Que le débat continue!

Tribune libre 2008

Puisque ce débat est commencé, aussi bien le continuer.
Une question d’unité
Luc Archambault écrit :
« […] l’imminence est un facteur important de mobilisation des
procrastinateurs et des non-engagés. Ce qui suscite l’adhésion et la
mobilisation d’un plus grand nombre.
»
Tout d’abord, ce qui mobilise les procrastinateurs c’est la dernière
minute ; ils n’agissent que quand l’ombre du trop tard se pointe. Quant au
plus grand nombre, aux non-engagés, ils n’adhèrent pas, ils ne se
mobilisent pas, ils votent et c’est tout. Toutefois, puisqu’il est question
de vote, le comportement de ces électeurs est simple et je l’ai expliqué :
c’et un client. Il consomme des idées qui vont l’influencer concrètement
dans sa vie ou qui lui suscite un sentiment quelconque. Ainsi, bien qu’il
ne se mobilise pas, le moment venu de faire un choix, il fera le meilleur
(à son sens) qu’on lui offrira. L’imminence se porte donc sur le choix ;
c’est le choix qui est l’imminence pour l’électeur. Toutefois, le client
choisit l’idée qu’on lui propose. Pour que le client choisisse
l’indépendance, il faut la lui proposer.
Ainsi, un parti comme le Parti Indépendantiste va recevoir le vote
d’électeurs qui choisissent l’indépendance, parce que c’est ce que le PI
propose. Malheureusement, dans notre soi-disant démocratie, le PI n’a pas
droit à toute l’attention médiatique offerte aux autres partis et est
présentement condamné à être très peu connu et par le fait même d’avoir
moins de moyens de se faire connaître. Le choix qu’offre le PI est donc en
général méconnu des électeurs. De ceci en découle que QS reçoit le vote
d’une bonne partie des indépendantistes de gauche désillusionnés du PQ,
qui, lui, offre une plate-forme de gouvernance provinciale et recevra un
vote en fonction de cette plate-forme… et des souverainistes qui votent par
dépit ou demeurent dans l’illusion que le PQ offre l’indépendance.
« […] des personnes comme vous qui élaborent des plans de reports, sous
de faux prétextes de reports […] Qui en l’occurrence se trouvent à être de
faux raccourcis, voire des impasses. […] Votre réponse à cette question est
claire. Vous optez pour le report. […]
»
Combien de fois dois-je répéter que tant que l’unité ne sera pas faite il
y aura report et que le prétexte de rapidité n’est pas le mien. Ce que je
dis c’est qu’il faut parler d’indépendance. Je crois que c’est assez clair.
Si le PQ ne le fait pas, un autre parti doit le faire. Continuer à ne pas
parler d’indépendance c’est plonger dans le report perpétuel.
« Ce n’est pas l’un [contre Charest] OU l’autre [pour l’indépendance],
comme vous tentez de nous le faire croire, ou comme vous tentez de vous le
faire croire à vous même, mais c’est bel et bien l’un ET l’autre.
»
Ce serait l’un et l’autre si le PQ menait les deux combats. Or, il n’en
mène qu’un et c’est celui de battre Jean Charest.
« […] refusant le combat contre les canadianisateurs, vous reportez aux
calendes grecques la tenue de tel combat [pour l’indépendance] […]
»
Totalement faux. Ici vous assumez carrément que ces deux combats sont
indissociables, que l’un ne va pas sans l’autre. Or, bien que la promotion
de l’indépendance se fasse sur le dos de Jean Charest, ce dernier étant
fédéraliste, la propagande contre les libéraux sur la base de leur
plate-forme provinciale et de leur bilan sur la santé ne sert
essentiellement à rien dans notre combat pour l’indépendance. Autrement
dit, ne pas parler d’indépendance en attaquant Charest c’est jouer le jeu
provincialiste de ce dernier et le combat n’en est plus un contre des
canadianisateurs, mais contre un homme et sa plate-forme tout aussi
provinciale que celle du PQ. À l’inverse, on ne peut que sortir gagnant à
faire activement la promotion de l’indépendance.
« Il est question ici de sous-estimer l’ampleur de ces dommages, comme si
la situation actuelle était tolérable, comme si on ne perdait rien à
assurer la pérennité du statut quo […]
»
À vous lire on croirait que le PQ va réaliser l’indépendance une fois au
pouvoir. Malheureusement, la réalité c’est que même avec le PQ au pouvoir
le statut quo va demeurer. Les dommages, comme vous dites, seront causés
par le refus du PQ de fournir une base solide à l’unité de notre mouvement,
soit l’indépendance, et sa prise de pouvoir ne changera rien, pas même son
intention de former une coalition, justement parce qu’il n’en a pas besoin
pour prendre le pouvoir. Autrement dit, tant que l’unité ne sera pas faite,
les dommages sont inévitables. De plus, vous avez le choix : l’enveloppe ou
l’oeuf ? L’enveloppe contient 4 ans de Jean Charest. L’œuf en contient
invariablement plus. Pourquoi ? Vous l’avez dit vous-même : pour cette
élection il est trop tard. Pour le reste, en laissant le PQ garder
l’indépendance sous silence, l’option reculera et lorsque sera venu le
temps du référendum (qui n’arrivera jamais de toute façon vu que l’option
ne peut pas progresser sans qu’on en vente les mérites) nous le perdrons
encore que ce soit par la fraude utilisée 1995 ou parce que nous ne
récolterons plus suffisamment d’appuis.
« Une organisation capable d’être un grand parti de rassemblement
malléable.
»
Ici vous faites une grave erreur : tous les efforts mis de l’avant pour
changer ce parti n’ont servi strictement à rien. C’est une évidence.
« C’est votre opinion. En fait c’est un souhait. Vous souhaitez que ce
soit le cas.
»
Au contraire, si vous saviez à quel point je souhaite me tromper. Si vous
saviez à quel point je souhaite que ce parti reprenne concrètement notre
combat pour l’indépendance et qu’il nous mène à bon port. Ce que je fais,
ce n’est pas un souhait, c’est un constat que j’espère, au plus profond de
mes sentiments, erroné, mais qui est renforcé par d’innombrables preuves
dont le nombre ne cesse d’augmenter. Pourquoi croyez-vous que je m’acharne
à écrire que, si le PQ reprenait le combat, l’unité se porterait mieux ?
Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir, mais le constat reste.
Parizeau demeure, mais je me poserais question du pourquoi si sa femme
n’était pas députée.
Vous vous contentez de m’attribuer le dessein sinistre d’espérer avoir à
recommencer à zéro. Vous n’êtes pas le seul indépendantiste sincère ici
vous savez, M. Archambault.
- Antonis Labbé
À lire : [Ce qu’apporte le Parti
Indépendantiste->http://www.vigile.net/Ce-qu-apporte-le-Parti] par Grégory
Vézeau
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13 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    2 décembre 2008

    @ M. Archambault
    « Quand vous dites qu’elle n’en parle pas, et qu’elle en parle, vous dites qu’elle n’en parle pas comme vous voulez. Vous admettez donc qu’elle en parle après avoir affirmé le contraire. »
    J’assume simplement qu’en parler comme elle en parle et à la fréquence qu’elle en parle revient à ne pas en parler du tout. Cela se perd dans l’espace politique, surtout qu’aucun engagement de sa plate-forme n’a trait à l’indépendance, sauf une souveraineté culturelle défendue par des fédéralistes. En ce qui concerne le « comme vous voulez », je me situe au niveau de l’effectivité du discours ; le sien en est un sur un certain rêve, un souhait. Rien de concret. Certainement cela ne fait pas mon affaire, mais s’il y avait unité derrière le PQ de la part des indépendantistes je ne dirais rien.
    « Vous admettez que vous abondez dans la division en la justifiant par le fait qu’il y a déjà dispersion. Il s’agit là d’un sophisme de la double faute. »
    Votre interprétation vient fausser la donne M. Archambault.
    J’insiste sur le fait que le PQ n’a pas l’indépendance come priorité numéro un, malgré qu’elle demeure son objectif numéro un, objectif qui n’est de toute évidence pas pressant et si important vu qu’il en parle à peine et n’offre rien de concret. L’indépendance étant le ciment entre les indépendantistes, en découle un problème de dispersion observable et observé, tout autant au niveau du vote que du militantisme. Mon discours se fonde sur la nécessité de mettre l’indépendance au centre des priorités du parti à utiliser pour notre combat afin d’y instaurer l’unité. Vous prenez le PI pour responsable du problème d’unité; je prends le PQ pour responsable, vu qu’il refuse de faire une promotion active de l’indépendance et refuse donc par extension de faire l’unité. Cette stratégie de mettre l’indépendance à l’écart a déjà`été utilisée et n’a jamais fonctionnée. Un simple calcul suffit pour réaliser que la probabilité que cela donne quelque chose est de 0. Vous interprétez que je fais la promotion d’une division de nos forces ; je peux vous en accuser pareillement, soit mettre le blâme sur vous. Une division est créée par deux parties ou plus, ne l’oubliez pas. Vous tentez de justifier votre part de la division par la notoriété du PQ et sa stratégie, sa « procédure», qui selon vous serait la bonne. Cette justification n’est pas valable en soi, pas plus que de justifier la division par la présence de dispersion.
    Maintenant, dans le concret, le véritable problème est la dispersion, pour la simple et bonne raison que ce n’est pas la division qui a causé le problème d’unité au PQ. Certes, la division l’amplifie, mais elle n’en est pas responsable à la source.
    Par ailleurs, dois-je vous rappeler l’existence de partis comme le Parti République du Québec, qui offre une autre marche à suivre, et que QS offre lui aussi une autre marche à suivre. Il y a donc aussi division en dehors du PI. La division est un résultat direct de la dispersion : il s’agit de dispersion structurée, en ce sens que des éléments dispersés se sont réunis pour créer une ou des nouvelles formations. Dans cette perspective il est difficile de ne pas tenir le PQ responsable de la division.
    « Celle de contribuer à favoriser le contraire et de la division et de la dispersion. Soit, pour l’heure, faire l’Union dans le PQ. »
    La seule manière de travailler au contraire de la dispersion est de remettre la question nationale au centre des débats. Il ne suffit pas d’appeler à l’unité.
    D'ailleurs, il est naturel que les convictions l’emportent sur un simple appel à l’unité, surtout quand il est fondé sur une base comme le vote stratégique.

    Or, qu’on le veuille ou non, le PQ travaille à la dispersion en mettant l’indépendance à l’écart.
    - Antonis Labbé

  • Archives de Vigile Répondre

    1 décembre 2008

    @ Antonis Labbé
    Vous dites en me citant :
    « « […] elle parle de réaliser la souveraineté, […] Elle en a parlé à plusieurs reprises. »
    Quand elle parle de souveraineté, elle en parle de façon abstraite dans un avenir abstrait, comme un rêve, un souhait, pas de prendre le pouvoir actuellement pour la réaliser de telle manière. »

    Quand vous dites qu’elle n’en parle pas, et qu’elle en parle, vous dites qu’elle n’en parle pas comme vous voulez. Vous admettez donc qu’elle en parle après avoir affirmé le contraire. Comme si votre façon d’en parler n’était pas abstraite... comme si le report engendré par le PI, le temps qu’il prendra à s’imposer comme parti de gouvernement, ne rendait pas abstrait cet avenir, cet avènement. Comme si n’était pas de l’ordre du rêve le fait de maintenant devoir attendre que le PI devienne ce parti de gouvernement que vous souhaitez. Pour accuser le PQ de reporter l’avènement de la souveraineté de l’État du Québec, l’accuser d’en faire une abstraction, un rêve, pour prôner sa dissolution, il faut disposer d’une solution qui n’abonde pas dans ce qui lui est reproché. Or, le PI n’a pour l’heure pas fait la preuve qu’il peut sans délais obtenir plus rapidement ce que le PQ est supposé ne pas pouvoir obtenir rapidement.
    Vous admettez que vous abondez dans la division en la justifiant par le fait qu’il y a déjà dispersion. Il s'agit là d'un sophisme de la double faute.
    Comme si le fait d’exagérer homéopathiquement un problème pouvait être la seule solution. Il y a une autre solution. Celle de contribuer à favoriser le contraire et de la division et de la dispersion. Soit, pour l’heure, faire l’Union dans le PQ. Pour cela, il faut intégrer le fait que report pour report, celui supposé du PQ ne justifie pas qu’il faille délaisser le PQ. Il faut l’appuyer, lui donner des raisons de pousser la souveraineté, parce qu’elle est appuyée, elle est discutée, souhaitée. Plus les appuis seront forts, déterminés, concentrés, plus le PQ aura les moyens qu’il faut pour faire avancer, pour faire passer le projet de projet à réalité. L’apport de tous les souverainistes est nécessaire. La division n’est pas une avenue. Jamais.
    L’unité souverainiste doit se faire, dans le PQ, qui peut le mieux permettre que les canadianisateurs passent leur chemin. Le pire serait de voir des députés du PLQ élus par la division du vote souverainiste. Une analyse fine des intentions de vote dans les comtés chauds pourrait à quelques jours du vote, soit dans 4 jours... il reste peu de temps pour le faire, permettre de lancer des mots d’ordre de rabattement du vote en faveur d’un parti souverainiste le mieux placé pour renverser les canadianisateurs dans chaque comté chaud. C’est un pari risqué.
    Si cela n’advient pas, si n’est pas organisé telle Union souverainiste d’ici le 5 décembre. Le plus sûr moyen de battre les canadianisateurs est de finalement voter en masse, sans abstention, pour la Parti québécois de Pauline Marois, partout au Québec.

  • Archives de Vigile Répondre

    30 novembre 2008

    @ M. Luc Archambault
    Vous écriviez:
    « […] elle parle de prendre la pouvoir pour réaliser la souveraineté. »
    Puis, après que j'aie réfuté cette affirmation, vous écrivez:
    « […] elle parle de réaliser la souveraineté, […] Elle en a parlé à plusieurs reprises. »
    Quand elle parle de souveraineté, elle en parle de façon abstraite dans un avenir abstrait, comme un rêve, un souhait, pas de prendre le pouvoir actuellement pour la réaliser de telle manière.
    « Vous ne pouvez niez que le PI divise les forces souverainistes. »
    Je ne le nie pas, j'en atténue le dramatisme par rapport à l'unique responsabilité que vous attribuez au PI. Vous dites qu'il y avait dispersion et maintenant il y a division. Eh bien en somme cela revient à la même chose. Même sans le PI, le PQ continuerait d'avoir de sérieux problèmes d'unité, comme avant le PI et pendant le PI.
    « « Compromis » ? Quel compromis, parler moins de souveraineté ? »
    Ici cela serait sous les conditions du PQ. Quand je parles de compromis, c'est au niveau de la stratégie d'accession à l'indépendance et au niveau des différents idéologiques. Mettre l'indépendance au centre des priorité d'une coalition va de soi, ce ne serait pas un caprice du PI, pour la simple et bonne raison que la coalition aura été formée pour l'indépendance. Sinon, la coalition n'aurait aucun sens.
    « […] vous ne divisez pas les souverainistes puisqu’ils n’ont qu’à joindre les rangs du PI. »
    Non, c'est parce qu'il y a division présentement qu'ils doivent joindre le PI. Reste que mon option privilégiée demeure la coalition.
    « […] comment faire l’unité des forces souverainistes dans le PQ ou une large coalition […] »
    L'unité des indépendantistes se fera naturellement autour du projet d'indépendance, pas autour d'une plate-forme provinciale. C'est la logique même.
    « […] l’unité des forces souverainistes dans le PQ ou une large coalition, dès cette élection... afin qu’au bout du compte, les canadianisateurs passent. »
    J'aimerais que vous clarifiez cette phrase, parce que j'ai l'impression que vous assumez que si l'unité est faite au sein du PQ ou d'une coalition avant le 8, Charest prendra le pouvoir quand même.
    - Antonis Labbé

  • Archives de Vigile Répondre

    29 novembre 2008

    @ Antonis Labbé
    Vous dites que ma citation ne s'adressait pas à Pauline Marois, voici le paragraphe complet :
    « Quant aux électeurs, on ne leur parle pratiquement plus d’indépendance et de pays. De plus en plus confrontés à de la petite politicaillerie insignifiante, dont le meilleur exemple est probablement la campagne électorale actuelle et définitivement le débat des chefs, ils se désintéressent de la politique et des politiciens, dont les promesses se résument à être moins pire que l’autre. On passe à autre chose. Le taux de participation descend. Et en bout de ligne ce sont les politiciens d’intérêt qui en tirent profit. »
    Une question d’unité.
    Je ne crois pas que cette phrase s’adresse aux libéraux, dans le contexte de vos accusations contre madame Marois, dans le contexte de votre phrase, dans ce que vous convoquez, le débat des chefs dans la campagne électorale actuelle, vous dites bien que Madame Marois comme les autres est une politicienne « d’intérêt »... Maintenant, si vous dites que Madame Marois n’est pas une politicienne d’intérêt, ça m’intéresse. Pourriez-vous développer...
    Vous dites encore :
    « « […] quand elle parle de prendre la pouvoir pour réaliser la souveraineté. »
    Quand est-ce qu’elle a parlé de prendre le pouvoir pour réaliser la souveraineté ? Il est question de battre Charest et au mieux d’une plate-forme provincialiste.
    »

    C’est bien ce que je dis... vous dites qu’elle n’est pas sincère quand elle parle de réaliser la souveraineté, car elle en parle. Elle en a parlé à plusieurs reprises. Les documents du PQ en parlent, cela en dépit du fait que vous le niez, ou que ce discours n’est pas suffisant à votre avis.
    « C’est le PQ qui est lui-même responsable de cette division et il peut la régler en parlant d’indépendance. » nous dites-vous.
    Vous ne pouvez niez que le PI divise les forces souverainistes. Surtout pas avec des arguments sophistiques qui sont ici les vôtres. Que le PQ soit responsable de la division ne peut nier la division qui se cristallise dans le PI. Le fait que QS déjà a divisé les forces souverainistes, ne peut tout autant nier la division qu'engendre le PI, ni excuser le PI d’abonder. Vous faites un sophisme de la double faute ( Wikipédia ) en tentant de justifier la division qui vous est reprochée en arguant qu’elle est par ailleurs provoquée par d’autres causes. Ce n'est pas admissible au point de vue de la logique autre que sophistique. Il y avait unité ( relative bien sûr ) et maintenant le PI abonde dans la division politique, ce qui est autre chose que la dispersion sans cadre précis. C'est du reste bien là le but du PI, soit d'encadrer une dispersion pour la canaliser dans un parti politique. Ce qui en soit pourrait être une stratégie utile, comme je l'ai dit, mais pas dans un contexte de « PQ-rentre-dedans », tel que pratiqué par le PI. Contrairement à QS qui n’a jamais attaqué systématiquement le PQ comme le PI le fait... ici, et ailleurs.
    « Nous offrons un choix démocratique aux militants qui ne se reconnaissent plus au PQ. S’il s’y reconnaissaient, il n’y aurait pas de division.
    « […] on est pour l’union à la condition qu’elle se fasse à nos conditions. »
    Complètement faux. Je n’appellerais pas à la tenue d’ÉGIQ et d’une coalition, qui consiste en un compromis, si tel était le cas.
    », nous dites-vous encore.

    « Compromis » ? Quel compromis, parler moins de souveraineté ? C’est ce que fait déjà la PQ d’après vous... Pourquoi diviser les forces souverainistes, alors ?
    « « […] surtout si son seul programme de gouvernement consiste seulement à faire la souveraineté. »
    Informez-vous sur le site au moins. Il y en a des idées, mais notre priorité est l’indépendance.
    » Ajoutez-vous.
    Pourquoi n’en parlez vous pas donc ?
    « Sans le PI, les souverainistes ne sont pas divisés. ». Malgré votre protestation, je persiste et signe et précise ma pensée. Ils ne le sont pas en tant que deux partis politiques historiquement fondés en ayant la souveraineté comme principal programme politique. En tant que deux partis divisant les souverainistes maintenant rassemblés dans deux partis essentiellement souverainistes à large spectre. Avant le PI, il y avait dispersion. Maintenant il y a division. Division sur les stratégies, divisions sur les constats, division sur la marche à suivre, ( élection référendaire VS Référendum ), etc. Sans le PI, certes il y a plus ou moins grande dispersion, mais avec le PI il y a division politique qui s’incarne dans la querelle et l’affrontement ouvert, organisé, systématique qui structure une fracture dans la stratégie, la procédure... Division à n'en plus finir à la clé. L'unité ce n'est pas ça...
    QS est souverainiste, mais pas au début et il est principalement de gauche. Ce qui ne change rien du reste à ce qui précède. Sans le PI, et au contraire, avec les souverainistes militants du PI appuyant le PQ, au lieu de diviser les souverainistes, le PQ ne serait pas sans cesse à affronter les assauts des PIistes, comme on peut le constater ici. Du reste, que les souverainistes se trouvent dans le PLQ, maintenant dans QS et en tant qu’abstentionniste, ne change rien au fait que le PI en profite pour abonder dans la division, pour la structurer, l’incarner dans un programme, dans un parti. Je ne comprends pas pourquoi vous insistez pour nier ce fait. C’est une évidence. Et, vous comptez sur cette division pour obtenir des votes, afin de supplanter le PQ. Ce pourquoi vous l’attaquez, ce pourquoi vous discuter avec moi qui le défend, pour avoir ou sembler avoir le dessus et prouver que... vous ne divisez pas les souverainistes puisqu’ils n’ont qu’à joindre les rangs du PI. Cela s’appelle un sophisme...
    « Aussi ai-je demandé à la direction du PI de ralentir sur le PQ-bashing. » répondez-vous à M. Ouhgo...
    Nous sommes d’accord donc... Le PQ-Rentre-dedans finit par se retourner contre le PI, Contre les souverainistes donc. Contre l’unité souverainiste. Aussi vous voulez comme moi que cela cesse. Reste à trouver comment faire l'unité des forces souverainistes dans le PQ ou une large coalition, dès cette élection... afin qu'au bout du compte, les canadianisateurs passent.
    Vivement que vous nous parliez maintenant de souveraineté et d’indépendance, que vous nous parliez de battre les canadianisateurs qui nous empêchent de la faire, que vous nous parliez en appui aux forces souverainistes qui se rassemblent dans le PQ, dans QS, qui sont dispersées dans l’abstentionnisme, dans l’ADQ voire le PLQ.

  • Archives de Vigile Répondre

    29 novembre 2008

    Luc Archambault écrit:
    « « Et en bout de ligne ce sont les politiciens d’intérêt qui en tirent profit. » nous dites-vous. Ainsi madame Marois ne serait pas sincère en parlant de la souveraineté. »
    Cette phrase s'adressait aux libéraux.
    « […] quand elle parle de prendre la pouvoir pour réaliser la souveraineté. »
    Quand est-ce qu'elle a parlé de prendre le pouvoir pour réaliser la souveraineté? Il est question de battre Charest et au mieux d'une plate-forme provincialiste.
    « Il est question de diviser les souverainistes […] »
    Je ne cesses d'appeler à l'unité et vous continuez avec votre rhétorique. C'est le PQ qui est lui-même responsable de cette division et il peut la régler en parlant d'indépendance. Les militants du PI réintégreront alors le bâteau. C'est simple.
    « […] ne permet d’affirmer que telle promotion aura pour effet de produire des gains électoraux permettant de prendre le pouvoir. »
    Ce n'est pas ce que j'affirme; j'affirme plutôt que la division du vote cesserait parce que c'est l'indépendance qui nous réunirait au sein d'un même parti. Aussi, si nous croyons réellement que la population souhaite un pays, ce que je crois personnellement, cette promotion rendra sa crédibilité à l'option et nous ferons des gains. Sinon, inutile de promouvoir une option dont la population ne veut pas et ne voudra pas, n'est-ce pas.
    « […]privé le peuple souverain du Québec de forces vives utiles au combat mené par les souverainistes, fédérés dans le Parti québécois. »
    Nous ne forçons personne. Nous offrons un choix démocratique aux militants qui ne se reconnaissent plus au PQ. S'il s'y reconnaissaient, il n'y aurait pas de division.
    « […] on est pour l’union à la condition qu’elle se fasse à nos conditions. »
    Complètement faux. Je n'appellerais pas à la tenue d'ÉGIQ et d'une coalition, qui consiste en un compromis, si tel était le cas.
    « […] surtout si son seul programme de gouvernement consiste seulement à faire la souveraineté. »
    Informez-vous sur le site au moins. Il y en a des idées, mais notre priorité est l'indépendance.
    « Le PQ ne fait pas le plein d’appui des indépendantistes, le PI le fera […] »
    Si vous admettez un tel constat c'est que vous admettez la présence d'un vide politique. Il n'en tient qu'au PQ de le remplir à nouveau. Lire Que faire du Parti Québécois, par Denis Monière
    « Sans le PI, les souverainistes ne sont pas divisés. »
    Vous oubliez QS, les quelques 30% d'adéquistes souverainistes, les quelques 10% de libéraux souverainistes et les abstentionnistes. Tant qu'à voter pour une gouvernance provinciale, ce sont les idéologes qui l'emportent. La division existait bien avant la fondation PI.
    « C’est bel et bien ce que vous voulez. »
    Et maintenant vous vous faites juge d'intention. Je suis un indépendantiste sincère et convaincus et j'ai de loin dépassé le nombre de personnes à convaincre de la nécessité de l'indépendance que Parizeau proposait lors du dernier référendum, ce qui ne m'empêche d'ailleurs pas de continuer.
    « Opportunisme ! »
    Opportunisme envers quoi? Nous ne faisons pas un seul sous au travers de ce parti. Nous y investissons du temps à parler d'indépendance aux électeurs.
    « Vous en êtes réduit à blâmer le fait que le PI n’a pas pris le temps de se constituer en masse critique capable d’être une force d’attraction capable d’être à la hauteur de ses prétentions. »
    Nous n'avons pratiquement pas de couverture médiatique et nous n'avons que deux candidats bien connus dans leurs circonscription respective. À cela s'ajoute le fait que nous n'avons même pas encore fêté notre premier anniversaire de fondation. Je sais que le PI n'est pas prêt et nous n'avons qu'une vingtaine de candidats, mais il faut bien commencer quelque part. Aussi, comparer le PI au PQ de 1970, alors que le PQ était l'unique parti offrant la souveraineté, extension même de la révolution tranquille, tout ça pour justifier un échec du PI, c'est gros.
    De plus, dire souhaiter que le PI arrête de discréditer le PQ comme indépendantiste (il peut très bien demeuré un parti idéologique) pour se concentrer sur la promotion de l'indépendance, cela revient à souhaiter conserver la division. Il nous faut un seul parti, voire une coalition, pas deux partis se disant indépendantistes.
    « […] la défense et l’illustration du bien-fondé et de l’utilité de la fondation de l’État souverain du peuple souverain du Québec. »
    Lorsque je fais du porte-à-porte, je ne prend pas la peine de mentionner le PQ, je ne veux pas le mentionné en premier; c'est quand on m'en parle que j'en parle. Vous ne me croirai peut-être pas dans votre effort pour me diaboliser, mais c'est la réalité.
    ______________________
    Ouhgo écrit:
    « Plus que jamais, Marois pourra vous convaincre puisqu’elle est « loadée comme un gun ». »
    Je veux bien, mais qu'est-ce qui explique que sur le terrain, militants et électeurs indépendantistes ne se reconnaissent plus au PQ? Ce n'est pas pour rien que je parles de promotion active. Il ne faut pas attendre l'électeur-consommateur ou le militant affairé pour qu'il vienne chercher un argumentaire dont il ignore l'existence. Aussi, aucun engagement ne lie le PQ avec cet argumentaire en ce qui a trait à une éventuelle promotion active de la part du PQ. Pour que le PQ recréée l'union, il lui faut redevenir concrètement crédible et conséquent en tant que souverainiste. Pour ce faire, il ne suffit pas d'écrire un argumentaire qui remplace un programme voté démocratiquement, puis de le mettre sur le site en se contentant de dire: il y a un argumentaire voyez. Le PQ fait plus d'effort à promouvoir que l'autre est pire que lui sur la tribune publique; ce n'est pas comme ça qu'on mobilise et qu'on redonne de l'intérêt envers la souveraineté et la politique en général. Aussi ai-je demandé à la direction du PI de ralentir sur le PQ-bashing. Je fais ce que je peux de mon côté.
    _________________________
    À lire: Le devoir de cohérence, par Denis Monière
    _________________________
    - Antonis Labbé

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    29 novembre 2008

    M. Labbé,
    Si vous avez cru que je blaguais, je le dois peut-être à l’expression plate-forme que j’utilisais alors que j’avais en tête l’argumentaire pour la souveraineté nov.’08 , qui est encore perfectible mais qui annonce sans équivoque le chemin pavé vers le pays. Comme je le donnais à M. Chassé, j’inclus l’adresse :
    http://www.pq.org/IMG/pdf/PQ-Argumentaire_2008-2.pdf
    Je n’ai évidemment pas la patience de Monsieur Luc pour argumenter avec les professionnels de la parole d’évangile du fédéralisme forcé. Je ne peux que vous recommander sa lecture minutieuse, en particulier lorsqu’il site ma trouvaille inspirée de la chanson de Éric Lapointe : Plus que jamais, Marois pourra vous convaincre puisqu’elle est « loadée comme un gun ». En passant, exemple de profitable chemin de Damas de Saint-Paul, je vous recommande la lecture du nouveau Pierre Cloutier.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 novembre 2008

    Suite...
    Vous dites que vous ne faites pas que vouloir détruire le PQ, ni chercher à ravir les appuis l’électorat du PQ. Je veux bien. Moi ce dont je parle, c’est de ce que vous écrivez ici, de ce que vous me dites. Ce dont je discute c’est des arguments que vous me présentez. Et, il s’avère qu’ils ne sont pas différents de la majorité de ceux qui sont invoqués dans les textes soumis ici à notre attention par les supporters du PI. Si le PI a d’autres choses à faire valoir, pourquoi ne le fait-il pas ici ?
    Je suis déçu du PI d’autant plus parce ce que je suis un farouche partisan l’émancipation du peuple souverain du Québec auquel j’appartiens. Ce peuple n’a jamais été consulté pour fonder l’État qu’il désire. Il n’existe pas dans l’État. Je vais respecter le choix du peuple souverain du Québec le jour où il sera appelé à se prononcer sur l’État qu’il désire, le jour où il sera appeler à faire un choix libre et éclairé, hors les menaces de représailles et les chantages commanditaires illégaux. Je suis partisan. Je vais faire valoir auprès de ce peuple souverain le bien-fondé du seul choix qui s’impose, la fondation d’un État souverain du peuple souverain du Québec. Pour ce faire, dans l’État d’enfermement du statut quo canadien, le peuple souverain du Québec doit faire front, front uni. Il doit imposer à ses élites politiques un ajournement des querelles. Ce peuple doit imposer à ses élites la cessation de la division. Ses élites politiques doivent s’unir pour cesser de vouloir lui imposer un État unilatéral du Canada qu’il refuse. Un État imposé d’autorité. Ce peuple doit pouvoir choisir librement de fonder l’État qu’il désire. Et, c’est ma conviction profonde, ce peuple souverain désire un État souverain bien à lui. Mais il ne le peut parce qu’une partie de ses élites est achetée par les autorités d’un Canada impérialiste qui tient le Québec, son territoire et sa population, pour sa chose. Depuis que le Bloc québécois a Ottawa a sonné la fin de la récréation, le « french power » a fait long feu, Jean Chrétien, le dernier des mohicans, a du se retirer dans la honte commanditaire, et Stéphane Dion, n’a même pas été une étincelle capable de rallumer un feu éteint depuis longtemps. Les Québécois ont cessé de croire au rêve impérialiste de Trudeau qui nous a un temps fait croire à une fumisterie, le Canada nous appartient. Cela n’a été le cas qu’avant la Conquête, à l’époque ou nous étions partie d’un Empire. Cette résurgence de l’impérialisme dont nous avons été partie, s’est abîmée dans la Conquête et dans la faillite du rêve d’un fou. Le Québec n’y croît plus et est en quête d’un statut qui voit non plus sa grandeur dans la possession du territoire des autres. Le Québec est en quête d’un État pour son seul territoire. Jean Charest un le dernier de cette lignée d’arriviste qui voulait prolonger le rêve du fou. La diagonale qu’il a du prendre le fait s’accrocher à un Québec qui ne le suit plus.
    Après lui, tout devient possible. Son renvoi annonce la fin d’un cycle. La fin du cycle de la division canadianisatrice. Un cycle d’union commence. Cette union doit commencer dans nos rangs. La querelle doit cesser. Cette union doit se faire peut-être à travers plusieurs partis souverainistes, de la gauche à la droite, en passant par le centre. Le PI pourrait jouer un rôle temporaire, surtout si son seul programme de gouvernement consiste seulement à faire la souveraineté. Après la fondation de l’État du peuple souverain du Québec, il n’a plus lieu d’être s’il n’a pas par ailleurs de programme de gouvernement de gauche, de centre ou de droite. Mais ce rôle utile, ne saurait en aucun cas être un facteur de division, de destruction. S’il a un rôle à jouer, cela doit se faire dans l’union, dans l’appui, dans la synergie, dans la complémentarité. Ce n’est pas le cas. Le PI, ce qu’ici je peux en apprendre, est tout le contraire, il ne joue pas un rôle utile, pire qu’inutile, il est nuisible. Il l’est en privant le PQ de forces vives, militantes et mobilisées. Il l’est en prônant une politique de substitution en lieu et place d’une politique et une stratégie de la complémentarité. Le PQ ne fait pas le plein d’appui des indépendantistes, le PI le fera, pour grossir l’appui à la souveraineté de l’État déjà donné au PQ. Ce n’est pas le cas. Le PI fait du « PQ-rentre-dedans », fait du maraudage. Le PI gruge une énergie folle en pure perte et dispersion.
    On le sait, les indépendantistes sont déçus du PQ... Pi après... ? Qu’est-ce qui se passe ? Quoi d’autre ? À part donner à Jean Charest l’occasion de faire durer l’enfermement canadianisateur ?
    Vous dites :
    « Vous ne semblez pas tout à fait saisir que la division de ces forces est un symptôme de l’attitude du PQ, »
    La division des forces souverainistes n’est pas la dispersion de ses forces. Sans le PI, les souverainistes ne sont pas divisés. Ils sont unis dans le PQ, qui peut, plus ou moins, obtenir l’appui des souverainistes. Avec le PI, c’est la division. Les souverainistes sont sollicités par deux partis souverainistes qui se disputent leurs adhésions. C’est un comble ! Comme si le PI ne se fondait pas ici comme le spécialiste du rentre-dedans contre le PQ ? Soyons sérieux ! Et, quand bien même. Vous ne faites que donner des raisons pour justifier la division. Il s’agit bien donc de division. Assumez, cessez de vous défiler. C’est bel et bien ce que vous voulez. Former un parti pour remplacer le PQ qui vous a déçu. Ce qui pourrait à la rigueur se défendre, mais pas dans la situation actuelle. Certainement pas dans la situation actuelle de précipitation. L’aveuglement aura emporté toute autre considération. Face à son impréparation, le PI aurait dû retourner auprès de ses membres comme le voulait VLB. Il aurait dû dans cette absence, s’abstenir de concurrencer le PQ dans ces élections prématurées. Son échec sera difficile à surmonter. Alors qu’un peu de sérieux lui aurait permis d’attendre pour se consolider et foncer non pas dans l’improvisation mais au moment où il pourrait plus qu’une nuisance, mais une véritable force. Opportunisme ! Et, comment ! Et, vous vous permettez de fonder ce parti sur des accusations d’opportunisme à propos du PQ ! Tout cela discrédite un Parti indépendantiste qui aurait pu jouer un rôle utile. En lieu et place, on a droit à une surenchère pathétique ! Dommage ! Je suis déçu. Le souverainiste partisan de l’indépendance est déçu.
    Mais je ne désespère pas pour autant. Cela fait partie de l’apprentissage de ce peuple en marche. Le peuple souverain du Québec saura discriminer l’ivraie du bon grain, la maturité de l’immaturité. Si un Parti indépendantiste doit survivre à ces élections, il saura apprendre à se gouverner selon la volonté du peuple souverain du Québec et trouver comment participer à sa libération dans l’union, dans le rassemblement, dans la synergie de nos forces souverainiste et non plus dans la querelle et la dispute.
    Vous dites encore à propos de votre action positive en tant que candidat qui veut ravir des votes au PQ :
    « Si cela ne se traduit pas en votes, ce sera la force d’attraction des gros partis qui en sera responsable. »
    Voilà bien illustré la faillite de la démarche du PI. Vous en êtes réduit à blâmer le fait que le PI n’a pas pris le temps de se constituer en masse critique capable d’être une force d’attraction capable d’être à la hauteur de ses prétentions. Si le PQ naissant a pu avoir du succès, soit 23% des voix en réussissant à faire élire 7 députés. ( Wikipédia ), dès sa première participation à des élections générale en 1970, c’est qu’il avait pris deux ans à s’y préparer, c’est qu’il comptait sur une personnalité de grande notoriété et crédibilité. On est loin du compte. Pire, on n’a pas tenu compte de l’avis de la seule personnalité qu’elle comptait dans ses rangs, VLB.... Pathétique. D’autant pour toutes celles et ceux qui comme vous, y investissent une énergie considérable, cela dans les pires conditions qui soient, celles de la division. Division des forces souverainistes, doublée d’une division à l’intérieur même de cette division. Pathétique.
    L'Union souverainiste avec un PI crédible
    Sa seule voie crédible et possible pour le PI, et il est toujours temps de le faire, me semble être la rupture d’avec la politique et la stratégie de la division. Une manière de le manifester est de cesser le PQ-rentre-dedans auquel on nous a habitué, c’est de faire ici et partout, campagne sur un autre thème, à savoir, celui qui est selon vos dires la raison d’être du PI, soit, la défense et l’illustration du bien-fondé et de l’utilité de la fondation de l’État souverain du peuple souverain du Québec. Cela, couplée à la promesse de ne pas contribuer à faire élire dans les comtés chauds, les candidats canadianisateurs du PLQ, il suffirait de vous engager à appeler à voter PQ ou QS dans ces comtés, selon que l’un ou l’autre de ces partis est susceptible d’être battu par nos adversaires canadianisateurs. Étant donné que vous allez m’écrire pour refuser telle proposition, j’en appelle à l’électorat souverainiste, pour qu’il se gouverne en conséquence.
    Vous auriez cependant le mérite en acceptant, de faire en sorte que l’Histoire retienne de cette première lancé dans l’improvisation, autre chose que le fait d’avoir contribuer à l’effondrement de la cause du peuple souverain du Québec pour quelques milliers de vote que votre action aurait détourné des urnes appropriées pour renverser le gouvernement démissionnaire de Jean Charest, parce qu’ils auraient échappé au PQ faute d’avoir pu obtenir votre appui, d’avoir pu grâce à lui, pourfendre l’abstentionnisme paresseux ou négligent, faute d’enthousiasme. Celui qui vous caractérise et qui pourrait tant contribuer dans l’union à la libération du peuple souverain du Québec dont le destin nous est si cher.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 novembre 2008

    @ M. Antonis Labbé
    Voici les citations à l'appui de mes dires... que vous appelez de vos voeux.
    « Et en bout de ligne ce sont les politiciens d’intérêt qui en tirent profit. » nous dites-vous. Ainsi madame Marois ne serait pas sincère en parlant de la souveraineté et de l’objectif qu’elle endosse... elle ne voudrait que le pouvoir.
    « ( ... ) l’espoir de voir ce parti changer de cap est disparu après plus de treize ans à attendre, soit depuis le référendum gagné malhonnêtement par le camp fédéraliste et l’abandon subséquent par le PQ du pays à libérer au profit d’éléments de gouvernance provinciale. » Madame Marois encore ici ne serait pas sincère quand elle parle de prendre la pouvoir pour réaliser la souveraineté. Tout ce qu’elle veut c’est une gouvernance provinciale d’après vous. Elle n’est donc pas sincère.
    « Militer aussi sincèrement que ce soi pour le PQ en ce moment en tant qu’indépendantiste ça ne sert à rien. » Même en étant sincère, cette sincérité ne sert à... parce que madame Marois ne serait pas sincère... Elle est une politicienne « d’intérêt qui » tire « profit » de la sincérité des souverainistes, puisque « l’abandon subséquent ( à la défaite référendaire ) par le PQ du pays à libérer, ( après plus de treize ans à attendre ) » ce, « au profit d’éléments de gouvernance provinciale. » Madame Marois n’est pas sincère quand elle se dit souverainiste, quand elle dit qu’elle veut faire la souveraineté de l’État du Québec, parce qu’elle dirige un PQ qui a abandonné le pays.
    « ( ... ) demeurent dans l’illusion que le PQ offre l’indépendance. » Madame Marois n’est pas sincère puisque qu’elle propage l’illusion d’offrir l’indépendance.
    « Aussi, n’est-il pas question de détruire le PQ, il est question de dénoncer son silence. » Là est le problème. Vous ne faites pas que dénoncer un supposé silence, qui n’existe pas en fait, vous avez fondé un parti concurrent qui par cette fausse dénonciation, veut attirer ses membres et son électorat. Ce qui consiste à détruire le PQ.
    Je ne sais pas si vous êtes solidaire des propos du Candidat du PI Michel Lepage qui abonde dans la dénonciation de la sincérité de Madame Marois.
    « Jamais, je ne m’associerai à un mouvement politique faisant passer ses intérêts bassement électoralistes avant toute défense de la langue et la culture du Québec ! »
    M. Lepage, attaque la sincérité de madame Marois, elle ne serait qu’électoraliste, elle dit n’importe quoi pour se faire élire. De plus, de manière tout à fait déplacé, exagérée et abusive elle est considérée ni plus ni moins que comme « la plus dangereuse menace pour la Nation Francophone du Québec ». Ce n'est pas rien. On ne rit plus... Elle menacerait l’intégrité même du peuple du Québec parce qu’elle est ici supposée vouloir l’assimilation et la bilinguisation du Québec, malgré le fait qu’elle affirme au contraire partout vouloir travailler à la survivance de ce peuple et de sa langue et à la fondation de l’État souverain du Québec qu’on espère.
    « Aujourd’hui, je suis convaincu que Pauline Marois représente la plus dangereuse menace pour la Nation Francophone du Québec depuis la conquête de 1760 et l’arrivée de Wolfe sur les Plaines d’Abraham. En immergeant d’autorité vos enfants dans la langue anglaise, Pauline Marois veut faire vivre aux Québécois les multiples tourments que d’autres communautés francophones d’Amérique ont malheureusement déjà endurés dans le passé et endurent encore de nos jours. »
    Lettre aux membres et sympathisants du Parti Québécois
    Michel LEPAGE 28 novembre 2008
    Candidat du Parti Indépendantiste
    Circonscription de Borduas.
    Responsable des sondages sur l’opinion publique pour les Premiers ministres René Lévesque, Pierre-Marc Johnson, Jacques Parizeau, Lucien Bouchard et Bernard Landry.
    Il y a des limites au charriage...
    M. Ouhgo répond bien à ces accusations délirantes.
    « (... ) Mme Marois explique très bien qu’elle enlèvera l’inutile heure hebdomadaire d’enseignement de l’anglais en première année pour former un bloc plus concentré en second cycle du primaire, avant la puberté, là où les chercheurs en la matière établissent le moment idéal pour l’apprentissage d’une langue seconde. Si elle bèche parfois sur les détails d’application, que ce soit pour livrer un cours de géographie ou autre (on lui pardonnera d’avoir une fois joint le mot histoire par lapsus) on sait qu’elle reconnaît le recours aux spécialistes en la matière pour finaliser le projet.
    Ne soyons pas de mauvaise foi. Écoutons ces jours-ci la chef, loadée comme un gun, livrer son message à répétition à la télé, quand le manipulateur professionnel n’est pas là pour japper apès elle : elle est tout à fait cohérente. »
    M. Lepage ajoute,
    « ( ... ) la Souveraineté fut tout simplement renvoyée aux calendes grecques. »
    Faux. Le référendum a cessé d’être obligé dans un premier mandat. L’échéancier a cessé d’être annoncé. Pour ne plus donner des armes aux canadianisateurs en leur dévoilant à l’avance la stratégie souverainiste.
    Ici encore, l’attaque contre le PQ, n’est en rien « parler d’indépendance ». Le message est clair. Il s’agit de pur et simple maraudage. Il est question de diviser les souverainistes, il est question de dévitaliser le PQ, question de lui ravir son électorat. Point final. Double langage du PI donc. D’un côté il dit que le PQ est un repère d’arrivistes provincialistes qui ne veulent pas faire la souveraineté. En affirmant que les vrais indépendantistes l’ont depuis longtemps déserté et qu’il est temps de les réunir et rassembler dans un parti indépendantiste, pour aller chercher, hors le PQ les indépendantistes qui depuis longtemps s’abstiennent de voter... Et de l’autre, faute de combattants, faute d’électorat, on s’affaire à ravir celui du PQ.
    Il est donc question de détruire le PQ pour reconstruire à neuf un nouveau parti indépendantiste à même la « clientèle » du PQ. C’est le Vizir qui veut être « calife à la place du calife ». Pour cela, il n’hésite pas à diviser. Tant que le PI se donne le mandat de rassembler les indépendantistes qui n’ont jamais adhéré au PQ, ou qui l’ont quitté, cela pour ajouter à la mobilisation souverainiste, je n’ai pas de problème. Mais quand il est plutôt question de détruire le PQ pour reconstruire un autre parti, en phagocytant le PQ, il est question de tout autre chose. Il est question d’opportunisme. Il est question de remplacer une équipe par une autre. Il est question de reporter les échéances.
    Manifestement, c’est bien de remplacer le PQ qu’il est question.
    Vous dites encore.
    « Je l’ai mentionné plus haut, le PQ a causé lui-même son problème de démobilisation et il peut le régler s’il le souhaite à condition qu’il fasse la promotion active de l’indépendance. »
    S’il ne fait pas la promotion active de l’indépendance, le PI n’aura de cesse de vouloir détruire le PQ. Or, rien, sauf une prétention non vérifiée, ne permet d’affirmer que telle promotion aura pour effet de produire des gains électoraux permettant de prendre le pouvoir. Il s’agit pour le moment que d’une conviction, d’une supposition. Surtout dans le contexte d’improvisation et de désorganisation actuelle. Le PI n’est pas prêt. Tout ce qu’il fait c’est privé le peuple souverain du Québec de forces vives utiles au combat mené par les souverainistes, fédérés dans le Parti québécois. Abondant dans la stratégie canadianisatrice des libéraux qui tiennent à conserver le pouvoir pour liquider les acquis des souverainistes et priver de peuple du Québec des outils nécessaires à la fondation d’un État fort et articulé. Cela par le dénigrement du politique, le dénigrement des élites, qui ferait de tout parti politique qu’un repère d’opportunistes arrivistes.
    Comme bien d’autres, et s’il est question de déception concernant les organisations politiques, je suis déçu de la qualité de l’argumentation PIiste. On annonçait un produit qui n’a pas été livré. On annonçait qu’on ferait mieux que le PQ la défense et illustration de la souveraineté de l’État souverain du Québec, et on ne livre pas la marchandise. Pire, tout ce qu’on lit ici dans Vigile, est tout le contraire. L’essentiel du contenu est centré sur l’attaque du PQ, l’attaque des souverainistes déçu du PI, l’attaque des souverainistes qui appuient le PQ, parce qu’ils croient que l’heure est à l’union, et non à la division.
    Tout ce qu’on entend, c’est : on est pour l’union à la condition qu’elle se fasse à nos conditions. L’union ce n’est pas ça. L’union ce n’est pas proposer de fonder un autre parti auquel il faudrait adhérer, à quelques semaines d’une élection. L’union consiste à travailler ensemble, dans ce qui est là présentement, pour battre les canadianisateurs, pour prendre le pouvoir et ensuite pour préparer ensemble ce qui permettra au peuple souverain du Québec de fonder l’État qu’il désire. Ce d’autant en temps de crise économique.
    Une suite suit...

  • Archives de Vigile Répondre

    28 novembre 2008

    « […] vous dites qu’il faut en parler, qu’il faut mettre son énergie pour en parler. Or, votre énergie est mise dans ce présent débat non pas sur le fait de parler d’indépendance mais sur le fait de prouver que le PQ n’en parle pas […] »
    Avez-vous-même une idée de ce que fais à part écrire sur Vigile. Pour votre information je suis candidat pour le PI et je fais du porte-à-porte pour justement parler d’indépendance et en vanter les mérites, pour convaincre les électeurs qui m'objectent que même le PQ n'en parle pratiquement plus que ce projet n'est pas dépassé. Je joins la parole aux actes. Et vous savez quoi ? Le message passe et on m’encourage à continuer. Si cela ne se traduit pas en votes, ce sera la force d’attraction des gros partis qui en sera responsable.
    « […] parce que le PQ veut appeler le peuple souverain du Québec à se prononcer sur l’État actuel du Canada qui n’a jamais soumis à l’approbation de se peuple l’Acte qui le constitue […] »
    Vraiment ? Je vous mets au défi de me prouver que le PQ a cette intention de tenir un référendum sur la validité du Canada. Bonne chance.
    « […] priver le peuple souverain du Québec d’une partie non-négligeable de ses forces, peu nombreuses, mais de très grandes qualités. «
    Vous ne semblez pas tout à fait saisir que la division de ces forces est un symptôme de l’attitude du PQ, comme je ne cesse de le répéter. Cette division existait avant même la création du PI. Arrêtez de nous en tenir responsable. Certes, vous pourriez objecter que nous l’entretenons, mais même sans le PI ces forces se dirigeraient vers QS ou ne s’engageraient tout simplement pas dans des partis.
    « […] en prenant position dans chaque dossier pour faire valoir l’utilité de donner au peuple souverain du Québec l’État qu’il désire. »
    Pauline Marois avait l’occasion de le faire au débat des chefs ; elle ne l’a pas fait. Pourquoi une fois au pouvoir ça changerait. Spéculation, certes, mais fondée sur l’histoire du parti et une certaine logique.
    « Si les PIistes comme vous […] »
    Je ne me considère pas comme «PIiste», je me considère comme indépendantiste. Je me fous du parti, c’est un outil jetable, ce qui m’intéresse sont les idées.
    « Vous affirmez que Pauline Marois n’est pas sincère. »
    Veuillez me citer parce que je ne me rappelle pas avoir affirmé ça. C’est sa stratégie que je dénonce.
    « Divisées, comme vous nous invitez à l’être, par le PI […] »
    Non, je vous invite à travailler pour la tenue d’ÉGIQ pour en ressortir unis. J’y travaille moi-même.
    - Antonis Labbé

  • Archives de Vigile Répondre

    27 novembre 2008

    J'ajoute en vous citant :
    « Continuer à ne pas parler d’indépendance c’est plonger dans le report perpétuel. »
    C'est ce que je dis... sous prétexte de report, vous abondez dans le report, que vous avouez. Or, le PQ parle de la souveraineté de l'État, Pauline Marois en parle en affirmant qu'il s'agit de son objectif, elle dit qu'elle est liée à cet objectif, qu'elle l'endosse. Ce qui n'est pas le cas du PLQ, ce qui n'est pas le cas de l'ADQ.
    Votre constat qui veut que le discours du PQ et de Pauline Marois consiste à « ne pas parler d'indépendance » est erroné. Ce constat ne correspond pas à la réalité. Le jour où le PQ renoncera à la souveraineté, on pourra en parler. Le reste est un procès d'intention.
    Vous affirmez que Pauline Marois n'est pas sincère. C'est votre conviction. Mais ce n'est que du domaine de l'interprétation, de la conviction. Cela ne peut s'appuyer sur rien d'autre qu'une supposition d'intention. Dans les faits, le Bloc et le PQ sont considérés comme étant des partis souverainistes. Jean Charest parle de « se libérer des souverainistes » et du souverainisme.
    « Il invite les électeurs à se «libérer» des «menottes» du mouvement souverainiste en lui confiant un mandat fort. »
    La Presse - 2008 11 26 - Tommy Chouinard - « Jean Charest dit avoir les «mains libres» »
    Il table sur le fait que le Parti québécois est souverainiste pour le battre quand Pauline Marois parle de souveraineté. Quand le Bloc n'en parle pas et quand il parle de battre les Conservateurs, les canadianisateurs disent que le Bloc n'est pas utile parce qu'il ne peut faire la souveraineté, cela, pour instiller la division, pour régner dans la division des forces souverainiste, pour faire que les forces souverainistes se divisent.
    Divisées, comme vous nous invitez à l'être, par le PI, ( déjà qu'on l'est par QS ), sous prétexte de parler d'indépendance, nos forces perdent des forces pour battre les canadianisateurs. Cela ne fait que reporter aux calendes grecques l'indépendance. L'unité peut se faire dans le PQ, pour faire avancer la cause du peuple souverain du Québec. La division ne peut que tuer le projet.
    L'unité dans le PQ, avec votre apport pour ces élections, peut battre ceux qui parlent des deux côtés de la bouche en s'adressant aux souverainistes pour les diviser et en s'adressant aux Québécois les diviser et inciter à ne pas appuyer appuient les souverainistes. C'est gros comme une maison. Et vous, vous vous obstinez dans votre conviction...
    Tant pis pour nous, tant mieux pour vous.

  • Archives de Vigile Répondre

    27 novembre 2008

    @ Antonis Labbé
    Que le débat continue ! Vraiment !?
    Je ne vois pas trop comment le débat pourrait se poursuivre. Votre idée est faite. Le PQ ne parle pas d'indépendance, quand il en parle, vous opinez que ce n'est pas suffisant et qu'il n'en parle pas comme vous voulez.
    Par ailleurs, vous dites qu'il faut en parler, qu'il faut mettre son énergie pour en parler. Or, votre énergie est mise dans ce présent débat non pas sur le fait de parler d'indépendance mais sur le fait de prouver que le PQ n'en parle pas, que le PQ n'est pas réformable, que le PQ ne veut que le pouvoir pour le pouvoir et qu'il faut absolument que cela passe par un autre parti politique. Des lieux communs...
    Il n'y a rien à discuter. Il s'agit de convictions profondes différentes. Vous avez les vôtres. J'ai les miennes. J'ai la conviction profonde que le PQ est le bon choix pour le peuple souverain du Québec. Parce qu'il faut battre Jean Charest, parce que le PQ veut appeler le peuple souverain du Québec à se prononcer sur l'État actuel du Canada qui n'a jamais soumis à l'approbation de se peuple l'Acte qui le constitue, le fonde et le gouverne, pour fonder un État du peuple souverain du Québec, fondé nommément par et pour le peuple.
    J'ai la conviction profonde que le fait de parler d'indépendance ne passe pas seulement de la création d'un autre parti, donc, par la division, le report, la réélection de Jean Charest. Créer un autre parti, vous en convenez, ne fait que reporter les échéances, cela, entre autres choses parce que les nouveaux partis ne sont pas partie de l'expace public et médiatique. On peut le déplorer, mais on ne peut en faire abstraction. C'est une donnée de la donne. Ainsi, on peut fonder un parti, susciter des adhésions à travers une réseau alternatif, priver de cet apport le PQ, le priver des plus prosélytes et motivés militants, tout en ne pouvant pas livrer la marchandise, à savoir constituer une alternative capable de rapidement supplanter le PQ. Si cela advient un jour, ce ne sera qu'après des années et des années de querelles, d'efforts perdus, en pure perte, sous la gouverne canadianisatrice du PLQ de Jean Charest. Un drame national qui a des effets dévastateurs, tout ça pour rien, tout ça parce que des gens comme vous pensent faire mieux, alors qu'ils font la pire des choses qui soit, diviser nos forces, priver le peuple souverain du Québec d'une partie non-négligeable de ses forces, peu nombreuses, mais de très grandes qualités.
    J'ai la conviction profonde, que de faire le contraire de ce que vous proposez aurait bien plus de chance de contribuer à la cause du peuple souverain du Québec de manières beaucoup plus efficace en permettant que ces forces les plus combattives, les plus engagées et mobilisées mettent l'épaule à la roue qui tourne, au lieu de s'affairer à se construire à l'écart et dans le report stationnaire, un autre carrosse, plus beau, plus fin, plus ceci ou plus cela, sur la base du maraudage, de la querelle et du dénigrement.
    J'ai la conviction profonde qu'en renversant le gouvernement démissionnaire et canadianisateur de Jean Charest, en mettant au pouvoir le PQ de Pauline Marois, on avance, on gagne, on dispose d'une victoire. En lieu et place d'une défaite pour les souverainistes et d'une victoire pour les canadianisateurs, les souverainistes peuvent à nouveau se mobiliser pour parler à nouveau d'indépendance, pour le faire en appui au PQ revenu au pouvoir, en constituant des dossiers utiles, en les publicisant, en prenant position dans chaque dossier pour faire valoir l'utilité de donner au peuple souverain du Québec l'État qu'il désire.
    Vous, quand on vous dit ça, vous rabattez sur le fait que le PQ ne parle pas d'indépendance... bien qu'il en parle... on tourne en rond.
    Comme si M. Parizeau n'appuyait le PQ que pour donner une job de députée à sa femme. Soyons sérieux ! Comme si M. Parizeau était fait de ce bois qui donnerait son appui au PLQ ou à l'ADQ parce que sa femme décide de porter ces couleurs là ! De quoi peut-on débattre dans ce contexte d'argument là !
    Franchement, je ne vois pas !
    Cela dit, faites comme vous pensez ! Si vous avez besoin d'un autre parti pour vous motiver, pour vous engager, vous démarquer, pour parler d'indépendance, vaut mieux ça que rien du tout, MAIS PARLEZ-EN. Cessez d'enfoncer le PQ, de gonfler vos rangs en vidant le PQ, de favoriser ainsi la division du vote souverainiste. Même l'ADQ de ce côté est préférable à ce genre d'ami. Il concentre ces attaques sur le PLQ, pas sur les souverainistes, pas sur Pauline Marois, pas sur la souveraineté. Et, ils parlent de leur vision des choses.
    Si les PIistes comme vous décidaient de cesser d'enfoncer le PQ... déjà ça...
    Si les PIistes comme vous décidaient de faire ce qu'ils disent que le PQ devrait faire... déjà ça... Si les PIistes parlaient vraiment de souveraineté, ce serait déjà ça...
    Bien sûr que je ne suis pas le seul indépendantiste dans Vigile. Sauf que, il ne suffit pas de prétendre qu'on l'est, pour qu'effectivement se développe ce qu'il faut pour vraiment appuyer la cause que l'on prétend faire avancer. D'autant, quand on ne peut pas vraiment faire la différence entre leur discours diviseur et celui des canadianisateurs... Il n'y a pas mieux qu'eux pour enfoncer le Parti québécois souverainiste... à eux deux... on pourrait croire que la défaite est assurée... Cela doit cesser, d'autant s'il n'est toujours pas question de parler davantage de la lutte du peuple souverain du Québec pour qu'il fonde l'État qu'il espère. Ce qui fait de vous, dans cette élection, l'allié objectif du Premier ministre canadianisateur et démissionnaire Jean Charest.
    Vous dites:
    s « Vous vous contentez de m’attribuer le dessein sinistre d’espérer avoir à recommencer à zéro. »
    Je ne vous attribue pas tel dessein. Je dis que votre constat n'est pas le bon. Je dis que les preuves ne sont pas les bonnes. Je dis que ce constat erroné vous fait endosser une politique qui vous fait recommencer à zéro, en liquidant un parti pour en recommencer un autre. Pourquoi faudrait-il parler d'indépendance ( et le faire absolument en liquidant le PQ ), si cette liquidation, reporte indéfiniment l'avènement de l'indépendance ? Indéfinement, parce que les souverainistes dispersés dans trois partis ne pourront ni l'un ni l'autre prendre le pouvoir pour faire l'indépendance en question ?
    Une autre avenue est possible, mais vous décidez de l'écarter... c'est votre choix. Tant pis pour nous... Tant pis pour le peuple souverain du Québec, c'est lui qui souffrira de cette stratégie de la dispersion de nos énergies et de nos forces. Ni vous ni moi n'en souffriront. Vous, vous allez vous amuser comme un petit fou... Moi je vais pleurer toutes les larmes de mon corps... Non pas ! Je vais plutôt me rabattre sur ma conviction profonde qui me fait croire à une suite des choses qui montrera que le peuple souverain du Québec fera confiance à Pauline Marois et renverra au chômage Jean Charest. Une conviction profonde qui me fait croire que ce peuple souverain du Québec sera apte, capable et en mesure de se donner l'État qu'il désire, malgré les diviseurs de peuple, dont vous êtes, malgré vous et en toute bonne foi, je le préjuge.
    Dommage... Quand le PQ obtiendra le OUI que l'on espère, vous devrez admettre que vous aurez mis aujourd'hui toute votre énergie pour que cela n'advienne pas... du moins pas comme ça.
    Vous allez me répondre que cela n'adviendra pas... que cela ne peut pas advenir... pas la peine de le dire... Vous ne pouvez pas démontrer le contraire, vous ne pourrez que supputer ! Il est question de conviction profonde... ça ne se discute pas ! Vous avez la vôtre et vous vous gouvernez en conséquence. Moi aussi. Au plaisir.
    Votons en Bloc pour le Parti québécois souverainiste de Pauline Marois

  • Archives de Vigile Répondre

    27 novembre 2008

    Ouhgo écrit:
    « […] ce que contient sa plate-forme. Un pays qui possède tous ses moyens ».
    C'est une blague? Avez-vous même pris le temps de lire sa plate-forme et ses engagements? Nulle part est-il question de réalisation ou même de promotion active de l'indépendance; ce qui s'en approche le plus est la souveraineté culturelle, idée que même Charest a défendu. La plate-forme péquiste est autonomiste, que cela vous plaise ou non.
    - Antonis Labbé

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    27 novembre 2008

    "si le PQ reprenait le combat, l’unité se porterait mieux"
    Alors prêtez l'oreille: Au midi quinze de Pierre Maisoneuve, Marois a eu de nouveau l'occasion de s'exprimer... Quand le manipulateur professionnel (expression de Gil Courtemanche) n'est pas là pour japper après elle, elle exprime clairement ce que contient sa plate-forme. Un pays qui possède tous ses moyens. Elle a même eu l'occasion de s'adresser à un ex-Québécois résidant en Alberta qui croyait payer de son revenu notre soutien Canadian de péréquation. Elle n'a pas hésité à lui démontrer l'inéquité Canadian qui prend des ponctions à tout propos dans des champs de compétence des provinces. À un autre qui voulait la bloquer avec les référendums, elle a expliqué que cet outil démocratique par excellence n'a rien d'un repoussoir: quand viendra le temps de consulter la population sur son projet, elle n'hésitera pas.
    Pour savoir si le parti reprend le collier, il faut prêter l'oreille...