On ne compte plus les magouilles dans lesquelles a ou aurait trempé Marc-Yvan Côté au cours de sa carrière politique ou, subséquemment, dans sa vie civile, la dernière en liste référant aux soupçons qui lieraient l’ancien ministre à un système de collusion entre des élus et la firme Roche.
Or, la cause est encore en suspens, les avocats de M. Côté alléguant que la journaliste Marie-Maude Denis devrait révéler les sources journalistiques l’ayant conduit à l’allégation du système de collusion en cause. Dans ce dossier, en mars dernier, la Cour supérieure du Québec avait donné raison à M. Côté et forcé la journaliste à identifier ses sources. Face à ce constat, les avocats de Mme Denis ont sollicité la Cour suprême qui a accepté d’entendre la cause.
Une saga judiciaire qui révèle à quel point la confidentialité des sources journalistiques est fragile et, par ricochet, la difficulté, voire l’impossibilité, dans certains cas, pour un journaliste, d’obtenir des informations devant une instance judiciaire qui serait légitimée de connaître les noms des sources.
Par ailleurs, l'avocat de la journaliste estime que la jurisprudence protège les sources journalistiques sauf dans « quelques rares exceptions », comme des cas de crimes graves ou de sécurité nationale, ce qui, bien sûr, n’est pas le cas dans cette affaire.
Par conséquent, il est à souhaiter que la Cour suprême donnera raison à la protection des sources journalistiques, à défaut de quoi les journalistes peuvent dire adieu aux informations « confidentielles » qu’ils reçoivent de leurs sources!
Henri Marineau, Québec
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