Projet éolien Apuiat : un vote après les élections?

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Le bras de fer à l'intérieur du C. A. d'Hydro-Québec entre ceux qui défendent le bien public et les valets du régime libéral

Le projet éolien Apuiat s’est transformé en crise de gouvernance chez Hydro-Québec. Tout indique que le vote du conseil d’administration sur le projet sera reporté après les élections du 1er octobre, et ce, même si le gouvernement Couillard souhaite le faire adopter avant le déclenchement de la campagne.


En entrevue à TVA Nouvelles, le président du conseil, Michael Penner, confiait lundi que les 15 membres prendront plus de temps avant de se prononcer. Selon des sources gouvernementales, plusieurs administrateurs se sentent pris entre l’arbre et l’écorce.


D’un côté, le gouvernement continue de vanter les mérites du projet qu’il souhaite voir adopter. De l’autre côté, le PDG d’Hydro-Québec, Éric Martel, craint que la société d’État ne perde jusqu’à 2 milliards $ dans l’aventure.


Négociations sans le PDG


Les négociations entre Hydro-Québec et les Innus reprendront d’ailleurs ce mercredi. En vacances dans l’Ouest canadien, M. Martel n’y participera pas. Néanmoins, le promoteur du projet, l’entreprise Boralex, soutient qu’il veut «obtenir la meilleure entente possible pour l’ensemble des partenaires et au bénéfice des communautés nord-côtières et de l’ensemble du Québec».


Apuiat représente un parc éolien de 200 mégawatts sur la Côte-Nord, de quoi fournir de l’électricité à 100 000 résidences. Le projet a été développé par la nation innue et Boralex.


Le sort du projet demeure donc entre les mains du conseil d’administration d’Hydro-Québec le 7 septembre prochain. Selon des sources bien au fait des discussions, il s’avère peu probable que les administrateurs votent sur le projet en pleine campagne électorale. Le vote pourrait donc avoir lieu lors d’une rencontre déjà prévue à l’agenda au mois d’octobre.