Programme fédéral d’infrastructures: des milliards dorment dans les coffres d’Ottawa

L’élan des libéraux est freiné par la bureaucratie, la météo et les conflits de travail

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Le gouvernement fédéral est en train de devenir un modèle d'innefficacité et d'ineptie

Quelque 2,14 milliards de dollars ont dormi l’an dernier dans les coffres du gouvernement fédéral alors qu’ils ne demandaient qu’à soutenir l’économie canadienne grâce à de grands projets d’infrastructures, comme l’espérait le gouvernement libéral.



Des documents révèlent que le ministère de l’Infrastructure et des Collectivités n’a dépensé qu’environ 60 % de son budget de 5,3 milliards prévu par les libéraux pour tout l’exercice terminé le 31 mars.



La plus grande part de cet écart est attribuable au milliard et demi qui n’a pas été dépensé dans de vastes projets d’infrastructures, soit environ 90 % de ce que le gouvernement libéral souhaitait consacrer à des projets de transport collectif ou de réseaux d’eau — deux secteurs clés de son programme.



Les documents ne permettent pas de déduire à quel moment ces sommes seront finalement dépensées.



Ultimatum d’Ottawa



Ces chiffres permettent cependant de mesurer l’ampleur du problème qui freine l’élan des libéraux dans leur ambitieux programme d’infrastructures de plusieurs milliards de dollars destiné à soutenir l’économie canadienne. Les libéraux auraient souhaité « faire rouler l’économie » plus rapidement.



Les subventions d’Ottawa sont allouées aux provinces et aux municipalités à la réception des factures, ce qui crée des délais entre l’exécution des travaux et le versement fédéral. Dans certains cas, les factures ne sont acheminées qu’après la fin des travaux ; dans d’autres cas, les travaux sont retardés — par la météo ou un conflit de travail, par exemple.



Dans le « rapport sur les résultats ministériels », rendu public la semaine dernière, on indiquait que le gouvernement avait transféré une somme de 591,8 millions de dollars du programme « Projets nationaux et régionaux » vers le programme destiné plutôt aux petites collectivités, qui sera maintenant doté d’un budget de 1,5 milliard.



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