Quand la gauche devient folle

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Les universités occidentales sont enfermées dans un délire progressiste qui se rapproche de la démence


Il se passe un drôle de phénomène à gauche.


La gauche classique luttait pour tous les défavorisés, pour libérer la parole de tous, pour dépasser les clivages raciaux.


Cette gauche classique ne comprend plus la nouvelle gauche pour qui le Blanc est d’abord un raciste, qui classe les gens selon leur couleur, qui n’autorise que la parole qui approuve.


Film


Un copain de cette gauche classique m’a dit d’aller voir sur YouTube le film Evergreen et les dérives du progressisme. Mathieu Bock-Côté nous avait, dans les chaleurs de l’été, recommandé ce visionnement.


Je m’étais promis d’y venir dès que j’aurais un instant.


C’est hallucinant, terrifiant...


Evergreen est une université « progressiste » dans l’État de Washington.


Les profs exposent devant les étudiants, sur le ton de la pénitence, leur orientation sexuelle, leur « race », leur trajectoire, les différentes composantes de leur identité multiple.


L’idée est que chacun fait partie d’un groupe. Or, certains groupes sont historiquement privilégiés.


Le prof doit donc « confesser » où il se situe dans la hiérarchie sociale du privilège.


Délirant, mais vrai.


Robin Di Angelo leur enseigne que seuls les Blancs sont racistes, qu’ils le sont 24/7, que si on ne le réalise pas, c’est que ce racisme est invisible et partout, comme l’air qu’on respire.


Une tradition de cette université veut qu’une fois par année, les étudiants et les professeurs issus des « minorités racisées », comme ils disent, ne viennent pas sur le campus.


Ils veulent, par le vide ainsi créé, faire réaliser leur importance, qu’ils estiment injustement reconnue.


Ça se discute, mais ce n’est pas important ici.


Un jour, des étudiants décident de renverser les rôles : ce sera à tous les Blancs de ne pas venir.


Le prof de biologie Bret Weinstein trouve que c’est une mauvaise idée.


Le gars, un « progressiste » qui soutient Bernie Sanders, explique qu’il y a une différence entre un boycottage symbolique pour souligner une sous-appréciation et une directive ordonnant à des gens de ne pas venir parce qu’ils n’ont pas, ce jour-là, la « bonne couleur ».


Le ciel lui tombe alors sur la tête.


Il est harcelé, intimidé par une horde d’étudiants enragés. Il est devenu un Blanc « suprématiste ».


La direction s’écrase et lui dit qu’on ne peut plus garantir sa sécurité.


Gonflés à bloc, les protestataires prennent le contrôle du campus.


La direction redéfinit le mot « lâcheté » et demande aux forces de l’ordre de ne pas intervenir.


Et là, c’est le délire : menaces, intimidations, violences.


Des étudiants patrouillent dans le campus, armés de bâtons de baseball pour traquer les « non-progressistes ».


J’exagère ? Allez voir.


Danger


Une frange de la nouvelle gauche mange carrément ses enfants.


Devenue fasciste, elle incarne tout ce qu’elle prétend combattre : l’intolérance, l’ignorance, le dogmatisme et l’obscurantisme.


Weinstein a démissionné et témoigné devant le Congrès sur le recul de la liberté d’expression dans les campus américains.


Si vous pensez que ce phénomène n’est qu’américain et qu’il n’a aucune chance de se produire ici, expliquez-moi pourquoi nous serions immunisés.




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