Vladimir Poutine a nié tout «élément de corruption» incriminant son cercle rapproché dans le scandale des «Panama papers», rappelant les révélations de WikiLeaks qui ont mis à jour le financement américain de cette enquête.
«Quel élément de corruption? Il n'y en a aucun», a déclaré le chef de l'Etat russe le 7 avril lors d'un forum public à Saint-Pétersbourg, accusant les Etats-Unis d'être derrière les «Panama papers».
«Ils ont passé au peigne fin ces paradis fiscaux, mais votre humble serviteur n'y figurait pas. Alors qu'est-ce qu'ils ont fait ?», a demandé le président russe, qui s'exprimait publiquement pour la première fois sur le sujet. «Ils ont trouvé certaines de mes connaissances et certains de mes amis» et suggéré que leurs activités «avaient un élément de corruption», a-t-il poursuivi.
«Wikileaks nous a montré que des responsables et des institutions américaines étaient derrière» cette enquête, a ajouté Vladimir Poutine, se référant à un message de l'organisation sur Twitter accusant les auteurs des «Panama papers» d'être financés par l'agence américaine USAID et la fondation du milliardaire George Soros.
A son avis, le but de telles enquêtes, c’est de mettre la Russie sous pression. «Le plus facile, c’est de susciter la défiance au sein de la société envers leurs autorités. On l’a fait en beauté lors de la Première guerre mondiale, provoquant la destruction du pays», a indiqué le président russe.
Le président russe a également défendu son ami de jeunesse, le musicien Sergueï Roldouguine, accusé par les «Panama papers» de cacher jusqu'à deux milliards de dollars dans des paradis fiscaux.
«C'est un homme créatif. Beaucoup de gens créatifs en Russie essayent de faire des affaires et d'après ce que je sais, lui aussi», a commencé Vladimir Poutine. «Mais quel est son business ? Il est actionnaire minoritaire d'une société russe. Et il y gagne de l'argent, mais pas des milliards de dollars. Ce sont des bêtises, il n'y a rien de tel», a poursuivi le président russe.
«Presque tout l'argent qu'il gagne, il le dépense pour acquérir des instruments de musique à l'étranger et les ramener en Russie. Des choses coûteuses», a-t-il assuré, qualifiant le violoncelliste de brillant musicien. Le président russe a précisé que depuis longtemps Sergueï Roldouguine organisait à ses frais des concerts et d’autres événements pour populariser la culture russe à l’étranger et qu’il soutenait aussi par ailleurs des établissements publics.
«Plus nous aurons de personnes comme lui, mieux ce sera. Je suis fier d'avoir de tels amis», a conclu Vladimir Poutine.
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