Le président russe Vladimir Poutine a affirmé dans ses vœux à son homologue américain Donald Trump que Moscou restait «ouvert au dialogue», alors que l’année écoulée n’a pas vu le réchauffement espéré entre les deux pays, a indiqué dimanche le Kremlin.
«Les relations russo-américaines demeurent un facteur important pour garantir la stabilité stratégique et la sécurité internationale», affirme un communiqué du président russe adressé à plusieurs dirigeants pour la nouvelle année.
Le président russe «a confirmé que la Russie est ouverte au dialogue avec les États-Unis sur un maximum de sujets», poursuit le texte.
Malgré des déclarations de bonne volonté et une rencontre en juillet entre Vladimir Poutine et Donald Trump à Helsinki, les relations russo-américaines sont restées tendues en 2018.
Fin novembre, une rencontre prévue entre les deux présidents en Argentine a été annulée au dernier moment, sur fond de regain de tension entre Moscou et Kiev au large de la Crimée, et de retrait annoncé par Washington d’un traité sur l’interdiction des armes nucléaires de portée intermédiaire.
Le président Poutine a également envoyé des messages à d’autres chefs d’État, notamment à la Britannique Theresa May et au président turc Recep Erdogan, a ajouté le Kremlin.
Dans ses vœux à Theresa May, M. Poutine a souhaité au peuple britannique «bien-être et prospérité» en 2019.
En 2018, les relations entre les deux pays ont été fortement éprouvées par l’affaire Skripal. Londres accuse, preuves à l’appui, des agents du renseignement militaire russe d’avoir empoisonné cet ancien agent double russe, ce que Moscou dément.
S’adressant au président turc Recep Erdogan, M. Poutine a souligné la «direction prometteuse» prise par les relations entre Moscou et Ankara après le lancement d’une partie du gazoduc russo-turc Turkstream et le début de la construction d’une centrale nucléaire de fabrication russe en Turquie.
«Le chef d’État russe a confirmé que les forces conjointes de Moscou et d’Ankara apporteront une décision définitive à la lutte contre le terrorisme en Syrie et à la poursuite du processus de régulation politique», ajoute le communiqué du Kremlin.
Après l’annonce surprise du retrait des forces américaines en Syrie, qui a déjà provoqué des revirements d’alliances, la Russie et la Turquie ont convenu samedi de «coordonner» leurs actions sur le terrain, notamment sur le retour des réfugiés et la création d’une zone démilitarisée à Idleb, le dernier bastion des rebelles dans le pays.