souverainistes dans la rédaction d'un programme électoral, la constitution d'une équipe de candidat(e)s de calibre et la mise en place d'une structure organisationnelle et publicitaire suffisante pour assurer l'élection des 63 député(e)s nécessaires à la mise en branle légitime de ce programme national. Que nous gagnions cet automne, en 2008 ou plus tard importe peu. Tant que nous saurons faire croître l'appui à l'idée d'indépendance (et à notre parti, voué à se dissoudre ensuite dans les différents courants idéologiques qui rallieront les Québécois(e)s après leur indépendance) et que la proportion de francophones et francophiles sera suffisante pour assurer un gouvernement indépendantiste majoritaire, un tel parti aura toujours légitimement sa place sur l'échiquier politique québécois, peu importe ce qu'en disent les sondages.
Si cela n'avait pas été fait, nous serions plus qu'honoré(e)s de pouvoir vous compter parmi les membres du nouveau Parti Indépendantiste (PI).
Archives de Vigile Répondre
19 octobre 2007J'apprécierais savoir sur quoi s'appuie Mme Ferretti lorsqu'elle prétend que M. Sauvé a inventé son histoire, et ce qu'elle entend au juste par cette expression. En ce qui concerne la "saga" de Neat Pitch et le projet de défense éventuelle du Québec au temps de René Lévesque, il existe des témoins (et des témoignages, dont certains ont été publiés au fil des ans). Quant au corpus géopolitique, cet enseignement fait partie de la formation des officiers, des diplomates, des technocrates supérieurs et des agents du renseignement, entre autres, notamment en Angleterre et en Allemagne, sans parler d'autres États.
Malheureusement, pratiquement aucun politique québécois, sauf peut-être Jacques Parizeau, ne semble s'être intéressé à cette discipline essentielle. J'ai tenté d'y intéresser des collègues ayant une formation de deusième ou de troisième cycle universitaire, y compris en histoire et en sciences politiques. Malheureusement, chaque fois, j'ai l'impression de parler chinois. Il m'a semblé rencontrer une meilleure compréhension chez les ingénieurs, les techniciens et ceux qui ont l'habitude de mesurer les résultats de ce qu'ils font plutôt que chez les théoriciens.
Raymond Poulin (Ph.D. ... en littérature, ce qui n'est pas nécessairement un obstacle infranchissable à la compréhension du concret, M. Sauvé, soit dit sans malice)
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
19 octobre 2007Monsieur Sauvé écrit :
« Les principes universaux (universels?) qui gouvernent toute stratégie d’État sont au chap. 9 (de Géo/Avenir Qc). Je l’ai expliqué à multes (moult?) reprises au Qc.
Personne ou presque ne semble comprendre.
Je les ai expliqués aux É.U., Angl., Fr., Allem., et Autr., et
ils ont compris tout de suite.
Pourquoi? … le vieux Sun Tsu… permet de trouver en toute circonstance les solutions qui conviennent. »
…he, humm…
…le litige devient plus limpide…
Archives de Vigile Répondre
19 octobre 2007Travailler à faire comprendre les principes
fondamentaux de l'indépendance, monsieur Deshaies,voilà ce que je fais depuis le temps de l'Alliance Laurentienne.
Comme nous sommes un peuple inféodé et habitué à la soumission servile, il y a des choses qu'on ne peut étudier qu'ailleurs, surtout en matière d'État. Je suis allé les étudier è Toronto, en Angleterre, en Allemagne et en Autriche.
Par dessous tout le reste, il me fallait saisir le sens de certains termes, dont statut territorial de facto et de jure, principes de stratégie d'État, le sens géopolitique des frontières et des limites de juridiction, les principes de guerre, la définition géopolitique de la paix et du statu quo.
Ces connaissances sont nécessaires à tout militaire impliqué dans des questions de relations internationales. Ce n'est que peu à peu que j'ai pu les transférer au problème du statut territorial du Québec.
Un principe n'est ni une idée ni une théorie. Un principe est l'élément intangible du réel, une certitude opérative, une donnée universelle. Un principe n'est pas une idéologie non plus. Un principe est ontologique: il n'est pas logique. Un principe est relationnel: il n'est pas rationnel au sens discursif du terme.
L'ontologie exige la prise de conscience de l'univers de la Relation, par opposition à l'univers littéraire des mots, des phrases, du discours et du langage.
L'ontologie exige le discernement entre l'univers de la Relation et l'univers de la Causalité. Cette distinction est essentielle pour un peuple qui veut se prendre en charge et se gouverner lui-même.
Pour se prendre en charge et se gouverner lui-même, un peuple doit acquérir les assises de l'État.
Or, l'État (qui veut dire être, manière d'être, fait de nature) est ontologique avant de devenir logique, ce qui veut dire prendre des formes constitutionnelles et juridiques. L'État est dans le fait et dans le principe. Il n'est ni en théorie ni idéologique. Dans la littérature, l'État doit être perçu parmi la foule d'impressions diverses rapportées par les mots et les phrases.
Relationnelle et topologique, l'ontologie se contente de peu de mots. Nous existons ou nous n'existons pas, parce que l'existence est relation en acte et en puissance et que la relation échappe à la littérature qui enferme le sujet dans des mots et des phrases.
Voilà ce à quoi je veux en venir.Et encore, ces explications demeurent très parcellaires et limitées. Il faut plus de trente ans pour comprendre le sens de l'ontologie qui ne s'écrit pas.
Malheureusement, cette formation en ontologie et en matière d'État, je ne l'ai pas acquise au Québec pour la simple raison que le Québec offre de la littérature pour expliquer le fait de nature de notre existence collective alors que cette existence tient essentiellement à des contextes dont le sens nous échappe. C'est ce que je tente d'expliquer dans Géopolitique et avenir du Québec (Guérin 1994).
Les principes universaux qui gouvernent toute stratégie d'État sont au chapitre 9 de ce livre.
Je l'ai expliqué à multes reprises au Québec. Personne ou presque ne semble comprendre. Je les ai expliqués aux États Unis, en Angleterre, en France, en Allemagne et en Autriche et ceux à qui je les ai expliqués ont compris tout de suite.
Pourquoi? Parce que ces gens savent ce que veut dire se gouverner soi-même et comprennent suivant le vieux Sun Tsu que la connaissance des grands
principes permet de trouver en toutes circonstances les solutions qui conviennent.
Toute existence collective, comme celle d'un État, est conflictuelle de nature et c'est le fait d'un peuple adulte que de savoir gérer ces conflits et éviter qu'ils se dégradent en confrontations et en guerres.
Lorsque le livre a été publié en août 1994, le Monde Diplomatique m'a accordé un commentaire favorable dans l'édition de septembre. Jean Chrétien a fait acheter et enlever des tablettes toutes les copies en vente chez les libraires d'Ottawa, afin qu'aucun diplomate ne puisse se le procurer.
Je l'ai appris d'une journaliste qui travaillait avec son cabinet. De la manière la plus simple, le livre prouve que le Québec est dans les faits (de facto) une nation et un État, ce que personne n'a pu contester. Après plus de trente années d'études et de recherches, qu'on m'accorde au moins ce qui m'appartient.
Le Québec est un fait accompli. Il possède les assises de son propre ÉTAT OPTIMAL, UN ÉTAT APTE ET CAPABLE D'AGIR SUIVANT LES TREIZE PRINCIPES DE LA STRATÉGIE D'ÉTAT. C'est ce que j'explique sommairement dans Géopolitique et avenir du Québec mais personne ne veut le croire. Je ne suis pas bon vendeur. Je n'ai pas le don de plaire et de me faire des amis. ET après? Est-ce que celà veut dire que j'ai tort en matière d'État? Si la thèse géopolitique et les principes de stratégie d'État ne sont que le produit de mon imagination, alors je retourne dans mes Pyrénées ancestrales garder des moutons.
J'ai expliqué que nous n'avons pas besoin d'un projet de pays parce que le pays est un fait accompli. Il nous reste qu'à inviter Ottawa à quitter le Québec et Ottawa devra le faire si nous savons nous servir des principes de base de toute stratégie d'État qui ne sont écrits nulle part dans la littérature québécoise. C'est tout ce que nous avons à faire.
Si tout au Québec n'est qu'opinion; s'il n'y a aucune certitude opérative, ou principe fondamental de l'État que tout le monde doit connaître, alors il ne me reste plus qu'à partir.
Madame Andrée Ferretti aura pour elle tout le champ qu'elle veut avoir. Elle se veut la seule autorité en la matière. Soit. Je lui souhaite tout le bonheur du monde. Elle veut avoir raison. Je préfère avoir la paix, tout militaire que je suis. Je me fout d'avoir raison.
JRMS
Archives de Vigile Répondre
18 octobre 2007• Sauvé et Ferretti : pourquoi toutes ces nuances ?
« Un peuple inféodé et habitué à la soumission servile comme les Québécois s’agite mais n’agit pas. Un peuple souverain et exaspéré agit, descend dans la rue et se débarrasse des autorités en place jugées inaptes ou trop malhonnêtes pour gouverner. Ce n’est pas le cas du peuple québécois qui ne sait pas ce que veut dire se gouverner lui-même et en conséquence n’en connaît pas les principes.
Les Québécois ont toujours été gouvernés par les autres. » (René Marcel Sauvé)
Le défi majeur : réunir les indépendantistes
Jeudi, 18 octobre 2007 Bruno Deshaies
Si, pour faire l’indépendance du Québec, il faut recomposer les éléments biographiques de chaque indépendantiste, on risque de disparaître collectivement avant que ce vaste projet ne se réalise. Déjà, Patrimoine Canada s’en occupe. Il nous inonde de propagande, entre autres, sur la Crise d’Octobre et les chefs du PQ.
Les Québécois-Français sont doués pour les prises de becs. Le phénomène est particulièrement vrai lorsqu’il s’agit d’aborder la question de l’indépendance du Québec. On pourrait presque dire qu’il y a sur ce sujet autant de factions qu’il y a d’individus.
Je sais bien que monsieur René Marcel Sauvé ne se fera pas beaucoup d’amis parmi les nationalistes québécois en affirmant ce qui suit : « Ce n’est pas le cas du peuple québécois qui ne sait pas ce que veut dire se gouverner lui-même et en conséquence n’en connaît pas les principes. » C’est pourquoi il est plus important de travailler à faire comprendre les principes fondamentaux de l’indépendance contre les réflexes ataviques des Québécois favorables à la formule fédéraliste de gouvernement ou à des atermoiements continuels (si ce n’est pas cette fois-ci, ce sera la prochaine fois). Une fois de plus, monsieur Sauvé à raison d’écrire : « Un peuple colonisé ne peut se libérer sans avoir appris à se défendre au point de dissuader la puissance occupante de le retenir par la force. »
Plus que colonisés, cependant, les Québécois-Français sont des « ANNEXÉS ». Le phénomène le plus grave touchant le Québec-Français, c’est le FAIT d’être une société annexée. Ce peuple ne se gouverne pas, il est gouverné par au autre : c’est le REMPLACEMENT. Un autre agit à notre place : c’est la SUBORDINATION DE SUPERPOSITION. En pratique, cela signifie que les Québécois-Français sont, en politique, des subordonnés, – des MINEURS – tandis que les CANADIANS sont des MAJEURS et leur gouvernement NATIONAL est à Ottawa. Les Québécois-Français ont dû se contenter d’un gouvernement local, – PROVINCIAL.
Si les Québécois commençaient à comprendre l’ampleur du désastre que cette substitution de gouvernement fait vivre à la nation québécoise, ils découvriraient très certainement la volonté de se libérer collectivement et d’assumer la pleine et entière responsabilité de se gouverner eux-mêmes tant à l’interne qu’à l’externe. (Voir notre 300e chronique d'aujourd'hui sur Vigile.net au sujet de « deux concepts mal compris de ceux qui s’en réclament », les fédéralistes et le souverainistes.)
Une Chaire de l’indépendance du Québec ne serait certainement pas de trop dans le paysage québécois. Les Québécois doivent mettre les cartes sur la table et prendre le risque calculé de se positionner dans l’optique indépendantiste au lieu de se laisser « enfirouaper » http://vivrelequebeclibre.over-blog.com/article-1390040-6.html dans les méandres des stratégies fédéralistes autonomistes optimistes dans le genre « demain il sera trop tard » ou dans 10 ans comme dans 50 ans, on sera indépendant. C’est du rêve !
Ce qu'il faut souhaiter le plus rapidement possible, c'est ce MOUVEMENT d’idées (autre qu'un parti politique amélioré ou un autre parti que le PQ ou le BQ) qui alimentera la population du Québec sur cet enjeu capital pour le maintien de l’unité québécoise avec l’indépendance politique comme défi à relever. Il faut mettre fin à toutes ces contorsions intellectuelles sur la cohérence, les petits pas, les étapes, etc., car l’indépendance est un bond qualitatif qui ne connaît pas de demi-mesure. À bonne entendeur, salut !
Madame Ferretti, allez vous assoir avec monsieur Sauvé et régler vos comptes avec lui (si tel est qu’il en ait). Si nous disons que nous sommes tous des indépendantistes, pourquoi ne parvenons-nous pas à nous entendre ? De toute façon, cette question est inutile. Donnons-nous la main et travaillons ensemble pour atteindre l’objectif.
Archives de Vigile Répondre
18 octobre 2007Merci pour la correction et les précisions. J'ai fait une erreur de frappe en écrivant 1646 au lieu de 1746. J'avais l'impression que le Black Watch était à proximité à Culloden et qu'il
avait participé ensuite au massacre des Highlanders. Si le Black Watch n'était pas directement engagé dans la bataille de Culloden, il n'était pas loin. Comme conséquence de ces massacres des Highlanders, les Écossais sont encore traumatisés et ont hésité longtemps avant de porter le Scottish National Party au pouvoir.
Trois jours avant le référendum de 1995 au Québec, je me trouvais dans la région de Drummondville avec ma femme et nous nous sommes arrêtés dans un restaurant. Il y avait là une section de soldats de la réserve du Black Watch qui s'était arrêtée. À un moment donné,le caporal en charge leur a dit:
«If the YES comes out at the referendum you're gonna have a hell of a lot of work to do.»
J'en ai conclu que Jean Chrétien avait ordonné une intervention armée contre le Québec si le OUI l'emportait, comme Trudeau a tenté de faire lorsque j'ai trouvé moyen de le bloquer. Mais je n'avais pas les moyens de fouiller et vérifier. En tout cas, cette intervention armée a été préparée dans le plus grand secret. Je n'ai pas voulu le mentionner aux Québécois qui sont déjà morts de peur seulement en entendant les mots guerre et armée alors qu'il n'en est rien.
Pendant la crise d'octobre, le Black Watch a oeuvré sur la rive Sud entre autre. C'est une compagnie des Black Watch qui pénétrait dans les maisons la nuit et alignait femmes et enfants le long des murs, la carabine FN pointée dans le dos.
Je n'ai pas voulu rappeler ces incidents pour ne pas réveiller des traumatismes et des vieilles rancunes mais puisque vous le faites, alors je le mentionne. Cette compagnie était commandée par un petit major qui a été récompensé avec une promotion au grade de lieutenant colonel et a nommé commandant de l'infâme Canadian Parachute Regiment, que le MDN a été obligé de débander.
Je poursuis les recherches sur la bataille de la Boyne du 12 juillet 1690 (la bonne date cette fois). Cette bataille est célébrée chaque année par les Orangemen un peu partout dans l'Empire britannique ou ce qui en reste, y compris Toronto.
Cette bataille m'intéresse d'autant plus que William of Orange, qui s'est battu contre Louis XlV à Blenheim, Ramillies, Malplaquet et sur la ligne Nec plus ultra, aurait reçu d'importantes sommes d'argent du clan romain des
Odescalchi, notamment Benedetto Odescalchi, le pape Innocent X1.Car William of Orange n'avait pas d'argent. Le clan Odescalchi l'aurait financé pour combattre Louis XlV que Rome craignait comme la peste. Je tiens ces renseignements des historiens italiens Monadi et Sorti mais je tiens à les vérifier avant d'en tirer la moindre conclusion.
En attendant, je poursuis mes efforts, non pour militariser le Québec mais pour convaincre les Québécois que la souveraineté ne sera pas reconnue sans diplomatie active, beaucoup plus exigeante qu'ils ne le pensent, et sans un programme de défense crédible et capable de dissuader le recours à la force pour retenir le Québec sous inféodation au pouvoir centralisateur et unitaire d'Ottawa.
Vous savez comme moi que, conséquence de l'indépendance du Québec, Ottawa va tomber par terre. L'enjeu est de taille et nous ne pouvons nous contenter d'expédients littéraires et commodes. Je n'ai rien contre la littérature comme le pense madame Ferretti mais l'État est en acte et en puissance et n'est pas de la littérature mais des principes stratégiques de grande envergure.
Merci encore
JRMS
Archives de Vigile Répondre
17 octobre 2007Bonjour M. Sauvé,
La bataille de Culloden est arrivé le 16 avril 1746 et le BlackWatch n'y était pas. Il n'était pas non plus à Québec en 1759, vous les confondez avec le 78th Fraser's Highlander. Le Black Watch est le 42th et était avec Amherst à Albany.
Le BlackWatch est un régiment de collabos écossais qui n'ont que le déguisement d'écossais. Ce sont des salauds qui soutiennent les anglais au détriment de l'écosse, de sa langue gaélique, de ses traditions et de sa culture. Ils se déguisent en Kilt qu'ils ont aidé à faire interdire après Culloden (où ils n'étaient pas eux-même).
C'est un régiment de vantard imbu d'eux-même qui ont été continuellement battu. D'abord à Fontenoy en 1745 par Louis XV puis à Carillon par Montcalm en 1758. (voir leur propre site)
Leur seule victoire arrive pendant l'invasion de New York en 1776 où ils sont en immense supériorité numérique et quand les américains sont mal équipés. 35 000 britaniques contre 5000 américains ! Pas une grosse victoire...
C'est un régiment d'abruti et de collabos anti-écossais.
Il était 15 000 contre 3 000 à Carillon et ils ont réussi à perdre ! C'est leur profonde imbécilité qui est légendaire. Ils se précipitaient sur les français vague après vague. 2000 vont se faire massacrer de cette manière. Une vraie bande de taré.
Il ne faut pas colporter la propagande de ces collabos qui n'ont rien d'écossais. Ce sont des serviteurs des gens qui ont persécuté leur propre peuple. Les anglais les méprisent et les manipulent. Ils sont très vantard pour leur peu qu'ils ont fait.
Ils sont présentement installé au Centre-ville de Montréal près de la place ville-marie. Dans leur dépôt d'arme pour menacer des civils québécois.
Par contre Wolfe était à Culloden. Il avait 19 ans et admirait les méthodes sadiques du Duc de Cumberland, le jeune frère de Georges II. Wolfe va appliquer les méthodes de l'allemand quand il va venir au Québec en 1759. Il va créer volontairement une famine qui va tuer des civils. Wolfe détestait ouvertement les écossais et disait qu'il valait mieux tué ces collabos que de tuer des bons anglais. Murray détestait Wolfe.
http://www.chebucto.ns.ca/Heritage/FSCNS/Scots_NS/Sct_Military/Scot_Military_Canada.html
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
17 octobre 2007Pour certains d'entre nous, il manque un chapitre ici. Nous sommes témoins d'une surprenante lutte de titans entre deux héros nationaux méconnus. Il faut les sauver tous les deux, nous en sommes tellement à court. Naïf, j'avais trouvé un texte du militaire fort impressionnant. Par contre, récemment, j'étais aux prises avec les jérémiades d'un faux philosophe de qui j'avais perdu confiance et... qui est venue me conforter dans mon jugement? Mme Ferretti l'a démasqué en 2 coups de plume et la longue série de courriels stériles s'est éteinte.
Alors, y a-t-il un arbitre dans la salle?
Archives de Vigile Répondre
17 octobre 2007Ce qui existe n'existe que dans et par Andrée
Feretti, Ce qui n'existe pas par Andrée Feretti
n'existe pas et n'est qu'imagination.
Vous avez été ramassée et avez passé du temps en
cellule avec la police.Vous n'avez pas été
ramassée par l'armée, à ce que je sache et si
vous l'aviez été, vous auriez eu affaire aux
Black Watch, héros de la bataille de
Culloden du 16 avril 1646, régiment
toujours loyaliste, ou encore au Royal Canadian
Regiment de London, Ontario.
Et puis après? Vous n'en êtes pas morte et avez
exploité cet incident pour faire d'Andrée
Feretti la grande héroïne de l'histoire
contemporaine du Québec. À genoux messieurs.
J'étais ami et j'ai travaillé avec Jean Marie
Cossette, qui a été détenu pendant 52 jours et
qui a été assez fort pour passer outre à une
telle épreuve et ne pas se considérer comme
un héros national. Il est mort en héros et je
n'ai pas manqué d'assister à ses funérailles
à Repentigny. Lors de notre dernière rencontre,
à l'aéroport de Mascouche dans sa place d'
affaires, il m'avait demandé de poursuivre,
en dépit des attaques sournoises qui
viendraient de l'intérieur. J'ai promis de
continuer même si mes travaux de géographe ne
vaudront jamais ceux d'Andrée Feretti. On
ne peut pas tous avoir un tel génie.
Que j'aie risqué la cour martiale et 40 ans
de prison pour avoir saisi et publié les
documents secrets Neat Pitch; que j'aie risqué
un autre trente ans de prison pour avoir publié
dans le journal Le Jour un plan de contingente-
ment pour dissuader P.E. Trudeau de reculer et
retirer ses menaces d'envoyer l'armée au Québec
contre René Lévesque, n'a aucune réalité en
comparaison avec les travaux et épreuves subies
par Andrée Ferretti. Non, mes textes ne sont
que le produit de mon imagination fertile et
pathologique. Vite un médecin.
Le jugement d'Andrée Ferretti est juste, droit
et sans appel. Qui oserait s'y opposer?
Dans la poursuite de sa cause,les souffrances
d'Andrée Feretti dépassent celles d'une foule
de militants, anciens et nouveaux. En elle, par
elle et pour elle tout honneur et toute gloire
pour les siècles des siècles. Amen.
Dimanche, 28 octobre prochain, il y a messe
tridentine commémorative en l'honneur de
Raymond Barbeau, fondateur de l'Alliance
Laurentienne. Cette messe a lieu dans mon église
paroissiale, Saint Irénée sur la rue Atwater,
coin Delisle, métro Lionel Groulx. Cette messe
a lieu à 14hrs et je serai un des chantres.
J'ai connu Raymond Barbeau au Plateau entre
1946 et 1949. Nous y avons fait nos premières
armes dans l'armée avec les cadets. J'ai
participé à la Fondation de l'Alliance Lauren-
tienne et Barbeau m'a demandé de rester dans
l'armée afin de m'instruire et d'instruire, ce
que j'ai fait.
Toute cette histoire n'a rien de réel et j'ai
tort de l'écrire alors que la vérité toute
entière
est sortie d'Andrée Ferretti.
Gros bisou
René Marcel Sauvé.
Archives de Vigile Répondre
17 octobre 2007Quelle imagination, monsieur Sauvé.
Dommage que vous n'aimiez pas la littérature.
Moi qui l'aime et la pratique, j'ai écrit quelques textes moins fabuleux que celui que vous signez ici. Je vous invite à lire deux de ceux-ci: le premier se réfère à notre histoire nationale, le second, à mon expérience réelle (non inventée comme la vôtre) de la Loi des mesures de guerre.
1) "De Londres à Ottawa, le terrorisme d'État dans l'histoire du Québec, in L'Action nationale, vol. 90, no.8, octobre 2000, pp.67-79 Ce texte paraît également sur quelques sites Internet.
2) "Octobre de lumière, in LA VIE PARTISANE, Montréal, L'Hexagone, 1990; réédité dans Typo, 2004. Ce texte paraît également sur quelques sites internet.
Andrée Ferretti.
P.S. Comme vous voudrez me foudroyer, je vous informe généreusement que la nature de vos armes ne sauraient m'atteindre.