La vigile (n.f., une sentinelle, un garde) a vu passer quelque chose. Et ce qu'elle a vu passer justifie de sonner l'alerte. Richard Le Hir a joué son rôle de vigile avec brio.
Les députés ont voté à l'unanimité une motion perçue sans doute comme purement symbolique, pour la plupart d'entre eux, donc sans lendemain... comme d'habitude. Symbolique ? À moins que la trop belle occasion ne soit saisie comme la balle au vol pour en approfondir et en élargir le sens. C'est ce qu'a fait Richard Le Hir. Maintenant que les élus ont proclamé la souveraineté du peuple, il appartient au peuple d'exiger de leurs députés qu'ils soient conséquents. D'abord en reconnaissant, lorsqu'il leur faudra de nouveau prêter serment, la souveraineté exclusive du peuple québécois à l'encontre de la reine d'Angleterre et chef de l'Église anglicane. Si la volonté de bien «encadrer» les parlementaires (avec égard et diplomatie) se manifeste de façon organisée chez nous et qu'on leur rappelle avec la même volonté derrière leur vote unanime, nous pourrions faire du chemin, beaucoup de chemin.
La dynamique entre les organisations populaires, qu'on appelle parfois la société civile, et les députés qui forment le gouvernement est une dynamique qui n'est pas évidente mais elle est indispensable pour faire avancer la cause nationale sur ses deux jambes. C'est une dynamique que redoutait René Lévesque (se faire «dicter» la politique gouvernementale par la rue) et que négligeaient à sa suite les directions successives du PQ, lesquelles n'avaient pour horizon que la magie référendaire opérée d'en-haut. Hélas !
Heureusement, les temps changent. René Lévesque n'est plus et la rue n'est plus ce qu'elle était. Il y a place, c'est sans doute le pari de Richard Le Hir et de beaucoup d'autres, pour une stimulation mutuelle et féconde d'amour-haine (au sein de la même famille) qui pourrait nous amener à faire du «millage». Richard Le Hir nous montre que, la vigile, cette veille politique active que l'intuition de Bernard Frappier a mis au monde sous ce nom, ça rapporte et ça peut nous mener loin, pour autant que de nombreux vigiles bien formées restent aux aguets.
De Bernard Frappier à Richard Le Hir, dans cette lutte des humbles pour une presse nationale québécoise, on voit que la cause de l'indépendance est enracinée car montent au créneau les uns après les autres des patriotes dont le souffle est senti partout au Québec.
Aux échecs, qui prend la reine a de bonnes chances de l'emporter. Prenons d'abord la reine, elle est à notre portée.
En marge de l'article de Richard Le Hir
Prenons d'abord la reine !
Chronique de Gilles Verrier
Gilles Verrier140 articles
Entrepreneur à la retraite, intellectuel à force de curiosité et autodidacte. Je tiens de mon père un intérêt précoce pour les affaires publiques. Partenaire de Vigile avec Bernard Frappier pour initier &a...
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Entrepreneur à la retraite, intellectuel à force de curiosité et autodidacte. Je tiens de mon père un intérêt précoce pour les affaires publiques. Partenaire de Vigile avec Bernard Frappier pour initier à contre-courant la relance d'un souverainisme ambitieux, peu après le référendum de 1995. On peut communiquer avec moi et commenter mon blogue : http://gilles-verrier.blogspot.ca
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3 commentaires
Stéphane Sauvé Répondre
31 octobre 2013"De Bernard Frappier à Richard Le Hir, dans cette lutte des humbles pour une presse nationale québécoise, on voit que la cause de l’indépendance est enracinée car montent au créneau les uns après les autres des patriotes dont le souffle est senti partout au Québec." Gilles Verrier
Dans cette lutte des humbles...vous faites ma journée Monsieur Verrier.
Stéphane Sauvé Répondre
31 octobre 2013"De Bernard Frappier à Richard Le Hir, dans cette lutte des humbles pour une presse nationale québécoise, on voit que la cause de l’indépendance est enracinée car montent au créneau les uns après les autres des patriotes dont le souffle est senti partout au Québec."
Dans cette lutte des humbles...vous faites ma journée Monsieur Verrier.
Danièle Fortin Répondre
30 octobre 2013Rien d'autre ne devrait être plus important, d'une urgente nécessité que de forcer les élus indépendantistes, républicains et progressistes à ne pas remettre la souveraineté du peuple entre les mains d'une couronne étrangère. C'est là non seulement une question de démocratie mais d'honneur.
http://agora.qc.ca/documents/monarchie--lettre_a_nos_loyaux_deputes_par_marc_chevrier
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